Saturday, June 14, 2008

Libéraliser l'université | Liberalising universities

Voici un résumé de la conférence que j'ai prononcé au Congrès de la Commission des Jeunes de l'ADQ (le texte prononcé a préséance):
Ce dont j’aimerais vous parler aujourd’hui, c’est comment embrasser les défis de l’avenir pour l’éducation supérieure. Alors, comme le temps est compté, je ne m’attarderai pas longtemps sur les formes de financement autres que la hausse des droits de scolarité. Je mentionnerai simplement que :

- Le Québec dépense 25 % de plus que la moyenne des pays de l’OCDE en éducation
- De fait, il n’y a que 3 pays qui dépensent plus que nous
o Le financement public est largement suffisant!

- Chaque dollar de réduction de la taxe sur le capital des entreprises réinjecte 1,21 $ dans l’économie québécois : c’est plus que du 1 pour 1!
o Surtaxer nos entreprises, c’est amorcer un cercle vicieux de la pauvreté pour le Québec
o Tarification beaucoup moins dommageable :

Il ne reste donc qu’une option : augmenter les droits de scolarité…

Pourquoi?

D’abord parce qu’étudier c’est payant! Presque deux fois plus pour les individus que pour la société

Rendement privé moyen d’un bacc. : 17.25% contre 10.5% de rendement social en 2000 (Moussaly, 2005)

Il existe peu de placements qui rapportent plus que l’éducation!

Ensuite, parce que si le dégel est bien fait, c’est une mesure qui permet une meilleure équité envers les moins nantis :

À l’heure actuelle, il y a deux fois plus d’étudiants qui proviennent de familles aisées que de familles pauvres dans nos universités. C’est au Québec que ce déséquilibre est le plus important.

Ça veut donc dire que de financer l’éducation par les impôts, ça revient à faire payer l’éducation des riches par les contribuables de la classe moyenne…

Ce sont les pauvres du Québec qui paient pour l’éducation des riches à cause du gel universel des droits de scolarité.

C’est pourquoi il faut dégeler les droits de scolarité et augmenter l’aide financière aux études de façon ciblée pour aider les moins nantis. De la sorte, ceux qui ont les moyens de payer le feront, ce qui permettra de venir en aide spécifiquement à ceux qui en ont besoin.

Ainsi, les droits de scolarités augmentés graduellement avec un programme de support aux plus démunis représentent également une meilleure équité entre les étudiants eux-mêmes. À l’heure actuelle (% des coûts actuel) :

Ce qui m’amène à conclure sur ma proposition de plan de financement de l’éducation, après la période de dégel. Il s’agit d’un plan 2012-2017 :

1- Dégel asymétrique selon les disciplines pour que les droits de scolarité représentent 40 % des coûts de formation
a. Certains auront à payer plus
b. D’autre y gagneront (arts, lettres et sciences humaines)
c. Permettra une meilleur équité entre les étudiants et reflètera également les rendements différenciés des différents programmes

2- Augmenter graduellement pour rejoindre la moyenne canadienne
a. Assurer la qualité de nos universités par rapport au reste du Canada
b. Deux fois l’inflation à chaque année, ce qui implique une perte de 165 étudiants par année
c. Si on vient en aide à ceux qui en ont réellement besoin, on peut réduire voire éliminer cet effet négatif du dégel
3- Instaurer un RPR fiscalisé
a. Permettre aux étudiants les moins nantis de ne pas payer leurs droits de scolarité pendant leurs études
b. Remboursent proportionnellement à leurs revenus une fois gradués, possiblement par leur déclaration d’impôts.

Autres questions qui devront faire l’objet de débats sur l’éducation :

- Internationalisation
o On n’est plus à l’époque où on faisait venir des étudiants étrangers chez-nous : on va maintenant vers l’étranger
o University of Nottingham : Ningo (China), Singapor
o Champlain College (Vermont) à Montréal

- Cégeps:
o Ils ont mal vieilli après 40 ans.
o Il faut considérer de leur donner une plus grande autonomie pour qu’ils puissent se démarquer et développer une expertise… bref être innovateurs!
Vous pouvez consulter la présentation power point de cette conférence au: http://www.iedm.org
* * * *
Today, I pronounced a conference about postsecondary education finance at the Congrès of the Commission des Jeunes de l'ADQ. Shortly, here is what I said:
- There is no alternative to increase university funding than to raise tuition fees. Quebec's public spending on education is already one the highest in OECD countries. Furthermore, increasing taxes, for enterprises as well as for individuals, is always worst for the economy than to increase tuition fees.
- Thus, the next unfreeze plan (2012-2017) should include an asymetrical increase of tuition fees between programs: students should pay an amount reflecting their expected return of education and the their cost of formation.
- If an asymetrical unfreeze scheme is put into place, we must revise also the funding for students. A good way to think of student funding would be to implement a fiscally managed income-based student loan repayment program.
You can consult the power point presentation of that conference at: http://www.iedm.org

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