Saturday, April 29, 2006

Seuil d’incompétence

Plusieurs études, des mois de cafouillage et… le gouvernement s’est trompé!

Mathieu LABERGE
Professeur au Collège Gérald-Godin et détenteur d’une maîtrise en économie internationale de l’Université de Nottingham, en Angleterre.

Après des mois de cafouillage et plusieurs milliers de dollars en études, le gouvernement Charest réévalue pour la énième fois les coûts de la construction du CHUM. Mais nul besoin d’attendre le résultat de ces nouvelles expertises; le verdict tombera, aussi dur qu’implacable : le gouvernement s’est trompé. En rejetant le projet de pôle technologique sur le site d’Outremont, non seulement le gouvernement aura écarté cavalièrement le meilleur projet en lice, mais il l’aura fait pour les mauvaises raisons! Ce dossier constitue par ailleurs un exemple supplémentaire de l’incapacité des gouvernements récents à susciter des projets mobilisateurs.

Comme le révélait La Presse il y a quelques semaines, les coûts de construction du CHUM et du CUSM devraient dépasser les prévisions d’environ un milliard de dollars. L’équipe du Premier Ministre Charest, Philippe Couillard en tête, avait pourtant évoqué des raisons financières pour favoriser le site de l’hôpital Saint-Luc. Le projet de développer un pôle technologique d’envergure dans la cour de triage du CP à Outremont, englobant non seulement le CHUM, mais également la faculté de médecine de l’Université de Montréal et d’autres services connexes a donc été injustement boudé. C’était pourtant le projet le plus porteur et le plus prometteur parmi ceux proposés.


Cohabitation possible
Partant du principe que le CHUM n’est pas un hôpital comme les autres, mais une institution à vocation universitaire, son emplacement était de moindre importance. La priorité fondamentale devait être de favoriser l’essor d’un milieu propice à offrir et à développer des services médicaux de pointe qui seront utiles à l’ensemble des Québécois, pas seulement à la population montréalaise. Bien sûr, le CHUM offrira également des services de santé généraux à ses voisins immédiats, mais les deux missions ne sont pas irréconciliables; d’autres pays en ont fait l’expérience avec succès.

C’est particulièrement le cas en Angleterre où les hôpitaux universitaires, en plus d’offrir des soins généraux aux populations avoisinantes, développent chacun une spécialité offerte à une plus vaste clientèle, parfois même à l’échelle continentale. Ainsi, l’hôpital universitaire de Birmingham est un spécialiste national en traitement des dysfonctions rénales et en chirurgie plastique en plus de faire figure de leader européen en transplantation d’organes, alors que l’hôpital universitaire de Southampton est le spécialiste en pédiatrie dans le Sud de l’Angleterre. En plus de favoriser la recherche dans leur spécialité respective, les hôpitaux universitaires britanniques forment nombre d’étudiants en médecine. Bref, le ministre Couillard a erré là où plusieurs sont passés avant lui. Et c’est sans compter les multiples avantages de décontaminer et d’utiliser un terrain alors fortement pollué et pratiquement abandonné; ni même les avantages de construire des bâtiments neufs et adaptés à la vocation de recherche et aux équipements qu’elle nécessite que présentait le projet de l’Université de Montréal. En somme, malgré des coûts similaires, on aura troqué un pôle universitaire d’envergure continentale pour un centre hospitalier universitaire beaucoup plus commun.


Crise de la gouvernance
À écouter Philippe Couillard bafouiller et avoir recours aux derniers retranchements des tactiques politiciennes depuis quelques jours, on peut se demander s’il n’a pas frappé son Waterloo dans le dossier du CHUM. Reste à savoir si cette bévue suffira à faire pâlir son étoile dans le ciel politique du Québec. L’électorat a beau avoir la mémoire courte, on n’enterre impunément pas un projet qui aurait eu pour effet de propulser le Québec parmi les leaders nord-américains dans le domaine de la santé.

Plus fondamentalement, on peut se questionner sur cette incapacité chronique qu’ont eue les gouvernements récents à mettre en branle des projets innovateurs qui auraient pour effet d’insuffler fierté et espoir aux Québécois. On croirait que le manque de vision et l’étroitesse d’esprit sont devenus les marques de commerce des gouvernements québécois qui ont suivi l’ère Bouchard; comme si l’État québécois en entier avait atteint son seuil d’incompétence depuis quelques années. Dans son dernier livre, Alain Dubuc, met cette inertie sur le compte des craintes des Québécois face au domaine de la finance et de ses projets les plus ambitieux. Il y a tout lieu de se demander si, à la source de cette incapacité d’investir, il n’y a pas une véritable crise de la gouvernance au Québec qui encourage la médiocrité et l’insouciance de nos décideurs les plus doués.
Vos réactions:

Friday, April 28, 2006

Course au rectorat | Vice-Chancellor's leadership

Avec l'entrée en jeu de Bob Rae dans la course au leadership cette semaine, l'élection du prochain chef du Parti Libéral du Canada a pris une tournure définitivement différente. Alors que trois des candidats les plus en vue au Québec sont des universitaires reconnus et respectés, on croirait de plus en plus assister à une course au rectorat!
Déjà, les Bob Rae, Stéphane Dion et Michael Ignatieff ont apporté des idées nouvelles et réfléchies dans leurs interventions publiques. Chez Bob Rae et Michael Ignatieff, on vante volontier la réflexion du candidat. Cette élévation du débat au-delà des intérêts bassement partisans est souhaitable et revitalise les débats politiques. Espérons que ça perdurera!
Par ailleurs, les résultats du sondage maison de "De Nottingham" confirment la tendance perçue jusqu'alors: seuls Bob Rae et Michael Ignatieff se démarquent des autres candidats. Stéphane Dion compte sur un certain nombre d'appuis, probablement auprès des Québécois alors que les autres candidats demeurent dans l'ombre.
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With Bob Rae joining the ranks of the candidates to the Liberal Party of Canada's leadership, the election has taken a completely different twist. Actually, the three main candidates being recognized and appreciated universities' professors, we are living almost an election to the Vice-Chancellor's leadership!
Already, Bob Rae, Stephane Dion and Michael Ignatieff are bringing new and refreshing ideas in their public interventions. In the Rae and Ignatieff's team, we promote the candidate's intellectual habilities. That elevation of the political debate over the usual partisan level is good, refreshing and it must continue!
On the other hand, the house poll from "From Nottingham" confirms the trend already observed: Rae and Ignatieff are the two main favourites in that leadership run. Stephane Dion has a few supporters in Quebec and most of the other candidates are unknown by the public.

Monday, April 24, 2006

interventionnite aigüe | Omnipresent interventionism

Aujourd'hui en rentrant au boulot, deux jeunes jouaient de la guitare. J'ai été séduit par cette initiative, jusqu'au moment où j'en ai compris le motif: on nous convoquait à une énième manifestation appelant l'intervention du gouvernement. Après les arbres, le recyclage, le Mont Orford, le thème du jour était les arts.
Comprenons-nous bien! Je n'ai rien contre le désir irrépressible de mes concitoyens de sortir dans la rue. Ça a quelque chose d'un peu latin qui me séduit chaque fois. Je n'ai rien non plus contre chacune des causes énoncés plus haut, j'imagine qu'on ne peut être contre la tarte aux pommes: c'est tellement bon!
J'en ai contre la finalité de toutes ces manifestations: l'intervention du gouvernement et l'infantilisation de la société québécoise. Comme si les Québécois étaient désormais incapables de régler quoi que ce soit par eux-mêmes! Comme si le gouvernement était cette bonne vieille figure paternelle dont on ne pouvait se passer. Après "Papa a raison", voici le Québec à l'heure d'un nouveau reality-show "L'État a raison": les forêts, les arts, tout un chacun... Hors de l'État sauveteur point de salut! Heureusement, seul le Bon Dieu a le pouvoir de nous sauver, mais si l'État pouvait, je suis certain qu'on lui demanderait!
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While I was going to my job, this morning, two young people were playing guitar. Instantly, I've been seduced by that initiative... until I understood why they were playing! Once again (!) we were invited to a demonstration. After the Mount Orford, recycling and the forest, the daily theme was the Arts.
Let's be clear: I'm not against demonstrations at all... it has some latin charm I can't resist! And, honestly, I do think every of those concerns are important... how to be against apple pie: it's sooo good!
But I'm strongly against this feeling of the Quebec's society being reduced to an infantile status by governmental interventionism. It seems the government has to get involved in every issue these days! As if we couldn't solve any problem by ourselves... After the TV show "Dad's right", here is the new Quebec's reality show: "The State's right"!! The forests, Mount Orford, the Bombardier plant in Lapocatière, the Arts... Fortunately, only The Lord can save us... but if the State could, I'm sure we would ask for it!

Saturday, April 22, 2006

Électoralisme primaire | Primitive electoralism

Lors d'une manifestation de la coalition SOS Mont Orford, ajourd'hui à Montréal, le chef du Parti Québécois a clairement énoncé que la solution à la privatisation partielle du Mont Orford annoncée par le gouvernement Charest pouvait passer par l'élection d'un gouvernement du PQ aux prochaines élections. Cette déclaration démontre le peu de souci stratégique de la coalition et l'électoralisme crasse d'André Boisclair.

Effectivement, comment penser que les ministres issus du Parti Libéral du Québec seront désormais ouverts à collaborer avec une coalition qui s'est publiquement rangée du côté de l'opposition? On comprend que les organisateurs de la manifestation n'aient pas une grande expérience de la politique, mais une telle partisannerie ne leur ménage aucune porte ouverte pour collaborer à une solution avec le gouvernement actuel. Comme le faisait remarquer Claude Béchard, hier, cela ressemble fort à une dynamique de refus global. Cette approche est aussi inutile que puérile.

André Boisclair, pour sa part, a sauté sur l'occasion d'essayer d'accroître son capital politique passablement bas par les temps qui courrent. Il a déclaré que: "La solution est aussi politique et qu'elle pourrait bien passer par les prochaines élections." Cette déclaration fait preuve d'électoralisme primaire et démontre bien la technique "gros sabots" qu'adopte le nouveau chef du PQ et son équipe. Clairement, ils devraient essayer de rafiner leur stratégie, car à terme, l'électorat puni souvent ceux qui essaient de le séduire de façon trop insistante...
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During a demonstration organized by SOS Mont Orford coalition, today in Montreal, the new Parti Quebecois leader said that the solution to the partiel privatisation of Mount Orford might be the next general election, implicitly suggesting to elect a PQ's government year. That declaration proves the lack of strategics by the organisators of the demonstration and the electoralism André Boisclair is up to.

In fact, how to think that the ministers from the Quebec's Liberal Party will be willing to collaborate with a coalition clearly influenced, if not managed, by the opposition parties? It is understandable that the leaders of the coalition do not have an exentsive experience of politics, but such a bias in favour of one side do not leave them with a load of possibilities in terms of cooperation with the actual government. As the Minister Claude Béchard told journalists yesterday, it looks like a global denying strategy. This is inefficient and small town politics.

André Boisclair, however, couldn't let go such an opportunity to raise its political capital, which is quite low at the moment. He said that the solution of this problem might be the election of his party to the Affairs, next year. That declaration shows how rough and unfinished are the strategies adopted by André Boisclair and his team. Clearly, they should be polish it, since the electorate often turns its back to the parties trying to seduce him with too much insistance...

Friday, April 21, 2006

La 3e fédération | The 3rd federation

L'attitude de Stephen Harper amène un vent de renouveau à Ottawa. On aura beau être pour ou contre l'orientation qu'il donne à l'État fédéral, il faut reconnaître qu'il dégage le sentiment qu'il sait où il s'en va... une grande différence avec son prédécesseur, Paul Martin, dont on dit qu'il pourrait mourrir de soif devant deux verres d'eau! Cette nouvelle façon de dire les choses et de les faires immédiatement après est d'autant plus importante dans le domaine des relations fédérale/provincial.
Lors de son discours à Montréal sur le fédéralisme d'ouverture, le Premier Ministre a énoncé un nombre de gestes qu'il posera ou qu'il évitera dans ses relations avec les provinces. Il a d'ailleurs ouvert la porte à une nouvelle ronde de négociation constitutionnelle. Il a finalement affirmé que "sa" fédération canadienne ne ferait pas de chou chou. Jusqu'à présent, tout porte à croire qu'il tiendra parole: s'il en a parlé, c'est qu'il a l'intime conviction de pouvoir "livrer la marchandise".
Stephen Harper convie donc tous les canadiens, et pas seulement les Québécois, à définir le 3e Canada; tout comme au tournant de la guerre la France a décrété la 3e République. De fait, Harper a compris que s'il voulait pérreniser la fédération canadienne, il devait accorder les mêmes pouvoirs à toutes les provinces et non pas répondre aux récriminations à l'emporte-pièce. Cette nouvelle philosophie est beaucoup plus respectueuse de l'ensemble des Canadiens et est même porteuse.
Loin de diminuer le pouvoir du Québec, cette approche lui confère ce qu'il réclame depuis belle lurette: un statut distinct... parmi 10 autres provinces tout aussi distinctes! Que le Québec soit une juridiction habilité à décider de ses lois et de ses programmes n'a rien de discriminatoire, si toutes les autres provinces ont les mêmes possibilités. C'est ce qui fait la force du discours de Stephen Harper sur le fédéralisme d'ouverture.
Les Québécois doivent sérieusement réfléchir à la possibilité d'adopter ce nouveau "beau risque". Peut-être sommes-nous au point où les deux peuples fondateurs en sont rendus à couler de nouvelles fondations à leur deal original?
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Stephen Harper has adopted a completely new way to manage the Affairs of the State. Compared to his predecessor, Paul Martin, who is said to be threatened to death by dehydration in front of two glass of water; Stephen Harper decides, announces and applies what he has just announced! No double speech with him! That new approach brings freshness in Ottawa and is of a paramount importance when we consider federal/provincial relationships.
During his speech about open federalism in Montreal, yesterday, Harper pointed out a certain number of acts he will and others he won't do when dealing with the provinces. He also said he was open to start a new constitutionnal round and he stated that "his" government won't have any "Prime Minister's pet". Up to now, everything leads us to think he will respect his parole: if he told that, that's because he has the intimate conviction he can do it!
The Prime Minister is then inviting all Canadians to define the 3rd Canada, just like the Frenches has declared the 3rd Republic after the WWII. In fact, Harper understands that, if he want to secure the Canadian federation, he must give every province the same powers and stop answering every individual demand from provinces. That approach is better and much more respectfull of all Canadians.
Far from reducing Quebec's powers, this new approach gives it what it wanted for so long: a real distinct status... among 10 others distinct status: one for each province. If every province can decide independently of a number of law and programs, it doesn't hurt Quebec's capacities and it gives every province the same capabilities.This is what makes the "open federalism" so strong and threatening for Quebec's independentists.
The Québécois should seriously think about entering that new deal. May be are we at the point where the two founder peoples have to redefine their common foundations?

Thursday, April 20, 2006

Marissal et les garderies | Marissal and kindergarden

En lisant l'article de Vincent Marissal, "Cynisme à la garderie", ce matin dans La Presse; je n'ai pu m'empêcher de déplorer l'incompréhension économique de plusieurs journalistes influents du Québec. Particulièrement, j'aimerais apporter un bémol et relever une erreur dans l'article de M. Marissal.
Ainsi, Vincent Marissal dénonce le fait que la promesse conservatrice d'envoyer un chèque de 1200$ annuellement aux parents d'enfants d'âge préscolaire ne règle en rien la pénurie de places en garderies. Il est vrai que ce programme, contrairement à celui mis en place par les libéraux avant leur défaite, n'augmente pas l'accessibilité aux places en garderies. Mais il répond partiellement à un problème qui tracasse les économistes depuis belle lurette: la non reconnaissance du travail accompli par les "parents à la maison". Effectivement, les mesures traditionnelles de la production nationale ne calculent que les activité soumisent au mécanisme de marché, ce qui exclut d'office tout travail ménager et familial. Or, il est incontestable que le travail d'éducation des enfants ainsi que les tâches ménagères accomplies par les parents qui restent à la maison a une valeur en terme de production. En allouant une somme directement à tous les parents, Stephen Harper reconnaît explicitement l'équivalence entre travailler à la maison et éduquer ses enfants à la maison en terme de valeur du travail.
Par ailleurs, Vincent Marissal suppose que le plan Harper prouve implicitement l'existence du déficit fiscal. C'est totalement faux. En refusant de hausser la TVQ suite à une baisse de la TPS, le gouvernement Charest a explicitement et hors de tout doute démontré l'inexistence d'un tel déséquilibre. Si les besoins de Québec avaient été si criants, nul doute que le gouvernement aurait sauté sur cette occasion d'occuper un nouvel espace fiscal. Ce mécanisme avait par ailleurs l'avantage d'être économiquement efficace et de favoriser une plus grande transparence des politiques publiques. En le refusant au profit d'une tortueuse négociation sur les transferts fédéraux, Québec a démontré qu'il saurait se tirer d'affaire avec ou sans l'aide d'Ottawa.
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While I was reading Vincent Marissal's column, today in La Presse, I couldn't refrain from being exasperate because of the economic inability of many Quebec's most influencial columnists. In particular, I'd like to temperate an argument and denounce a complete misunderstanding from Marissal's paper.
When Vincent Marissal says that the Harper's allocation of 1200$ annually for kindergarden do not response adequatly to the lack of places in the childcare system, he is partially right. In fact, it doesn't answer that specific problem, but it solves partially another one which concern economists for many years now. By allowing a revenue to parents who prefer to stay at home with their child, the Harper's allocation address the problem of the recognition of their work. It is no doubt that raising children and doing household duties has a value. But, up to now, traditional measures of national output only consider in-market activities. The Harper's plan is correcting a part of this problem by equalizing the value of of house work and traditional work, at least in terms of production.
In another part of his paper, Marissal says that the new plan do prove inplicitely the existence of a fiscal imbalance in Canada. He is totally wrong. By refusing to raise its provincial selling tax to occupy the new fiscal space freeed by the GST decreasing, Quebec'S government has proved the so-called fiscal imbalance isn't really an issue. If the problem was so important, there is no doubt Quebec would have raised its taxes. Moreover, this mecanism had the advantage to be economically efficient and to value transparency in public policies. By prefering a tortuous negociation about transfers, Quebec has demonstrated he could manage with or without Ottawa's help.

Wednesday, April 19, 2006

À suivre demain | Tomorrow's events

JEUDI, 20 AVRIL 2006
Montréal: Stephen Harper à la Chambre de Commerce
Montréal: SOS Orford réagit aux propositions du ministre Béchard
Kitchener: La Ministre des ressources humaines et du développement social, Diane Finley, au Confederation Club
Calgary: Le Ministre de la Santé, Tony Clement, annonce du financement en recherche et développement
Washington DC: Le Ministre de la sécurité publique, Stockwell Day, prononce un discours à la 5e conférence internationale sur la lutte au terrorisme
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THURSDAY, APRIL 20th
Montreal: Stephen Harper meet the Board of Trade
Montreal: SOS Oford reacts to Minister Béchard's offers
Kitchener: The Minister responsible for human ressources and social development, Diane Finley, meets the Confederation Club
Calgary: The Health Minister, Tony Clement, announces new fundings for research and development
Washington DC: The Minister responsible for public security, Stockwell Day, gives a speech at the 5th International Conference on the war against terrorism

Thursday, April 13, 2006

La belle-mère | Mother-in-law

Il y a quelques mois, on avait comparé l'ancien chef du Parti Québécois, Jacques Parizeau, à une belle-mère pour ses interventions répétées et acrimonieuses dans les débats publics du Québec. En lisant la réaction de Bernard Landry aux propos de Michel Tremblay sur la souveraineté, je n'ai pu m'empêcher de penser que le Cercle des Belles-Mères du Québec venait encore de s'agrandir!

Menaçant de ne plus aller voir les oeuvres de Tremblay (il a de toute façon confié les avoir toutes vues!), Landry a dénoncé la remise en question de l'idéal souverainiste par le prolifique auteur québécois. Du haut de sa Chaire, notre belle-mère Landry a réclamé des explications... comme s'il avait encore quelque pouvoir coercitif que ce soit!

Jacques Parizeau, Bernard Landry, Yves Michaud, définitivement nos anciens politiciens ont de la difficulté à se faire à leur nouveau rôle de citoyens comme les autres. Au rythme où le PQ brûle ses chefs, on devrait craindre de bientôt se retrouver avec plus de belles-mères que d'électeurs! Ils devraient comprendre que, si le rôle d'éminence grise leur revient de droit, ce rôle implique également une certaine retenu, tant dans le nombre d'interventions que dans les propos. Le seul qui ait vraiment compris cela est Lucien Bouchard, et c'est tout à son honneur. Vivement que nos anciens politiciens prennent la place qui leur revient: celle de conseiller avisé qui prêche par sa retenu et la pertinence de ses propos!
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A few months ago, some people have compared former Parti Québécois' leader Jacques Parizeau to a mother-in-law for its repetitive and ancrimonious interventions in Quebec's public debates. When I was reading Bernard Landry's reaction to the author Michel Tremblay's declarations on Quebec separatist movement, I couldn't afford thinking that the Quebec's Mother-in-Law Council has gained a new member!

Denouncing Tremblay's question about the sovereignist movement and threatening to avoid all his shows, Landry made a fool of himself. From its highness (sic!) the former PM claimed Tremblay has to explain his political position... whitout having any coercitive power!
Jacques Parizeau, Yves Michaud, Bernard Landry... definitely Quebec's former politicans do not understand their new role as common citizens. At the speed PQ is burning its leaders, we should be afraid that we'll be invaded by an army of mothers-in-law pretty soon! Those former politicians should understand, though, that their role is now one of high knowledge and intelligent conselling. This implies, on the nuber of interventions and on their meaning as well, some kind of control from their authors. Lucien Bouchard seems to be the only one who has understood its reserve obligation as a former PM, and we should be grateful to him for that.

Joyeux Anniversaire "De Nottingham" | Happy birthday "From Nottingham"

Je tenais simplement à vous mentionner que ça fait maintenant un an que "De Nottingham" existe! En un an, il a connu son lot de transformations, allant du contenu à la présentation en passant même par une augmentation marquée du lectorat: on est maintenant les premiers dans les recherches google! Espérons que la progression sera aussi positive au cours de la prochaine année.
Je prends relâche pour la période de Pâques. Je serai de retour avec de nouveaux messages la semaine prochaine.
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I only wanted to notice you that "From Nottingham" has existed for a year this week. In a year, it has known several changes, from the discourse itself to the visual presentation and the steady increase in the number of readers: we now are the very first in the google's researches! I wish the next year will be as positive than the last one!
I'm going out for the Easter break, it'll then be difficult for me to write as often on "From Nottingham". I'll be back next week with new posts.

Quoi suivre aujourd'hui ? | Today's events

JEUDI, 13 AVRIL 2006

- Montréal: Assemblée générale annuelle des producteurs de lait
- Montréal: Première édition du "Jam Jeunesse"
- Ottawa: Débat du Centre de Recherche et de Développement international sur les questions de justice sociale et de développement international
- Toronto: Le président du Conseil du Trésor, John Baird, rencontre les journalistes
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THURSDAY, APRIL 13th 2006

- Montreal: Annual Assembly of the Mil Producers
- Montreal: "Jam Jeunesse's" first edition
- Ottawa: CRDI debate about social justice and international development
- Toronto: The president of the Tresure Council (is it the good phrase in English??), John Baird, is meeting journalists.

Quoi suivre aujourd'hui ? | Today's events

JEUDI, 13 AVRIL 2006

- Montréal: Assemblée générale annuelle des producteurs de lait
- Montréal: Première édition du "Jam Jeunesse"
- Ottawa: Débat du Centre de Recherche et de Développement international sur les questions de justice sociale et de développement international
- Toronto: Le président du Conseil du Trésor, John Baird, rencontre les journalistes
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THURSDAY, APRIL 13th 2006

- Montreal: Annual Assembly of the Mil Producers
- Montreal: "Jam Jeunesse's" first edition
- Ottawa: CRDI debate about social justice and international development
- Toronto: The president of the Tresure Council (is it the good phrase in English??), John Baird, is meeting journalists.

Tuesday, April 11, 2006

Un bien mauvais moment | The worst time


Le dénouement de l'élection partielle dans Saint-Marie-Saint-Jacques n'a rien de bien surprenant: le château fort péquiste est sauf! Une analyse plus approfondie est à la fois fort intéressante (pour le PLQ) et désespérante (pour l'ADQ). Elle révèle surtout un avertissement servi à un bien mauvais moment pour le PQ.
Bien qu'ayant perdu, le PLQ a de quoi se réjouir du résultat de l'élection. En effet, malgré un faible 24% des voix, les libéraux provinciaux se maintiennent par rapport à la dernière élection dans le comté et ce, malgré la tendance au vote de protestation lors d'élections partielles. Ce relatif maintient illustre aussi le peu d'impact qu'a eu Québec Solidaire sur le PLQ. Certes, le nouveau parti a pu gruger un peu de votes aux libéraux, mais le plus fort de leur appui provient du PQ.
Le PQ a des leçons à tirer de cette élection partielle. D'une part, comparativement à Stéphane Bergeron qui a su accroître l'avance du PQ dans Verchères, le PQ a perdu des voix (10%) dans Sainte-Marie-Saint-Jacques, pourtant considérée comme un château fort. Bref, Québec Solidaire a fait mal et a divisé les votes. Le nouveau parti bénéficie donc d'une entrée par la grande porte dans le domaine politique québécois. Reste à voir si les résultats se maintiendront en élection générale. Quoi qu'il en soit, cette nouvelle survient au pire moment pour le PQ alors que des artistes, souvent précurseurs des mouvements sociaux, doutent publiquement de l'avenir de l'option souverainiste.
À ce sujet, je vous invite à consulter les deux articles suivants publiés dans La Presse d'aujourd'hui:
Le grand perdant de cette élection est sans contredit l'ADQ qui, avec 2% des voix se voit confiné dans les marges du monde politique. Surement un résultat de la grande cohérence politique (sic!) du chef de l'ADQ! Le parti de Mario Dumont est désormais en voie de disparition... dommage la loi sur la protection des espèces menacées ne s'applique pas aux adéquistes... Qui a envie de pleurer?!
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The result from the by-election in Montreal's county of Sainte-Marie-Saint-Jacques aren't very surprising: the Parti Quebecois (PQ) has maintained its control over the territory. A further analysis is very interesting, though. The provincial Liberals can interpret it as a good news and Mario Dumont has to see it as a death penalty, the most concerned party should be the PQ for which that half-defeat is arising at the worst time.
Even confronted to a defeat, the liberals did not lose a large part of their vote in the by-election, traditionally a good opportunity to protest against the government's policies without any cost for the voters. That relative statut quo is telling in the sense that PLQ hasn't lost a lot of voters to the new party, Quebec Solidaire (QS).
The PQ should be frightened by the arising of QS. In fact, most of QS' votes are driven away from the PQ. While Parti Quebecois was increasing its majority in Bernard Landry's old county, they lost about 10% in Sainte-Marie-Saint-Jacques, which was supposed to be a stronghole. The lesson is clear: Quebec Solidaire hurts the PQ's traditional votes. We'll see if this is a trend or not in the next general election. For sure, this happens at the worst time for PQ, while it's constitutionnal option (Quebec's sovereignty) is questionned by some artists, who are generally precursors of social movements.
On this topic, I invite you to read those two papers (in French) published in La Presse today:
The definitive loser of this by-election is Mario Dumont's ADQ which, with a 2% result, is restrained to the political margins. The voters probably payed the great political consistency (sic!) of its leader! Mario Dumont's party is now disappearing... Unfortunately, the disappearing species Law does not apply to politicians... Someone wants to cry?

Monday, April 10, 2006

Le discours du Trône: bien visé! | Throne Speech: well done!

Une fois encore, le gouvernement Harper a su visé juste pour compter des points au Québec. Le discours du Trône prononcé la semaine dernière a eu de quoi réjouir les politiciens québécois, à un point tel que le Bloc Québécois n'a pas su quel item critiquer et que la principale critique des libéraux fédéraux a été de dénoncer la trop grande place faite au Québec. Manifestement, Stephen Harper a décidé de courtisé intensivement le Québec afin d'assurer sa majorité aux prochaines élections.
Mais voilà que les bloquistes ont annoncé aujourd'hui qu'une voix à l'UNESCO n'était pas suffisante et qu'ils réclamaient maintenant un droit de veto sur les positions canadiennes. Cet nouvel assault du BQ est tout à fait déraisonnable et sent la partisannerie à plein nez. Non content de voir le fédéral répondre adéquatement aux demandes du Québec (et pas seulement du gouvernement du Québec, mentionnons-le!), ils montent maintenant les enchères pour assurer l'échec des discussions! Et les députés bloquistes prétendent aider la cause du Québec! Voyons donc! Je vous le dit, à paniquer ainsi, les souverainistes se font plus de mal que de bien: bientôt, des nationalistes et des souverainistes remettront en cause leur adhésion à la "cause" tant leurs représentants seront allés trop loin... Du moins, ce sera mon cas à très brève échéance au rythme où vont les choses! Et si j'y penses, je ne suis certainement pas le seul...
Pour ce qui est du coup de sonde de "De Nottingham" sur les priorités du discours du Trône sont plutôt surprenants! Des six thèmes prioritaires, trois ont retenus votre attention, alors que trois sont pour ainsi dire ignorés. Les thèmes chéris des lecteurs de "De Nottingham" sont: promouvoir l'intégrité des politiciens, la baisse de la TPS et les relations fédérales provinciales. Personnellement, je me retrouve à la fois favori et ignoré dans mes choix puisque mes deux mesures préférées étaient la baisse de la TPS et le transfert aux parents de montants pour la garde d'enfants... deux mesures économiquement très habiles! Je vous invite maintenant à répondre à notre nouvelle question: qui ferait le meilleur chez du PLC... les résultats la semaine prochaine!
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The Tories' government is still trying to seduce Quebec's voters with a very favourable Throne Speech, last week. The Speech was so good for Quebec's politicians that the Bloc Quebecois found nothing to critic and the federal Liberals were criticizing the too large place given to Quebec!
But, it was too nice to last longer! Today, the Bloc Quebecois anounced he was asking for a veto on Canadian positions at UNESCO... That new assault from the BQ is unreasonnable, stinks bad politics and is a real shame for Quebec's citizens. Not happy to see Stephen Harper answering many Quebec's (and not only Quebec politicians') demands, the BQ is now pushing the bid in order to abort the deal! And they claim to defend Quebec! Yeah right boys! I tell you... by being so childish, souverainist will begin to lose their favourable status in he population. Soon from now, many nationalists should requestion their allegiance to the "cause" because their representatives are pushing too hard... At least, I'm not too far from there and I guess if I'm thinking this way, I'm certainly not the only one...
The results from the survey are quite surprising. From the six featured priorities, three are strongly favoured and three are almost ignored. The three favoured by "From Nottingham" readers are: promoting politicians integrity, decreasing GST and better federal/provincial relations. Personnaly, I'm on the two sides of the border since I favoured decreasing the GST and transfering money to families for childcare... two economically very justified choices! I now invite you to answer our new poll: who would make the best leader for federal Liberals? The results and comments next week!

Quoi suivre demain? | Tomorrow's events

MARDI, 11 Avril 2006

- Montréal: Rencontre du Conseil de la Fédération sur le déséquilibre fiscal et l'éducation post-secondaire. Une manifestation étudiante régionale aura lieu.
- Québec: Consultations en Commission parlementaire sur la réforme électorale et sur la réponse du gouvernement Charest au jugement Chaoulli
- Toronto: Exportation et Développement Canada (EDC) lancera un nouveau programme visant le commerce transfrontalier avec les États-Unis
- Ottawa: La Gouverneure Générale remettra le prix Michener 2005 pour le journalisme
- Sherbrooke: Spectacle bénéfice contre la vente du Mont Orford sous la présidence d'honneur de Clémence Desrochers

Vous avez un événement à publiciser? faites le nous savoir:
from.nottingham@hotmail.co.uk

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TUESDAY, APRIL 11th 2006

-Montreal: The Council of the Federation's meeting about fiscal imbalance and post-secondary education. A regional student's demonstration will be held.
- Quebec: Public consultations in Parliamentary Commissions about the electoral reform and the government's answer to Chaoulli's judgement
- Toronto: Exportation and Development Canada (EDC) announce a new program to favourize inter-frontier trade with US
- Ottawa: The General Governor gives the Michener price 2005 for journalism
- Sherbrooke: Fund raising show against the Mount Orford trade, presided by Clémence Desrochers.

You want to publicize your event? Tell us:
from.nottingham@hotmail.co.uk

Sunday, April 09, 2006

Quoi suivre demain? | Tomorrow's events

J'essaierai, à partir d'aujourd'hui, de publier quotidiennement un bref rappel des événements à venir pour la journée du lendemain. Vous êtes invités à laisser vos messages et à mentionner vos événements de la journée par courriel (dans la colonne de gauche) ou en laissant un commentaire. Si cette publication s'avère utile, elle se perpétuera dans l'avenir...
LUNDI, 10 AVRIL 2006
- Résultats de l'élection partielle dans la circonscription provinciale de Saint-Marie-Saint-Jacques. L'impact de la première candidate de Québec Solidaire, Manon Massé, sera à surveiller.
- Débat à la Chambre des Communes sur l'objectif de la mission canadienne en Afghanistan.
- Conférence annuelle de l'Assocation Québécoise des transports à Québec où plusieurs invités de marque se succéderont: Julie Boulet, Bernard Voyer, Michel Després et Jean-Marie De Konink
- Présentation des résultats financiers 2005 de la Société Générale de Financement (SGF)
- Lancement des activités du Jour de la Terre au Québec.
Plus tard cette semaine: Lancement des biographies de Pierre-Elliot Trudeau et René Lévesques. Lancement du livre d'Alain Dubuc: "Éloge de la Richesse". Déroulement de la première semaine de la campagne au leadership du Parti Libéral du Canada.
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From now on, I'll try to post every day a short message highlighting the next day's important events. I invite you to send me emails or to publish a comment about events you've heard about and which might be interesting in this post...
MONDAY, APRIL 10th 2006
- By-election results in the county of Sainte-Marie-Saint-Jacques in Montreal. The impact of the first Quebec Solidaire's candidate will be important to anticipate it's overall impact on he next provincial election.
- Debate at the House of Commons about the aims of the Canadian mission in Afghanistan
- Annual congress of the Quebec's Transports Association, with many important guests: Julie Boulet, Bernard Voyer, Michel Després et Jean-Marie De Konink
- Societe General de Financement's (SGF) financial results publication.
- Publication of the calendar of the Earth's Day in Quebec.
Later this week: Publication of René Levesque's and Pierre-Elliot Trudeau's biographies, Publication of Alain Dubuc's book "Éloge de la Richesse", and the Events of the first week of campaign for Canadian Liberal's leadership.

Les "Ayathollas" persistent et signent! | "Ayathollas" strike back!

Ceux qui ont suivi ce blog, et la chronique Québec Grand Angle de La Presse, se rappellent qu'en novembre dernier, j'avais appelé le futur chef du Parti Québécois à mettre au pas le 5% d'extrémistes de son parti qui monopolisait le discours sur la souveraineté et le nationalisme et le faisait passer pour un discours revenchard et déconnecté de la réalité quotidienne des Québécoises et des Québécois. À ce propos, j'écrivais justement:
"Contrairement au message véhiculé par les « purs et durs », reconnaître volontiers l’impact qu’on eu les Anglais sur le Québec moderne n’est pas un acte de haute trahison envers l’éventuel pays, ni même de mercenariat; c’est accepter le modèle québécois dans son intégralité. Il est grand temps de mettre un terme au souverainisme adolescent caractérisé par la révolte face au passé et le rejet de la différence. Le mouvement souverainiste doit désormais miser sur une vision de la souveraineté enracinée dans le présent : une souveraineté interculturelle, humaniste et qui sait conjuguer avec « lucidité » impératifs économiques et équité sociale. La souveraineté doit d’abord et avant tout servir les aspirations futures de la population québécoise et non les ressentiments, vieux de 300 ans, d’une frange d’indépendantistes revanchards."
Les Ayathollas avaient répliqués avec un de leur texte incendiaire, mais sans envergure; tirant sur le messager plutôt que sur le message: la critique de leur intolérance. Éh bien! voilà qu'ils récidivent! Ils ont repris ce texte (que vous pouvez lire ici) dans leur dernier pamphlet: "Manifeste lucide pour la fin de l'hégémonie fédéraliste sur l'information", publié aux éditions du Québécois.
C'est mon ami, oui! oui! ami puisque l'amitié peut aller au-delà de la partisannerie politique!, Daniel Laprès qui m'a informé de la republication du texte. Au tout début, il ne m'avait fait part que d'un passage du livre traitant de ses textes... Je dois avouer que j'étais alors un peu jaloux: pourquoi les purzédurs lui donnaient-ils plus d'attention à lui qu'à moi! Mais voilà! J'ai maintenant de quoi être fier, ils m'ont également pris en grippe! Je dois avouer que ça me réchauffe le coeur de les atteindre dans leurs certitudes, car je rêve du jour où nous serons capable d'avoir un véritable débat d'idées en toute tolérance, ici, au Québec! Et ils sont, à mes yeux du moins, un des principaux obstacle à ce débat franc mais respectueux...
Pour terminer, je vous invite finalement à aller relire ce que les gens normaux pense de la critique de ces hurluberlus: http://www.cowboysfringants.com/forum/forum_posts.asp?TID=8606&PN=1
Comme vous le constaterez, la plupart des gens ont une approche réaliste de leur discours et ne sont pas aussi endoctrinés... Il y a certainement espoir!
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In november 2005, I wrote on this blog, and in my column in La Presse, that the future leader of the Parti Québécois (PQ) would have to struggle against the 5% minority of radicals in his party monopolizing the discourse on nationalism and making it old, intolerant and irrespectful. You can read it here (in French).
Very fast, the PQ's Ayathollas answered with a very cheap, small village, post on their blog. As they always did, they prefered to shoot the messenger instead of debating the ideas: the sound critics about their intolerance! So there it is! They republished their text in their last pamphlet: "Manifeste lucide pour la fin de l'hégémonie fédéraliste sur l'information".
It is my friend, Daniel Laprès, who told me the first about the book. At first, he told me the PQ's Ayathollas were fighting against him in part of the book. I must admit I was a bit jealous: why do they gave him more attention than they gave me?! But he told me later I was also concerned by the book! Cool, isn't it? I am very happy to attain those radicals in their sound beliefs, since I consider them as a principal obstacle against a respectful and tolerant debat about ideas in Quebec!
By the way, I invite you to read (again in French), what normal people think about radicals' recriminations: http://www.cowboysfringants.com/forum/forum_posts.asp?TID=8606&PN=1
As you'll see, most of them think the radicals exagerate and should keep quiet!

Friday, April 07, 2006

TPS vs TVQ: un choix risqué | Raising Quebec selling tax: risky choice

Le critique officielle en matière de finances, François Legault, a proposé que le gouvernement du Québec devrait augmenter la TVQ suite à une baisse de la TPS par le gouvernement fédéral. Du coup, il a fait le jeu du chef conservateur, qui a fait implicitement le pari de régler le déficit fiscal en abandonnant des champs de taxation au profit des provinces. Cette décision est respectueuse du caractère véritable confédératif du Canada, mais fait reposer un coût politique considérable sur les épaules des gouvernements provinciaux.
Ce choix du premier ministre fédéral est tout à fait légitime et politiquement bien avisé: il évite les écueils d'une nouvelle ronde de négociations fédéral-provincial qui risquerait fort de virer à la foire d'empoigne. Le gouvernement fédéral s'évite donc la désaprobation de ne pas satisfaire les demandes provinciales tout en faisant reposer le fardeau de la preuve sur le dos des provinces.
Cet abandon de champs fiscaux par le fédéral au profit des gouvernements provinciaux favorise une plus grande transparence dans la gestion et la répartition des deniers publics. Il appartiendra aux gouvernements provinciaux qui décideront d'augmenter leurs taxes pour occuper cet espace fiscal de justifier leur décision. Certaines provinces qui génèrent des revenus suffisants, dont l'Alberta, n'auront donc pas à occuper l'espace laissé vacant par Ottawa.
Il va sans dire que pour le Québec, hausser la TVQ représentera donc un choix politique risqué et fort coûteux en termes de votes. Effectivement, Québec risque de ne pas soutenir la comparaison avec l'Alberta qui, non seulement ne hausse pas ses taxes, mais envoie un chèque de 400$ à chaque citoyen de surcroit!
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The critic for finances at the Quebec National Assembly, MP François Legault, has proposed that the governement of Quebec should raise its selling tax (TVQ) after the federal government decided to lower Canada's goods and services tax (GST). The Tories' leader, Stephen Harper has made the gamble that he could solve the so-called fiscal-desequilibrium by giving the provinces new fiscal spaces to tax. The Tories' decision is respectfull of the real possibilities of the Canadian confederation while it puts a heavy weight on provincial governments' shoulders.
This choice from the Canadian PM is totally legitimate and politically very smart. It avoids the "lobster pot" of a new federal-provincial neogciation rounds and its inevitable drama. The federal government is then avoiding to be desaproved from not answering all the pronvices' demands and put on them the necessity to demonstrate their needs to raise new taxes.
That new fiscal capabilities given by Ottawa to the provinces favours transparency of the political decisions and the management of public funds. Provincial governments which want to raise their taxes will have to explain the needs and convince their electors they are right. Clearly, some provinces generating more revenues than other, among them Alberta, won't raise their taxes.
For Quebec, raising the TVQ might be a very risky political gamble. Before Alberta not raising its tax and even giving a 400$ check to every citizen, Quebec may not tolerate the comparison. For the governement of Quebec, raising taxes might be very costly in terms of votes...

Tuesday, April 04, 2006

Nouveau: Sondages! | New feature: Polls!

Comme vous le constaterez, la colonne de gauche comporte maintenant une section sondage. S'il-vous-plaît, prenez quelques secondes pour y répondre! Autant que faire se peut, j'essaierai de renouveller la question sur une base hebdomadaire. (Je suis sincèrement désolé pour les annonces qui agrémentent la page des résultats. J'essaie de maintenir mon blog exempt de toute publicité inopportune, mais je ne peux contrôler le web au grand complet!)
La première question porte sur les priorités du gouvernement Harper contenues dans le Discours du Trône que Michaëlle Jean a prononé au Sénat cet après-midi. Un nouvel article portera sur cette question très bientôt...
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As you will notice, the left sidebar has a new "polls" section. Please, take a few seconds to answer the question! As far as I can, I'll try to change the poll on a weekly basis. (I'm really sorry about the ads on the results page. I'm trying to avoid any ad on my blog, but I'm sure you're aware I can't control the whole web!)
The first question is about the Harper's governement priorities contained in the Throne Speech pronounced today by The Governor General, Michaëlle Jean. A new post will consider that question soon...

Monday, April 03, 2006

Commentaires à "Se tirer dans le pied" | Comments to "Se tirer dans le pied"

(An English abstract follows)
Voici quelques commentaires laissés au sujet de ma dernière participation au Québec grand angle sur le site de cyberpresse.ca
Louis Comtois
M. Laraque,je demeure en Outaouais depuis 20 ans, et j'aimerais bien que vous m'expliquiez comment les gens d'Ottawa font 40% de plus en salaire que ceux de Montréal....c'est absolument faux.
Eheheheheheh! Et voilà dans les dents! Merci bien de confirmer mes recherches!
Benoît Giguère
Tiens toé ! Que tous les François Saillant et autres prophètes du millénium trotskyste se le tiennent pour dit: beaucoup de gens ont de moins en moins de tolérance envers leurs éternelles jérémiades gauchistes. Enfin une bouffée d'air frais.
Merci du commentaire. Vous nommez des gens, ce que j'ai choisi de ne pas faire pour des raisons évidentes...
Patrick Laraque
Petit exte intéressant mais qui analyse la question du coût du logement en évacuant une variable comparative cruciale. Cet oubli fausse complètement les conclusion de l'auteur. Si nous voulons comparer le coût du logement entre Montréal et les autres villes canadiennes de même taille ou plus grande (car aux dernières nouvelles Toronto était plus grande que Montréal) alors il faut comparer dans son ensemble et non selon les données qui font l'affaire de notre pretite 'analyse' économique. Mon cher monsieur, vous oubliez de discuter des salaires! Si le coût du logement est plus cher à Ottawa et bien les salaires le sont aussi! Même chose pour Toronto et Vancouver. Or, si le coût du logement monte comme vous le désirez et ce pour 'brisez le cercle vicieux' est-ce-que les salaires vont suivrent?? Allons nous voir le salaraire moyen ici grimper de 40% pour s'enligner avec celui de Toronto ou Ottawa?
Les salaires en Ontario sont de 25 à 30% plus élevés qu'à Montréal. Ça laisse toujours une écart non négligeable de 15 à 20% pour Toronto... c'est qui n'est pas rien! En bon économiste, j'avais effectivement vérifié! Vous avez bien essayé de me prendre... gamin va!
francine petit
Peut-être est-ce que je me trompe, mais il me semble qu'à force de voir les organismes qui défendent les intérêts des personnes habitant les secteurs défaforisés rejeter tout projet redonnant de la valeur à leur secteur, ils se referment sur eux-mêmes confinés dans des logements sociaux.A moins, que la venue de ces projets, au lieu de leur être bénéfique, fasse que ces derniers les "tassent" de leur secteur sous prétexte qu'ils le dépare.
TOUT À FAIT D'ACCORD! En craignant ce qu'ils appellent la "gentrification" comme la peste, ils créent des ghettos! Et que faire de la théorie de l'émulation complètement écartée dans leur discours...
Alain Prairie
L'auteur est juste dans son analyse et j'ai déjà hâte de lire les pro-pauvres, les pro-démunis et les pro-crastineux.De l'emploi, il y en a, mais le Canada doit importer des travailleurs pour supporter les secteurs boudés par les Québécois qui ont décidé d'avoir une vie riche en temps et cholestérol plutôt que de travailler et d'être fier de leurs efforts et réussites.
Peu de commentaires des gens que vous décrivez, malheureusement... Mais vous avez raison sur un point: les Québécois, comme les Français, veulent non seulement le beurre, l'argent du beurre mais aussi la vache avec! Il faudra faire des choix un jour ou l'autre!
Farid Kodsi
Avec des syndicats et des groupes de pression qui veulent tout geler...les loyers, l'hydro, la scolarité etc., il est tout naturel que les logements et les établissements soient dans un état pitoyable et c'est en grande partie la faute du gouvernement précédent ultra socialiste du Parti québécois.
Selon moi, les groupes de pression ont plus à voir que les partis politiques: le PLQ ne fait guère mieux en fait de mettre les groupes sociaux au pas...
une locataire
cher monsieur l'économiste...avec votre idée, où logez-vous une famille avec trois enfants et dont le revenu familial se situe autour de 35 000 dollars? est-ce que cette famille doit nourrir ses enfants au "kraft dinner" pour pouvoir payer un taudis à 1000 dollars par mois (12 000 par an tel que vous le proposez) ce qui revient à 35% du revenu brut annuel!!
Qui a dit que toutes les familles de 3 enfants et 35000$ annuellement devaient se loger à Montréal? Des emplois qui rapportent 35000$ à deux parents sont aussi présents en banlieu qu'en ville car ce sont des emplois demandant peu de qualifications... Par ailleurs, j'aurais apprécié connaître votre identité. Je signe mes chroniques à ce que je saches! (J,ai même ma photo!)
Jacques Tremblay
J'aime bien cette opinion. Sans dénigrer le rôle des groupes de pressions et les difficultés que vivent certains locataires, ce texte met en lumière les difficultés auxquelles font face tous les propriétaires d'immeubles, même les mieux intentionnés.Au Québec, on a parfois l'impression que c'est un crime de vouloir faire de l'argent (ou à tout le moins de ne pas en perdre) avec un investissement, mais qui va construire des logements abordables s'il est impossible de les renntabiliser? Le gouvernement? Dans ce cas c'est autant d'argent qui n'ira pas à la santé, l'éducation et d'autres besoins criants de notre société
Quel beau mot de la fin! Surtout en ce qui a trait à cette tarre génétique qu'est la volonté de faire de l'argent!
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This message presents the comments written on www.cyberpresse.ca (in french) about my last column. They are mostly positive, denouncing the toot large part take by social lobbies and unions in Quebec's debates. Some support the idea that social groups are creating ghettos by excluding any mixity of the richs and the poors. Others say that québécois wants everything without paying. There is unanimity among the supporters about the need to promote alternative discourses, other than unions' and lobbies' discourses. My comments are generally positive.
Two messages are against the opinion I expressed in my column. The first say the salaries are much more important in Ontario than in Quebec and that might tend to explain the lower cost of housing in Quebec. I checked that particular point and even after adjustement for wages, housing is 15 to 20% lower in Quebec. The other one says a family of three cannot survive in Montreal with 35000CAN$ of revenues. I answered it was possible for those families to live a decent life outside the city...

Sunday, April 02, 2006

La Loi 101: un échec?! | Bill 101: a failiure?!

La Presse faisait sa Une ce matin avec une étude de Statistique Canada qui démontre que les jeunes québécois de première génération (les enfants d'immigrants allophones, précise l'étude) choisissent plus l'anglais que le français comme moyen de communication à la maison.
J'entends déja nos bon vieux Ayathollas du PQ s'écrier que c'est à cause des attaques contre la Loi 101 (la Charte de la Langue française) qu'on observe ce déclin du français au Québec. Ce serait là faire preuve de beaucoup de mauvaise foi!
Effectivement, la Loi 101 avait pour objet de faire du français la langue de communication publique au Québec. À ce que je saches, il est possible de parler une langue en privée, l'anglais, mais également de communiquer publiquement dans les commerces, en groupes, etc. dans une autre langue: le français! Les deux ne s'opposent pas!
Bref, conclure que la Loi 101 a échoué parce que les jeunes québécois de première génération parlent l'anglais à la maison est complètemen faux: le but même de la Loi 101 n'était pas d'imposer le français mur à mur! À ceux qui s'exciteront de tels résultats, je réponds: "laissons donc les gens vivre leur vie privée comme bon leur semble; en autant que les consensus sociaux sur le français comme langue commune, comme moyen d'expression public privilégié soit respecté."
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La Presse was leading it's front page with a news from Statistics Canada saying that young quebecois of first generation (those young people who are born in Quebec from parents who are immigrants) use mostly English to communicate at home rather than French.
I almost can hear our beloved (sic!) PQ's Ayathollas saying that we must reinforce Bill 101, that repeated attacks against it has caused a clear break down for the use of French for communication purpose. Saying that is misleading.
The aim of Bill 101 was to make French the main public communication mean in Quebec. As far as I'm concerned, we can speak a language at home, English, while communicating in French in our social and public life. The two aren't opposites!
Than saying that Bill 101 has failed because more young quebecois of first generation speak English at home is false, since Bill 101 didn't aim to impose French every where to everyone! To those saying we must reinforce Bill 101 I answer: "Let people live their private life as they want to... as long as Fench remains the public way to communicate."

Saturday, April 01, 2006

Se tirer dans le pied

Les locataires montréalais sont victimes du dogmatisme des groupes de pression


MATHIEU LABERGE
Professeur au Collège Gérald-Godin et détenteur d’une maîtrise en économie internationale de l’Université de Nottingham, en Angleterre.

(An English abstract follows)

Il fallait avoir le cœur solide pour lire La Presse à l’heure du petit déjeuner la semaine dernière. Dans leur série d’articles sur les taudis montréalais, les journalistes Katia Gagnon et Hugo Meunier ont traduit avec beaucoup de justesse l’enfer résidentiel auquel sont confrontées de nombreuses familles. Alors que la « fête nationale du déménagement » se prépare fébrilement, il importe de se questionner sur la cause fondamentale de ces situations qu’on aurait cru tout droit sorties d’un autre siècle. Et si c’était les sempiternelles jérémiades des groupes communautaires qui avaient fait sombrer le logement montréalais dans la situation actuelle?

À première vue, le constat est implacable. De grands propriétaires immobiliers profitent de la situation précaire d’une clientèle captive pour lui charger des loyers qui frisent l’usure. Bon joueur, l’Association des propriétaires de logements a dénoncé la poignée de propriétaires qui participent à ce qui a été appelé le « business du taudis », tout en faisant valoir que les locataires n’étaient pas complètement étrangers à l’état délabré des logements en question.


Cercle vicieux de l’insalubrité
Il semble toutefois que la cause principale de la décrépitude des logements montréalais ait été évacuée du débat. Selon les données de Statistique Canada, en 2004, les ménages montréalais dépensaient en moyenne 10 520$ annuellement pour se loger, environ 15% moins que la moyenne nationale de 12 200$. La situation est encore plus exacerbée si on compare la situation de la métropole québécoise à d’autres agglomérations canadiennes d’importance similaire. En traversant la rivière des Outaouais, par exemple, le coût des logements augmente instantanément de 38%, avec des dépenses annelles moyennes dédiées au logement de 15 503$ à Ottawa! Pis encore, l’écart avec Toronto atteint désormais 45% (16 589$).

A priori, on pourrait se réjouir du faible coût du logement au Québec mais, le bas niveau des loyers a envoyé un message doublement néfaste aux propriétaires et aux promoteurs immobiliers; contribuant ainsi largement à la dégénérescence du parc locatif montréalais. Confrontés à des revenus plus minces que partout ailleurs et devant le peu de gains à tirer de réfections majeures, les propriétaires de la métropole québécoise ont laissé dépérir leurs logements. Le montant des dépenses en rénovation engagées par les propriétaires-résidents est d’ailleurs éloquent à cet égard : en 2002, les propriétaires ontariens dépensaient près de 20% plus que leurs collègues québécois pour entretenir leurs logements. Par ailleurs, les promoteurs immobiliers, observant la faible valeur des bâtiments résidentiels locatifs, se sont lancé tous azimuts dans la construction de condominiums au détriment des immeubles à appartements, accroissant du même coup une pénurie déjà passablement préoccupante. On s’est donc retrouvé dans un véritable cercle vicieux de l’insalubrité où les logements désuets devenaient absolument malsains alors que la majorité des édifices nouvellement bâtis n’étaient pas destinés à la location.


Se tirer dans le pied
S’il ne fait aucun doute que plusieurs groupes communautaires jouent un rôle exemplaire de courroie de transmission entre les clientèles vulnérables et les ressources disponibles, notamment dans les quartiers pluriethniques, on ne peut que dénoncer avec vigueur le dogmatisme crasse dans lequel d’autres groupes se sont vautrés. Le dernier exemple en lice est le sort réservé au projet de revitalisation du complexe Imperial Tobacco dans Saint-Henri. Le promoteur immobilier a pourtant favorisé une approche globale en faisant une place de choix aux aspects patrimoniaux et environnementaux du projet. La construction de près de 250 logements sociaux ou abordables est même partie intégrante des plans de l’entrepreneur. Un projet exemplaire selon l’arrondissement. Le hic? La Table de concertation solidarité Saint-Henri et le POPIR-Comité logement dénoncent le projet et réclament un référendum! Selon eux, il serait préférable que la ville de Montréal, parrainée par les gouvernements provincial et fédéral, acquière les édifices.

À la lumière des événements, il devient de plus en plus clair qu’en faisant des subventions gouvernementales et du gel des loyers la pierre angulaire de leurs revendications, voire leur unique cheval de bataille, plusieurs groupes sociaux sont en fait la source même des situations qu’ils dénoncent. À la longue, ils se sont même érigés en véritable obstacle contre ceux qu’ils prétendent défendre. Bref, ils ont oublié la souffrance quotidienne de milliers de familles et ont fait passer l’idéologie avant les résultats. « Mourir pour des idées, l’idée est excellente… » chantait ironiquement Brassens!

DES REACTIONS?
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In my last colum in La Presse, I argued that social lobbies are directly responsible for the housing crisis actually running in Quebec, and in Montreal in particular. By promoting a strong dogmatism in which governmental subventions and price freeze are the only way to solve the crisis, they created the crisis and leaded to the diminishig qualitiy of housing in Montreal.
The statistics show that point of view quite clearly. First, the housing prices in Montreal are 15% lower than the Canadian average, 38% lower than in Ottawa and 45% lower than in Toronto. This gap has given a very bad incentive to building owners. By reducing drastically the revenus from rental, the price freeze encourages the owners to under refurbish and not maintain the quality of their buildings. Once again, the statistics are telling: the average Ontarian owner spend 20% more on his buildings than its Quebecois counterpart.
At the same time, the low added value to housing buildings deterred the construction of new flats. Principally, promoters built condominiums in the recent years. The resul is a real vicious circle where the existing flats are dumps and the new buildings are devoted to be sold, not rent.
Anyways, the social lobbies maintained their dogmatic view of the problem. Last week, two Saint-Henri's lobbies denounced a pprojetc because of its "low social value". Surprisingly, though, the promoters are planning to build 250 new social or low cost housing. The City Hall has described the project as idealistic. Definitely, then, social lobbies are promoting ideologies over results, which is a real shame for the people in need.