Au mois d'août, des centaines de soldats québécois rattachés au Royal 22e Régiment s'envoleront pour prendre le relais d'autres soldats canadiens en Afghanistan. Parmiles moments forts soulignant leur départ, une journée familiale avait été organisée hier, suivie d'un défilé militaire dans les rues de Québec. Il a fallu que des soit-disant pacifistes en profitent pour manifester et défiler eux aussi. Honteux et pathétique, ces manifestants n'ont que confirmé leur incompréhension de la dynamique politique entourant le conflit Afghan.
Qu'ils s'opposent à la guerre, à façon dont le Canada y a été engagé et au rôle de défense qu'assument nos soldats en Afghanistan; tout cela est fort louable. Mais c'est là une décision essentiellement politique dont seul le politique peut porter le fardeau. Imposer celui-ci sur nos soldats qui quittent dans quelques semaines, c'est non seulement rater la cible, c'est se désolidariser des nôtres!
Tout comme pour les Québécois face à la guerre en Afghanistan, une majorité d'Américains s'opposent désormais à la guerre en Irak. Pourtant, ils maintiennent leur support aux troupes américaines en Irak, à leurs "boys". C'est que contrairement aux pacifistes primaires québécois, les pacifistes américains ont une réaction pragmatique face au conflit irakien. Malheureusement, nos pacifistes, eux, se limitent à une réaction épidermique aussi absurde que déraisonnable.
Les médias ont rapporté que les pancartes de certains manifestants d'hier opposaient les aspects humanitaires et militaires de la présence canadienne en Afghanistan. L'un ne vas pas sans l'autre! Comment croire que les organismes humanitaires canadiens pourront participer à la reconstruction du pays sans qu'un minimum de sécurité de soit restauré en Afghanistan? Comme si le Canada pouvait décider de ne prendre part qu'à la partie agréable du fardeau Afghan sans entâcher sa crédibilité internationale... Nous voulons un Afghanistan démocratique, fort et prospère. Donnons-nous les moyens d'y arriver!
Qui plus est, la mission afghanne se déroule sous l'égide de l'OTAN, avec l'appui de l'ONU. Le Canada n'est pas en Afghanistan, avec 37 autres pays!, sur la seule base de la bonne volonté du président Américain. La mission afghanne, tant dans son aspect humanitaire que militaire, est généralement reconnu comme nécessaire et reçoit un large appui partout dans le monde... sauf au Québec! Et ce sont nos soldats qu'on fait payer pour un choix essentiellement politique! Pitoyable!
Tout aussi pitoyable est la réaction des députés péquistes qui ont décidé de ne pas se lever pour saluer les militaires du Royal 22e Régiment présents à l'Assemblée nationale et le refus des députés bloquistes de participer aux festivités de cette semaine. Étant eux-même plutôt doués dans la politique politicienne, ils sont mieux placés que quiconque pour comprendre qu'il s'agit là d'un débat essentiellement politique et que nos soldats ne devraient pas en faire les frais. Espérons que es périgrination de Diane Lemieux et et de Gilles Duceppe ne berneront pas grand monde.
À contrario, le Premier ministre Harper a annoncé qu'il ne prolongerait pas la mission canadienne sans l'appui des autres partis politiques. En voilà un qui a compris le lieux privilégié pour faire le débat sur la pertinence de la mission afghanne: la Chambre des Communes. De toute évidence, il doit y avoir débat puisqu'une telle mission demande l'adhésion du plus grand nombre possible de canadiens, ce qui n'est manifestement pas le cas à l'heure actuelle. En attendant, le Canada est impliqué en Afghanistan, de nos soldats y défendent les valeurs de l'ONU et de l'OTAN, appuyons-les!
Sur le même sujet, je vous suggère fortement l'éditorial d'André Pratte dans La Presse d'aujourd'hui.
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