Tuesday, March 13, 2007

Charest le moins perdant | Charest looses least

Le débat des chefs vient tout juste de se terminer et déjà, on est à la recherche d'un gagnant... qui demeure toutefois inexistant.
Il était souhaitable que le débat des chefs porte sur le contenu des plateformes électorales, et c'est ce qui est effectivement arrivé. Nécessairement, ce type de débat n'est pas celui où on peut identifier un gagnant clair. Les trois chefs ont donc su s'adresser à leur public cible respectif.
S'il faut toutefois nommer une performance qui est ressortie du lot, j'irais avec celle de Jean Charest. Contrairement aux deux autres chefs, le premier ministre avait tout à perdre. Bien que ciblé et parfois même isolé, il a su se donner la stature d'un chef d'État en passant la majorité du débat à se hisser au-dessus de la mêlée. À la toute fin, il a su attaquer sans toutefois exagérer.
Mario Dumont a été plus déstabilisé que le chef du PLQ et ce, à plusieurs reprises. Tant qu'à André Boisclair, les attentes étaient tellement basses que le risque qu'il prenait en participant au débat était quasi nul. Sans gagner, Jean Charest est donc celui qui a le moins perdu en regard du risque qu'il encourait.
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The leaders's debate has just ended and everybody's now looking for a winner... who is still unexisting!
It was expected that the debate would be on issues and ideas from the party's manifesto. It's what happened and it's good this way. However, such a debate isn't the place to make a clear winner or a clear looser. Tonight, every leader succeeded to reach its targeted public.
If we still have to identify a debatter who has performed better, I would go with Jean Charest. In opposition with his two opponents, the PM has everything to loose. Even targeted, may be isolated sometimes, he succeeded to build a Chief of State image by being over the fight for most of the debate. At the end, he attacked a bit more aggressively, but not too much.
Mario Dumont has been destabilized more often than the Liberal leader. The expectations from André Boisclair's performance were so low that the risk he took by taking part in the debate was almost nothing. Hence, without winning, Jean Charest is the leader who lost the least with regards to the risk he was facing.

2 comments:

jf2305 said...

Salut Matt, je me vois dans l'obligation de réfuter ton texte.

Tout d'abord, M. Charest a été selon moi le 2ème chef qui a le plus ressorti hier après André Boisclair. Ce dernier a semblé être très confiant des convictions de son parti et n'a pas hésité à ressortir des données sur les 2 autres partis. Il a tenté à maintes reprises de connaître la vérité sur certaines activités douteuses du gouvernement Charest en plus de questionner les ambitions de l'ADQ. Il a usé d'un ton agressif ce qui le fait ressortir des deux autres "vieux politiciens" qui cherchaient leurs mots et une réponse intelligente à chaque question de Boisclair. À maintes reprises ils se sont retrouvés sans réponse tellement les questions de Boisclair alaient les déstabiliser.

Du côté de Charest, il a semblé être également confiant de ce qu'il a accomplit tout en admettant avoir commis plusieurs erreurs en santé, pourtant la priorité du gouvernement durant les 4 années de mandat, qu'en est-il des autres domaines ? l'éducation, l'environnement ? Également sources d'échecs pour le gouvernement sans toutefois être reconnu par Charest.

Dumont, je me passe de commentaires tellement il était replié sur lui-même.

On s'en reparle...

Matt said...

Bonjour JF

je ne suis pas d'accord avec ton analyse. Je crois que André Boisclair était, justement, trop agressif, qu'il a peu fait ressortir ses idées au profit d'attaques pas toujours pertinentes envers ses deux adversaires. À un certain moment donné, on sentait même qu'il jouait le rôle d'objecteur de conscience... tu sais dans les party de famille celui qui contredit tout le monde "juste pour le débat"...

Jean Charest est resté au-dessus de la mêlée, s'est positionné en chef d'État et a su faire preuve d'humilité en avouant certains de ses moins bons coups. C'est tout à son honneur.

Mario Dumont a, semble-t-il, remporté les poll de fin de débat. N'empêche, je trouves sa stratégie sur la note de service très risquée (elle mentionnait qu'aucune action n'était nécessaire immédiantement). Le reste de sa stratégie était en accord avec l'ensemble de sa campagne: un public très ciblé qu'il n'avait pas à convaincre de toute façon.