Tuesday, September 11, 2007

Les députés sont frustrés... | Frustrated MPs...

La saga continue... Dans cet article publié sur cyberpresse, des députés s'insurgent contre la décision du DGE, Marc Mayrand, de laisser les femmes qui portent le niqab voter voilées. Ils le prennent très personnel, en faisant une question de respect... Ils vont même jusqu'à envisager de le convoquer devant un comité parlementaire!
Intéressant de voir comment leur mémoire est sélective... Rappelons que si les députés avaient fait leur job lors de l'adoption du projet de loi, le 16 mai dernier, le DGE n'aurait pas eu à interpréter la loi électorale! Les députés qui s'insurgent maintenant ne peuvent même pas lancer la faute à leur prédécesseur: ce sont EUX qui ont voté cette loi!
Ça sent l'élection fédérale... On gage que le vote de confiance sur le discours du trône ne passera pas?? Opportunisme, quand tu nous tiens...
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In a paper published on La Presse's website this afternoon, some MPs denounce the Chief electoral officer's decision to allow muslim to vote with their niqab. According to those MPs, Marc Mayrand to not respect their will by standing on his position. They think to call him to meet a parliamentary committee!
It is interesting to see how selective can be the MP's memory... If the MPs did their job correctly, on may 16th, the Chief electoral officer would not have had to interpret the law! The MPs cannot now leave the responsibility for that error to their predecessor: they, THEMSELVES, voted the law!
It smells federal general elections. Shall we bet the confidence vote on the Speech from the Throne won't pass? Opportunism, when you hold us....

J'ai honte | I'm ashamed

Lors de mon dernier débat à l'émission de Dominique Poirier en direct, j'ai défendu le droit des femmes musulmanes à voter sans retirer leur niqab. Effectivement, je crois intimement que le but de la Loi Électorale n'est pas de régir les modes de vie, mais plutôt d'éviter la fraude électorale. Et si les spécialistes de la législation électorale considèrent que les dispositions de la loi atteignent ce but, qui sommes-nous pour prétendre le contraire? Par ailleurs, tant par leur nombre limité, que par la manifestation de leur bonne volonté (les femmes qui portent le niqab n'ont rien demandé et la plupart retirent même leur voile pour voter), la communauté musulmane ne représente pas une menace imminente pour les institutions démocratiques canadiennes.
Le DGE a donné raison à cette argumentation hier en maintenant sont point. Ainsi, il a lancé le bon message aux élus: il s'agit d'un problème politique, réglez-le à la Chambre des Communes. Il a d'ailleurs mentionné avoir clairement abordé ce sujet devant un comité sénatorial au cours des derniers mois. Bref, voilà les politiciens pris en flagrant délit de délire opportuniste. Il est vrai qu'un élu puisse changer d'idée devant le poids de certains arguments. Or, dans le cas qui nous intéresse, tant à Québec qu'à Ottawa, ces arguments prennent la forme de votes à brève échéance. Pour la stature d'Homme d'État et la défense des intérêts supérieurs du Canada, on repassera!
Voilà maintenant qu'on apprend que des femmes se sont présentées voilées au vote par anticipation dans la circonscription d'Outremont pour protester contre la décision du DGE. Ceci est de la pure provocation! On ne saurait trop dénoncer ces gestes qui tournent au ridicule les convictions de certains de nos concitoyens.
Ceci étant dit, je suis en parfait désaccord avec la conclusion de l'éditorial de Nathalie Collard dans La Presse de ce matin. Oui, que des femmes aillent voter voilées pour protester est de la provocation. Non, ce n'est pas au DGE de porter le blâme!
Ces femmes n'ont qu'à porter elles-même l'odieux de l'ombrage qu'elles font subir aux institutions démocratiques. Ce n'est pas au DGE de recevoir le blâme pour les agissements de quelques militants qui ne voient pas l'ampleur du discrédit qu'ils infligent à nos institutions.
Bref, sous le couvert de leur protection, ces gens affaiblissent les institutions démocratiques canadiennes. En plus, ils minent le climat de bonne entente tout relatif qui prévaut dans nos collectivités en ridiculisant des convictions personnelles de leurs concitoyens. Tout cela sent les mauvais relents d'intolérance et la volonté d'uniformiser les modes de vie... Il y a des jours comme ça où j'ai un peu honte d'être québécois...
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In my last debate at Dominique Poirier's program, I argued that we should let muslim women vote with their face covered. I said that because I consider there is no room for electoral fraud in those dispositions of the electoral law: there is too few women wearing the niqab, none of them asked a special treatment and most of them accept to vote without their scarf. In addition, if the electoral law's specialists consider there is sufficient control to avoid electoral fraud, who are we to question their judgement?
The Chief electoral officer confirmed my opinion yesterday when he announced he would not step back on its earlier decision. That's a good message sent to the MPs: this is a political problem, solve it at the House of Commons. He also recalled he told a senatorial committee that the actual law would mean that muslim women coul vote wearing their niqab. Here are our politicians caught in a clear attempt to gain political support on their own decision!
We now learn that women in Outremont went to vote with a niqab to protest earlier this week. This is pure provocation. By doing so, they minimize the importance of the individual convictions of their own neighbours! That is unacceptable.
These people, and only them, are harming greatly the Canadian democratic institutions. Under the cover of noble principles, they harm the tolerance climate in our collectivities. This smells bad intolerance and the attempt to uniformize the ways of life... These are days where I am a bit ashamed to be a Quebecois...

Friday, August 31, 2007

Débats à RDI | Debatter at RDI

À partir d'aujourd'hui, je participerai sur une base hebdomadaire à des débats sur les ondes du Réseau de l'information (RDI) de la SRC, dans le cadre de l'émission Dominique Poirier en direct.

Depuis le début de la nouvelle saison télévisuelle, l'émission de Dominique Poirier consacre effectivement sa dernière demi-heure à une discussion-débat entre deux collaborateurs. Les sujets changent à chaque jour. Dans le cadre de ma participation, j'aurai la chance de débattre avec Réjean Thomas.

Donc, à ne pas manquer tous les vendredis de 19h30 à 20h, sur les ondes de RDI!

Vous pourrez également revoir les débats sur internet, à l'adresse suivante.

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From today and for the next months, I will take part in debates on a weekly basis. The discussions will be broadcast on RDI, the live news network of the French part of the CBC.

That initiative started with the new TV season at Dominique Poirier's program. Every day, her last half hour is a debate between two collaborators, with varying topics. I'll have the chance to discuss with Réjean Thomas.

Don't miss it: every Friday from 7.30pm to 8pm on RDI (in French)

Wednesday, August 22, 2007

40e anniversaire des collèges - Les cégeps ont plutôt mal vieilli

(texte publié dans Le Devoir et Le Soleil)
Mathieu LABERGE
Économiste à l’Institut économique de Montréal
Enseignant dans le réseau collégial de 2006 à 2007
Vice-président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) en 1999-2000

Les temps ont bien changé depuis l’instauration du réseau collégial, en 1967. Alors que les cégeps ont bel et bien contribué à augmenter le niveau de scolarisation des Québécois, force est de constater qu’ils sont maintenant mal outillés pour faire face à la décroissance de leur clientèle et aux nouveaux besoins du marché du travail. Les débats entourant le Forum sur l’avenir de l’enseignement collégial, tenu en 2004, n’avaient apporté que des modifications cosmétiques au fonctionnement du réseau collégial. Il semble désormais que le 40e anniversaire des cégeps soit le moment privilégié pour amorcer une réflexion constructive sur leur fonctionnement.

Qu’obtient-on en créant 48 institutions scolaires, dont plusieurs sont désormais vivotantes, disséminées sur le territoire québécois plus en fonction d’aléas politiques qu’en regard des besoins? En leur retirant ensuite la possibilité de se démarquer les unes des autres, tant par une offre de formation en pratique uniforme que par l’impossibilité d’imposer des droits de scolarité? On obtient les cégeps, qui sont plus que jamais confrontés au besoin d’une refonte majeure de leur mode de fonctionnement!

La plupart des collèges offrent les mêmes programmes – notamment sciences humaines et sciences de la nature au secteur préuniversitaire; techniques administratives et informatique au secteur technique – sans égard au nombre d’institutions qui se partagent le territoire. Comme le diplôme d’études collégiales est décerné uniformément par le ministre de l’Éducation, les collèges ne sont pas incités à développer des « créneaux de formation » pour se démarquer des autres institutions et attirer un plus grand nombre d’étudiants. Ils ne peuvent pas non plus se concurrencer par une variation des coûts de formation, puisqu’il leur est interdit d’imposer des droits de scolarité. Au cégep, on paie pour tout ce qui entoure l’enseignement, mais pas pour l’enseignement lui-même!

Parallèlement au manque de flexibilité auquel elles sont confrontées, les institutions collégiales se disputent une clientèle qui diminue d’année en années. De 2000 à 2005, la fréquentation des établissements collégiaux a diminué de 4 %. On prévoit que la situation ira en se détériorant pour les sept prochaines années, particulièrement pour les régions québécoises.

Responsabiliser les institutions
S’il est toujours nécessaire de procéder à une évaluation rigoureuse de la qualité de l’enseignement afin de garantir une formation collégiale de qualité sur l’ensemble du territoire québécois, comme le fait actuellement la Commission d’évaluation de l’enseignement collégial, le maintien du diplôme d’études collégiales provincial devrait être questionné. Les cégeps gagneraient à faire varier leur offre de formation en pouvant décerner localement leur propre diplôme. À preuve, les rares initiatives locales de programmes innovateurs ont été couronnées de succès. Qu’on pense au programme d’art et technologie des médias au Cégep de Jonquière – qui attire chaque année des étudiants en région - ou aux programmes d’audioprothèse ou d’acupuncture au Collège de Rosemont à Montréal. En les habilitant à décerner leur propre diplôme, on donnerait l’incitation aux collèges de fournir un large éventail de formations diversifiées et originales, qui répondraient mieux aux besoins des étudiants; ce que ne fait pas l’actuel diplôme provincial.

Comme à l’université, il faudrait également considérer la possibilité d’imposer des droits de scolarité au niveau collégial. Puisqu’ils en récoltent les fruits plus que quiconque, notamment sous forme de salaires accrus après la diplomation, il est normal que les étudiants participent activement au financement de leur éducation. Qui plus est, l’arrivée de droits de scolarité au collégial donnerait aux étudiants une information sur la valeur des services d’éducation qu’ils reçoivent, en plus de les inciter à avoir une réflexion sérieuse sur leurs choix d’études et d’institution d’enseignement.

Les cégeps, et à plus forte raison les étudiants du réseau collégial, sortiraient gagnants d’une plus grande concurrence. Les institutions les plus performantes et celles qui offrent la meilleure formation verraient leurs efforts récompensés. Celles qui tirent de l’arrière pourraient apprendre de ces expériences et s’adapter en conséquence. À terme, c’est l’ensemble des Québécois qui bénéficieraient d’une meilleure formation et d’une préparation plus adéquate aux exigences du marché du travail.
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In this paper, published in Le Devoir and Le Soleil, I argue that we should consider a deep reform of the CEGEPS, the Quebec's mid-level postsecondary education institutions. As cegeps had helped to raise the overall schooling rate in Quebec since 1967, they are now ill-prepared to face a reduction in their population and new demands for education linked to the employment market. In practice, the cegeps cannot compete for the students since they are forbiden to charge tuition fees and they all offer the same basic educationnal programs. At the same time, they are sharing a smaller population of students.
I defend the view that we should take to immediate actions to allow more competition among cegeps. First, they should be able to deliver their own institutionnal diploma, in opposition to the actual provincial diploma delivered by the Minister for education on the behalf of the institutions. Second, we should allow cegeps to charge tuition fees and those fees should vary among institutions. This reform would result in more innovation, with the best institutions being granted more freedom and recognition and the other having to adapt to survive. Both students and Quebec province would benefit from higher standard of collegial education.

Thursday, August 09, 2007

De la transparence en santé | Transparency in Health Care

(texte publié dans La Presse du 9 août)
Mathieu LABERGE
Économiste à l’Institut économique de Montréal


Le comité Castonguay doit remettre son rapport cet automne. En attendant, un examen attentif des dépenses de santé au Québec nous permet d’affirmer que le secteur privé y occupe une place croissante. Sa part est passée de 20,3 % à 28,4 % depuis 25 ans. Avec l’adoption du projet de loi 33, on peut s’attendre que le privé occupe une place grandissante dans la prestation des services de santé à l’avenir. Celui-ci permet effectivement la création de cliniques médicales spécialisées privées, dont certaines auront pour mission de désengorger le réseau public de soins de santé.

L’ouverture récente de cliniques privées qui offrent des services de santé contre le paiement de « frais accessoires » rappelle toutefois à quel point la tentation est grande d’exploiter des zones grises de la législation pour élargir l’offre de service aux patients. Il est temps de cesser de jouer à l’autruche et de faire en sorte que ces pratiques se fassent en toute transparence.

Contrairement à la situation qui prévaut dans la plupart des pays de l’OCDE, tant le gouvernement du Québec que celui du Canada ont découragé l’imposition de frais aux usagers des soins de santé assurés par le régime public. Cependant, l’éventail des services assurés par celui-ci a évolué en réponse à plusieurs considérations, notamment les contraintes budgétaires, la vision des décideurs et les pressions de divers groupes d’intérêts. On n’a qu’à penser aux services optométriques ou à la physiothérapie qui ont été retirés de la couverture de l’assurance-maladie pour certains groupes d’âge.

Dans certains cas, des agences gouvernementales ont profité d’exceptions légales pour faire bénéficier leurs prestataires de services de santé plus rapides. C’est notamment le cas de la SAAQ et de la CSST qui ont envoyé des prestataires en pratique privée afin de réduire la période pendant laquelle ils leur versaient des indemnités de revenus. Bref, le gouvernement s’est en quelque sorte permis ce qu’il refuse à ses citoyens!

Une situation floue
Il en résulte une situation floue où la distinction entre ce qui est permis et ce qui ne l’est pas est ténue. La possibilité offerte aux usagers de payer pour obtenir des services de santé est une bonne chose, mais le climat dans lequel elle s’opère est malsain. Il ne peut que miner la confiance des patients dans le système de santé, tant public que privé. Seule la transparence de ces pratiques pourra contribuer à la crédibilité du système de santé.

On ne doit pas craindre la présence du secteur privé dans le système de santé, puisqu’il y a toujours apporté une contribution significative. Le gouvernement pourrait considérer des solutions nouvelles, rationnelles et cohérentes en taillant au secteur privé une place intelligente et flexible en santé. De plus en plus de Québécois y sont prêts : un sondage mené en septembre dernier par l’Institut économique de Montréal a révélé que 60 % des répondants accepteraient que l’État permette à ceux qui le souhaitent de payer pour obtenir des services de santé plus rapide.
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In this paper published in La Presse today, I argue that we should consider a larger place for the private sector in health care. As the Castonguay committee is expected to publish its report this automn and the Bill 33 has been adopted for a year now, we must stop to ignore that opportunity to give more choice to health care system's users.
A the moment, some fees are being charged for health care, many of them being legal, but there is still a room for interpretation and loophole allowing fees in the law. The government has to make the situation clearer and to favorize transparency about user fees for health, as well as to consider letting more place to the private sector. Quebecois are ready for it: a survey made on the account of the Montreal economic Institute showed last september than 60 % of them would accept thet the government allows those who want it, to pay for faster health care.

Saturday, August 04, 2007

Avec la mondialisation, l'accroissement du niveau de vie passe par la création de richesse

(Texte publié dans Le Devoir du 4 août)

Mathieu LABERGE
Économiste à l'Institut Économique de Montréal


(En réponse au texte de Mathieu Dufour «Produire avant de redistribuer. Combien de temps?» publié dans Le Devoir du 1er août 2007)
Dans un texte publié récemment dans ces pages, un chercheur du Centre canadien de politiques alternatives a remis en question la thèse de plus en plus admise qu'il est nécessaire de créer de la richesse collective avant de pouvoir la redistribuer vers les moins nantis de la société. Allant jusqu'à prétendre que les tenants de la création de richesse veulent que «les travailleurs redoublent d'ardeur sans qu'on leur donne rien en retour», il s'insurge contre le manque de volonté politique de redistribuer la richesse. Dans le contexte de mondialisation actuel, adopter une telle attitude est socialement et économiquement irresponsable. Elle mènerait le Québec dans une impasse.
S'il est vrai que la croissance du salaire horaire réel moyen au Canada n'a pas été aussi soutenue que celle de la productivité de la main-d'oeuvre, on ne peut pas se baser sur cet écart pour conclure que les travailleurs n'ont pas reçu les «fruits de la création de richesse des 30 dernières années». À cet effet, deux chercheurs du ministère des Finances du Canada ont relevé que cet écart ne s'est réellement accentué qu'à partir du milieu des années 1990. Lorsque la période de 1957 à 2001 est considérée, la croissance annuelle moyenne de la productivité de la main-d'oeuvre est de 1,85 % alors que celle des salaires horaires réels est de 1,8 %. Qui plus est, le Centre for the Study of Living Standards attribue 54 % de l'écart constaté par M. Dufour à la méthode utilisée pour standardiser ces deux mesures. Ainsi, plus de la moitié du phénomène sur lequel se base cet argumentaire serait dû à des méthodes statistiques différentes.
Autres sources de revenu
Il est par ailleurs réducteur de négliger l'ensemble des autres sources de revenus dont disposent les ménages. Une part du revenu des ménages provient des dividendes et de l'intérêt reçu à même leur fonds de retraite, leurs REER et leurs autres placements ainsi que des contributions de leur employeur à ceux-ci. Parce que ces placements sont notamment composés d'actions, les travailleurs sont propriétaires des entreprises et les profits de celles-ci constituent donc une source de revenu pour eux. Ainsi, le salaire horaire ne constitue qu'une partie du revenu des ménages et ne capte donc pas l'ensemble des sources de l'accroissement du niveau de vie des travailleurs.
Avec la mondialisation, le Québec a tout à perdre à adopter une attitude défensive uniquement axée sur la redistribution de la richesse. Il est illusoire de croire que les travailleurs qui oeuvrent dans les industries faisant face à la concurrence des entreprises chinoises et indiennes pourront encaisser le coup sans voir leurs conditions de travail affectées. Et si c'était justement l'accroissement de la productivité des travailleurs qui avait permis de maintenir les emplois québécois dans ces industries au prix d'un salaire moindre?
Au contraire, les Québécois ont tout à gagner à continuer de jouer le jeu de la mondialisation, c'est-à-dire à miser sur les secteurs de l'économie qui requièrent une main-d'oeuvre hautement qualifiée et productive où la rémunération horaire dépasse largement le salaire minimum. Des travailleurs mieux formés et compétents sont le gage d'un accroissement généralisé du niveau de vie. Pourquoi se borner à redistribuer à un grand nombre une petite part de notre richesse collective alors que nous avons la capacité d'accroître cette richesse pour en faire profiter ceux qui en ont le plus besoin? Le défi de la redistribution réside dans notre capacité de faire en sorte que de moins en moins de nos concitoyens aient besoin du soutien public. Ce ne sera possible que s'ils ont accès à une formation et à des emplois de qualité.
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In this paper answer to a paper published earlier last week by Le Devoir. I argue that Quebec cannot afford to pursue only redistributive policies in the context of globalisation. I defend the point that wealth generation is the key to better public policies and therefore, that Quebecois must have access to a good education and good, skilled, jobs.

Références économiques | Economics references

Une lectrice de ce blog, Sophie (soyez bien assurée que je suis désolé de mon délai de réponse), m'a demandé de poster des références économiques que je jugeais intéressantes. En voici donc quelques-unes:

A reader of this blog, Sophie, asked me to post some economics references I consider relevant. Here are some of them:


Les incontournables:

1- La revue The Economist. À lire religieusement toutes les semaines! Elle fourni une analyse de la rationnalité économique derrière plusieurs sujets de nature non économique. La version en ligne n'est pas exhaustive, aussi je recommande d'essayer de mettre la main sur la version papier.

2- Le blog de Gary Becker et de Richard Posner. Gary Becker a gagné le prix nobel d'économie. Il discute dans ce blog des incitatifs économiques derrière plusieurs sujets d'actualité. Le juge Richard Posner fait de même. Très intéressant et un bon niveau d'interactivité...

3- Le site du Quotidien de Statistique Canada. Statcan y publie tous les communiqués sur les nouvelles parutions. Souvent des séries statistiques, mais si on le suit assiduement, on peut y trouver des perles d'études.

4- Le moteur de recherche Repec-Ideas. Contient des liens vers plusieurs documents universitaires, articles académiques et working papers sur une panoplie de sujets de nature économiques. Les articles sont parfois de haut niveau de formalisation mathématique. À consulter pour des sujets précis.


Les lectures légères mais fondamentales (la plupart sont disponibles à la Librairie UdeM ou chez Olivieri)

1- Economics of Life, de Gary Becker
2- Freakeconomics, de Steven Levitt

Ce sont deux livres qui s'attaquent à des sujets légers (la lutte sumo, le sport, etc.) et en font ressortir le rationel économics dans de très courts textes. Chacuns se lit en une fin de semaine...

3- La grande désillusion, de Joseph Stiglitz.
Un livre qui couvre l'aspect le moins glorieux des politiques de la Banque Mondiale et du FMI, par un ancien de la Banque Mondiale... Il faut garder cela en tête et ête conscient qu'il s'agit d'un point de vue controversé parmi les économistes. Stiglitz a également gagné le prix nobel d'économie et a publié d'autres ouvrages, mais celui-ci est probablement son meilleur.

Les livres plus spécialisés:

1- La collection De Boeck. Des briques de plusieurs centaines de pages dont le prix est assez élevé mais dont le niveau de formalisation mathématique correspond au milieu de formation de premier cycle universitaire. Je suggère particulièrement Introduction à la microéconomie (de H.R. Varian). L'équivalent existe aussi pour la macroéconomie. Ils sont à lire dans cet ordre, puisque la fondation microéconomique de la macro le requiert. De Boeck présente également un très bon ouvrage d'économie internationale

2- Introductory econometrics de Jeffrey M. Wooldridge (pour les freak de traitement mathématique). Un bon livre pour aborder l'économétrie...

3- The Economics of information, de Ian Molho. Pour comprendre les incitations économiques, les intéractions stratégiques, etc.

4- The Economics of the Trade Unions, de Alison L. Booth, pour formaliser le comportement économique des syndicats.
5- Le site web de la Canadian Tax Foundation pour les questions de fiscalité. Je recommande particulièrement leur Canadian Tax Paper #103 (Canadian Tax Policy de Boadway et Kitchen) comme première lecture sur le système de taxation canadien et les principes de taxation.
6- Le site du Centre Interuniversitaire en Analyse des organisations (CIRANO), particulièrement les ouvrages de la série "Rapports Bourgognes" qui sont des documents faciles à lire sur une panoplie de sujets en politiques publiques. Le site contient également des rapports de recherche plus formalisés du point de vue mathématique.
À titre plus personnel, puisque j'y travaille (!), je recommande la lecture des Notes Économiques de l'Institut Économique de Montréal qui sont en fait des policy briefs: de courts ouvrages qui présentent des propositions de politiques publiques pour répondre à des problèmes. De courts textes (4 pages), dont la principale qualité est de présenter un tour d'horizon des problématiques abordées avec un souci de vulgarisation et un niveau de formalisation adapté à une clientèle de lecteurs de tous horizons.

Alors voilà! J'imagine que c'est un bon début qui couvre les degrés de formalisation de base en économie... S'il y a des lecteurs parmi vous qui souhaitent des références sur des sujets précs que je n'ai pas abordé ou des ouvrages avec un degré de formalisation plus poussé, écrivez moi et il me fera plaisir de vous répondre (dans les meilleurs délais possibles...)

Friday, July 06, 2007

Retard dans les universités | Universities are late

Lorsque la ministre de l'Éducation a anoncé des mesures pour amoindrir l'impact du dégel des droits de scolarité sur les moins nantis, la semaine dernière, elle en a profité pour anoncer la création d'un comité universités-étudiants pour arriver à un cadre pour limiter la prolifération des "frais afférents". Si elle peut parraître anodine, cette annonce en dit long sur le retard qu'ont accumulé les universités dans ce dossier.
Les frais afférents sont ces droits que les universités chargent pour des services connexes, mais pas directement liés, à l'enseignement. Par exemple, des frais pour l'émission du diplôme ou de documents administratifs. Les lobbies étudiants prétendent qu'ils ont augmenté de 200 % en quelques années. Si on peut douter de ces chiffres, il est clair qu'il y a prolifération des frais afférents. Les universités ne commencent qu'à aborder le problème sérieusement, mais cela a été fait dans le réseau collégial il y a plus de cinq ans.
Effectivement, les cégeps ont été confrontés à la même situation au tournant des années 2000. Devant des capacités de charger des droits de scolarité très restreintes (encore plus que dans les universités), les institutions collégiales multipliaient les charges administratives afin de suppléer au financement déficient du gouvernement du Québec. Craignant de voir leurs étudiants de plus en plus taxés par la bande, la Fédération Étudiante Collégiale du Québec (FECQ), dont j'étais vice président, a demandé et obtenu un comité triparti entre les étudiants, les collèges et le ministère pour trouver une solution pour encadrer ces frais. L'exercice s'est conclu par un succès où les étudiants ont reconnus la légitimité de certains frais, où les collèges ont accepté d'en abolir ou d'en uniformiser plusieurs et où le ministère a pris acte du consensus du réseau.
À l'époque, je me rapelle avoir échangé à plusieurs reprises avec les officiels de la Fédération Étudiante Universitaire du Québec (FEUQ) pour leur expliquer notre démarche et les prévenir qu'ils seraient confrontés au même problème. Ils ont alors préféré réclamer une loi-cadre sur les frais afférents, une stratégie qui n'a donné aucun résultat à ce jour... Et voilà que la ministre annonce la création d'un comité en tous points semblables à celui qui avait existé pour le réseau collégial... Quelle ironie!
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While she was annoncing measures to diminish the negative impact of tuition fees unfeeze on poorer students, the Minister for Education also announced the creation of a committee to solve the problem with administrative charges in the universities. As that part of the announce may seem meaningless, it is very significant on the universities being late on that issue.
Administrative charges are those fees charged for a lot of services given by universities but not directly linked to teaching. The student's lobbies say that they raised of 200 % in the last few years. As we can doubt of these numbers, it seems clear that they exploded recently. As universities only begin to take that issue seriously, the cegeps has solved the problem at least five years ago.
Cegeps faced the same situation while turning year 2000. With an under funding of several million dollars, collegial institutions multiplied those adminsitrative charges. Fearing that students could be harmed from those practices, the Quebec Collegial Federation of Students (QCFS) of which I was vice president, decided to ask for a three part committee between the students, the institutions and the department of education. Tha solution that emerged was that students recognized the legitimate character of some charges, thats cegeps abolish and uniformized a lot of them and that the department ackonwledge the collegial network's consensus on the issue.
I remember I discussed the issue several times with Quebec University Federation of Students' officials to explain them what we did and to warn them they could be face to the same problem shortly. Nevertheless, they prefered to ask for a legislative framework, a law, to eradicate the administative charges. A strategy that gave nothing up to now! And now, the minister announced a committee similar in every points to the one I got involved in.... How ironic!

Tuesday, July 03, 2007

Respectez nos institutions! | Respect our institutions!

Je profite de l'intérêt suscité par mon message sur la fête du Canada pour revenir sur un sujet qui m'a intéressé ce printemps: les rapports des vérificateurs généraux du Québec et du Canada sur les dépenses folles de la lieutenant-Gouverneur Lise Thibault. Je ne veux pas revenir sur les dépenses elles-même: elles sont injustifiées et Mme Thibault devrait faire face aux conséquences de ces actes.
Une chose m'a particulièrement déçu du débat, toutefois. Cette polémique a fait ressortir l'incompréhension de plusieurs Québécois face à leur passé et à leur histoire politique. Effectivement, plusieurs ont appelé à l'abolition du poste de lieutenant-Gouverneur. Je trouves déplorable que, parce qu'un individu a abusé des pouvoirs qui lui étaient confiés, on veuille renier des centaines d'années d'histoire et de tradition politique.
Que le lieutenant-Gouverneur doive désormais justifier ses dépenses devant la Commission parlementaire de l'Assemblée Nationale, cela est plus que légitime. Ce qui est illégitime, c'est d'utiliser cette situation particulière pour vouloir plonger le Québec dans une réforme des institutions politiques qui nient son passé.
On comprend bien que plusieurs de ces ardents défenseurs soient des souverainistes. N'empêche, que le Québec soit un pays ou une province canadienne, ça ne changera en rien le fait que l'ensemble de nos moeurs et de notre histoire politique sont d'originir britannique. Rayer d'un coup de crayon la fonction de lieutenant-Gouverneur, ou encore vouloir faire du Québec une république, c'est nier ce que nous sommes!
Qu'on rende le lieutenant-Gouverneur redevable au Parlement, d'accord. Qu'on nie tout un pan de notre histoire par un sentiment révolutionnaire adolescent, c'est inacceptable. Lise Thibault a exagéré, qu'elle paie en conséquences et qu'on apprenne de nos erreur. Maintenant, laissez le nouveau lieutenant-Gouverneur occuper ses fonction dans la perrenité de nos institutions.
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I want to come back on a passed news from last spring: the two reports by the Canada and Quebec's general Auditors on the extravagant expenses of the former Lieutenant Governor, Lise Thibault. I don't want to come back on thoses exenpenses, though: they are unjustified and Lise Thibault should now face her responsibilities.
I am deeply deceived that some individuals took the opportunity from that story to question the whole institution of the Lieutnant Governor. Many poiticians and policitcal analysts asked to abolish the function of Lieutenant Governor. It reminds how many Quebecois don't even understand their political history and traditions.
That the chief of the State have to justify his expenses and decisions to the Mps is more than legitimate nowadays. However, it is illegitimate to want to throw all the Quebec's political institutions and to create an institutional crisis on the basis of the individual behaviour of one past Lieutenant Governor. It would be a negation of the whole political tradition tat governs Quebec for centuries.
We clearly understand that many of those who asked for the abolition are souverainists. But as an eventual indepent country of Quebec, as well as the province of Quebec, our political tradition, institutions and history are all British. Quebec's constitutionnal status changes nothing at all! Abolishing the function of Lieutenant Governor, as well as changing Quebec's political regime to a Republic, is a clear negation of what we are!
That the new Lieutenant Governor will be responsible to the Parliament is fundamentaly right. But forgetting a whole part of our history and traditions for a childish sens of the revolution is unacceptable. Lise Thibault has made unjustified expenses, now she has to face her responsibilities. Now, let the new Lieutenant Governor work in the stability of our institutions.

Sunday, July 01, 2007

140 ans! | 140 years old

Quelques mots rapides pour vous souhaiter une très bonne Fête du Canada. Le pays célère en 2007 son 140e anniversaire. Profitez bien des festivités, d'un océan à l'autre.

Bonne fête nationale!
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Only a few words to wish you a happy Canada Day. Oour country is celebrating its 140th bthday this year. Enjoy the festivities all around the country.

Good National Day!

Wednesday, June 27, 2007

Changement de garde | Change of the Guard

Quelques mots pour souligner le départ de Tony Blair du 10, Downing Street. Aussitôt au chômage, l'ancien premier ministre britannique a été nommé émissaire du Quartette (US, UE, Russie et ONU) pour la paix au Moyen-Orient.
Son départ de la vie politique anglaise marque néanmoins un changement important au pays des pubs. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il aura profondémment marqué le Royaume-Uni. À son arrivée, le pays était en proie à des déchirements après plusieurs années de réformes aussi nécessaires que radicales. Tony Blair bâtira sur ces réformes, parfois mal mises en place, pour relancer l'économie britannique et faire du Royaume-Uni un chef de file en Europe. Du coup, il incarnera une nouvelle tendance politique, le blairisme ou New Labour, qui allie le pragmatisme économique à la défense des valeurs sociales. Maintenant, plusieurs observateurs du monde politique à travers le monde adhèrent à ce type de conservatisme progressiste (red tory).
À n'en pas douter, Tony Blair aura marqué l'histoire politique de ce nouveau siècle et plusieurs pays, dont le Canada, ont encore beaucoup à apprendre des expériences de ce géant politique. Espérons que Tony Blair continuera d'apporter au monde sa vision innovatrice!
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Only a few words to mention that the political history of the United Kingdom turns a page, as Tony Blair is leaving 10, Downing street today. His unemployment period won't be long as he has been named by the UN to represent her in Middle East.
His resignation as the British Prime Minister is an important change of the Guard in the politics of the UK. The least we can say is that he changed the country drastically. When Tony Blair arrived at Downing Street, the UK knew important debates after many years of radical reforms. He built on those reforms to make the UK an European leader. At the same time, he founded a new political movement, the blairism or New Labour, which ally economic pragmatism and social values. Nowadays, many political observers joined that kind of "red tory" movement.
Without any doubt, many countries, including Canada, have to learn from the experiments of this political giant. Hopefully, Tony Blair will continue to make the world benefit from his vision.

Sunday, June 24, 2007

Bonne Saint-Jean-Baptiste

Un court mot pour souhaiter à tous les Québécois et à tous les Canadiens français une très bonne Saint-Jean-Baptiste.
Au Québec, on croit souvent que la Saint-Jean est la fête nationale des Québécois, mais on oubli trop souvent qu'elle est aussi, depuis 1834, la fête des Canadiens français. Ce n'est que près de 150 ans plus tard, en 1977, que le 24 juin est devenu la fête nationale des Québécois.
Bonne Saint-Jean-Baptiste à tous et à toutes!

Saturday, June 23, 2007

Honteux et pathétique ! | Shame on them !

Au mois d'août, des centaines de soldats québécois rattachés au Royal 22e Régiment s'envoleront pour prendre le relais d'autres soldats canadiens en Afghanistan. Parmiles moments forts soulignant leur départ, une journée familiale avait été organisée hier, suivie d'un défilé militaire dans les rues de Québec. Il a fallu que des soit-disant pacifistes en profitent pour manifester et défiler eux aussi. Honteux et pathétique, ces manifestants n'ont que confirmé leur incompréhension de la dynamique politique entourant le conflit Afghan.
Qu'ils s'opposent à la guerre, à façon dont le Canada y a été engagé et au rôle de défense qu'assument nos soldats en Afghanistan; tout cela est fort louable. Mais c'est là une décision essentiellement politique dont seul le politique peut porter le fardeau. Imposer celui-ci sur nos soldats qui quittent dans quelques semaines, c'est non seulement rater la cible, c'est se désolidariser des nôtres!
Tout comme pour les Québécois face à la guerre en Afghanistan, une majorité d'Américains s'opposent désormais à la guerre en Irak. Pourtant, ils maintiennent leur support aux troupes américaines en Irak, à leurs "boys". C'est que contrairement aux pacifistes primaires québécois, les pacifistes américains ont une réaction pragmatique face au conflit irakien. Malheureusement, nos pacifistes, eux, se limitent à une réaction épidermique aussi absurde que déraisonnable.
Les médias ont rapporté que les pancartes de certains manifestants d'hier opposaient les aspects humanitaires et militaires de la présence canadienne en Afghanistan. L'un ne vas pas sans l'autre! Comment croire que les organismes humanitaires canadiens pourront participer à la reconstruction du pays sans qu'un minimum de sécurité de soit restauré en Afghanistan? Comme si le Canada pouvait décider de ne prendre part qu'à la partie agréable du fardeau Afghan sans entâcher sa crédibilité internationale... Nous voulons un Afghanistan démocratique, fort et prospère. Donnons-nous les moyens d'y arriver!
Qui plus est, la mission afghanne se déroule sous l'égide de l'OTAN, avec l'appui de l'ONU. Le Canada n'est pas en Afghanistan, avec 37 autres pays!, sur la seule base de la bonne volonté du président Américain. La mission afghanne, tant dans son aspect humanitaire que militaire, est généralement reconnu comme nécessaire et reçoit un large appui partout dans le monde... sauf au Québec! Et ce sont nos soldats qu'on fait payer pour un choix essentiellement politique! Pitoyable!
Tout aussi pitoyable est la réaction des députés péquistes qui ont décidé de ne pas se lever pour saluer les militaires du Royal 22e Régiment présents à l'Assemblée nationale et le refus des députés bloquistes de participer aux festivités de cette semaine. Étant eux-même plutôt doués dans la politique politicienne, ils sont mieux placés que quiconque pour comprendre qu'il s'agit là d'un débat essentiellement politique et que nos soldats ne devraient pas en faire les frais. Espérons que es périgrination de Diane Lemieux et et de Gilles Duceppe ne berneront pas grand monde.
À contrario, le Premier ministre Harper a annoncé qu'il ne prolongerait pas la mission canadienne sans l'appui des autres partis politiques. En voilà un qui a compris le lieux privilégié pour faire le débat sur la pertinence de la mission afghanne: la Chambre des Communes. De toute évidence, il doit y avoir débat puisqu'une telle mission demande l'adhésion du plus grand nombre possible de canadiens, ce qui n'est manifestement pas le cas à l'heure actuelle. En attendant, le Canada est impliqué en Afghanistan, de nos soldats y défendent les valeurs de l'ONU et de l'OTAN, appuyons-les!
Sur le même sujet, je vous suggère fortement l'éditorial d'André Pratte dans La Presse d'aujourd'hui.

Monday, May 07, 2007

Et voilà! | There it is!

Et voilà! Dans cet article de cyberpresse, l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) annonce qu'elle a l'intention de déclencher une grève générale illimitée à l'automne. Quelle imprudence de la part d'un mouvement qui a tout à perdre à se frotter à un gouvernement nouvellement élu!
La réponse de la ministre de l'Éducation ne s'est pas fait attendre: elle a réaffirmé la légitmité de son gouvernement. Elle a tout à fait raison: les Québécois ont refusé de faire du gel des droits de scolarité un enjeu de société. Il ne s'agit donc que d'un enjeu strictement corporatiste... Le gouvernement a d'ailleurs l'appui tacite de l'opposition officielle dans sa démarche de dégel.
Dans le même ordre d'idée, suivez ce lien pour écouter un débat entre la présidente élue de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et votre humble serviteur à l'émission de Richard Martineau sur les ondes du 98,5 fm.
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There it is! The most radical Student union announced it wanted to start a general strike next automn to protest against the tuition fees unfreeze. What a risked move from a union who has everything to lose by attacking the freshly elected governement.
The Minister for Education's answer came quickly: she said the governement was legitimate to proceed since he made it an electoral issue. She is right: the Québécois refused to made a societal issue with the tuition fees freeze. It is then a strictly corporate question. The government has the support from the official opposition for that reform, at least!

Wednesday, May 02, 2007

Quelle légitimité?

Malgré ce qu’en disent les leaders étudiants, les Québécois ont voté pour le dégel des droits de scolarité

Mathieu LABERGE
Professeur au Collège Gérald-Godin et détenteur d’une maîtrise en économie internationale de l’Université de Nottingham, en Angleterre.

Aussitôt le Conseil des ministres assermenté, le nouveau gouvernement a annoncé son intention de procéder dès septembre au dégel des droits de scolarité, tel qu’il l’avait proposé lors du lancement de la campagne électorale. Comme on pouvait s’y attendre, les lobbies étudiants et leurs partenaires syndicaux ont vite réagi en brandissant le spectre de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève illimité et en réclamant de nouvelles consultations publiques sur la question. Si on ne peut nier aux étudiants leur droit de conclure des ententes avec leurs alliés naturels et de protester contre cette décision, on peut certainement questionner la légitimité de leurs revendications face au choix qu’ont fait les électeurs québécois.

Au cours de la dernière campagne électorale, autant le PLQ que l’ADQ proposait une forme quelconque d’augmentation des droits de scolarité. Si l’ADQ s’est faite plutôt discrète sur cet aspect de son programme électoral, le PLQ n’a pas essayé de cacher ses intentions, les rendant même publiques la veille du déclenchement des élections. Or, le jour du vote, plus de 2,5 millions d’électeurs, près des deux tiers de ceux ayant exercé leur droit de vote, accordaient leur préférence à un de ces deux partis politiques en toute connaissance de cause. Il y a fort à parier que parmi eux, on compte plusieurs étudiants qui, sans applaudir à l’alourdissement de leur fardeau financier, reconnaissent la nécessité d’augmenter les droits de scolarité. Qui oserait maintenant prétendre que les Québécois « n’ont jamais voté pour ça »?

Dans la même veine, demander de nouveau un large débat public sur l’accessibilité aux études, comme l’a fait la Fédération Québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU), relève purement et simplement de la mauvaise foi. Cette question a été débattue en long et en large au cours des dernières années. La Commission de l’Éducation de l’Assemblée nationale a même tenu une vaste consultation sur la qualité, l’accessibilité et le financement des études universitaires en 2004. Plus de 90 mémoires ont été déposés à cette occasion et 87 organismes, dont les associations étudiantes et les syndicats, ont été entendus par les parlementaires. Réclamer une nouvelle consultation moins de trois ans plus tard ressemble fort à une tentative de repousser l’échéance encore une fois... Il y a toujours bien une limite à vouloir réinventer sans cesse la roue!


Détournement de démocratie
Dans ce contexte, évoquer une grève générale et des moyens de pression pour l’automne ou tenter d’étirer la sauce en demandant un nouveau débat s’apparente à nier un choix démocratique et légitime de la population québécoise. Comme si quelques 200 000 étudiants, selon les chiffres officiels des trois grandes associations étudiantes nationales, pouvaient renverser à coup de pancartes et de manifestations le choix fait par dix fois plus de leurs concitoyens. Jean Charest a beau diriger un gouvernement minoritaire, il a tout de même été élu pour gouverner. Laissons-le donc réaliser ses engagements!

Maintenant plus que jamais, le mouvement étudiant doit prendre acte du verdict qu’ont rendu les Québécois le 26 mars dernier. Pendant 14 ans, ceux-ci ont accordé le bénéfice du doute à une politique qui n’a donné que peu de résultats concrets. Ils souhaitent maintenant changer de cap. La seule porte de sortie honorable pour les étudiants et leurs représentants consiste à ranger leurs slogans et à aller s’asseoir avec la ministre de l’Éducation, afin de veiller à ce que ce dégel se fasse de façon contrôlée, notamment en s’assurant qu’une partie des sommes perçues chez les étudiants servent à bonifier le régime d’aide financière. Toute autre réaction pourrait drôlement s’apparenter à un déni de démocratie pour contrer une politique qui, de toute façon, semble désormais inévitable.
Des commentaires?
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In this paper, published this morning in La Presse, I defend the idea that the student unions are illegitimate to ask for the tuition fees unfreeze to be postponed once again. On the last election day, less than a month and a half ago, 2.5 million voters gave their vote to a party proposing to raise the tuition fees, namely the Quebec's Liberal Party and the ADQ. Even more, it has been anounced by the Liberals a day before the election race was lauch.
It is not more legitimate to ask for a new public consultation on the topic. No later than in 2004, the National Assembly made an important commission on the quality, accessibility and funding of higher education. At the moment, 90 papers and 87 groups were audited by the MPs. The debate is now done.
In that context, it would be denying democracy to reconsider the raise. As if 200 000 student could reverse a decision made by more than 10 times more Quebec's citizens... The only solution for the Student Union reprsentatives, if they are true democrats, is to sit down with the Minister for Education and negociate for the raise to be gradual and offset by a raise in education grants for the poorer. Any other reaction would be irresponsible and would look like a negation of democracy.

Friday, April 20, 2007

Le temps n’est pas venu

Une ronde constitutionnelle prématurée nuirait aux visées autonomistes du Québec
Mathieu LABERGE
Professeur au Collège Gérald-Godin et détenteur d’une maîtrise en économie internationale de l’Université de Nottingham, en Angleterre.

Stephen Harper, Jean Charest et Stéphane Dion ont tôt fait de refermer la boîte de Pandore ouverte par Mario Dumont, qui réclamait une nouvelle ronde constitutionnelle pour réparer « l’erreur de 1982 ». Et ils ont eu raison de procéder de la sorte. D’abord parce que le Québec réussi déjà bien à acquérir une autonomie grandissante dans le contexte constitutionnel actuel. Mais aussi et surtout parce que l’échec appréhendé d’une ronde de négociations prématurée affaiblirait le Québec vis-à-vis des autres provinces. Pour l’heure, le Québec n’a rien à gagner à relancer le train de la mésentente constitutionnelle.

L’arrivée des conservateurs à Ottawa en janvier 2006 a marqué l’adoption d’une nouvelle attitude du gouvernement fédéral envers les provinces. Depuis, le fédéralisme d’ouverture de Stephen Harper ne cesse de prouver qu’il est possible pour le Québec, si ce n’est pour l’ensemble des provinces, d’améliorer sa position au sein de la fédération canadienne, sans pour autant devoir lancer le pays dans un mélodrame constitutionnel. La reconnaissance de la nation québécoise, la place du Québec à l’UNESCO, le règlement du déséquilibre fiscal et la révision de la péréquation n’en sont que les exemples les plus récents et démontrent bien toute la souplesse de la formule. Tout porte à croire que des avancées sont toujours possibles à cet égard, notamment en ce qui a trait à l’encadrement du pouvoir fédéral de dépenser auquel le premier ministre semble ouvert.

Dans ce contexte, appuyer sur le « bouton nucléaire » de la négociation constitutionnelle n’est pas seulement prématuré; ce serait tout simplement irresponsable. Non seulement le Québec sortirait-il affaibli d’un échec constitutionnel face à ses partenaires provinciaux qui ont déjà accusé le gouvernement fédéral de « balkaniser » le Canada, mais le déclenchement de telles négociations compromettrait des gains concrets possibles à brève échéance en faveur d’une négociation dont la finalité demeure pour le moins nébuleuse.


Une fuite vers l’avant ?
Il y a quelque chose de franchement surprenant à ce qu’un parti qui a fait élire des députés sur la promesse de briser le carcan fédéralisme-sourverainisme propose maintenant de revenir aux querelles d’antan. Jumelée à la promesse adéquiste de se retirer du Conseil de la fédération, qui laisserait le Québec complètement isolé à l’aube d’une hypothétique ronde de négociation, cette dernière requête de Mario Dumont ressemble fort à une fuite en avant pour éviter de définir ce qu’est l’autonomisme dont l’ADQ se veut le porte-étendard. Le parti de Mario Dumont avait le beau jeu, en campagne électorale, de capitaliser sur le flou artistique qui entourait alors sa nouvelle option. Il importe désormais de connaître toute l’ampleur de l’autonomie supplémentaire dont il veut doter le Québec. Si celle-ci ne s’articulait qu’autour d’une ronde constitutionnelle et du retrait du Conseil de la fédération, ce serait une grande déception pour les quelques 1,2 million d’électeurs qui ont fait confiance à l’ADQ lors de la dernière élection générale.

Les Québécois avaient un choix à faire entre le fédéralisme d’ouverture et la souveraineté. Ils l’ont fait à la faveur des élections du 26 mars dernier. Les résultats électoraux ne laissent aucun doute quant à la volonté des électeurs québécois de travailler à faire prospérer le Québec au sein du Canada. Rien n’exclu toutefois qu’ils ne changeront pas d’idée, s’il devenait clair que le développement social, culturel et politique du Québec était freiné par le cadre fédéral actuel. Il sera alors temps de rouvrir la constitution et de corriger les erreurs du passé, quitte à ce que le Québec mette aussi de l’ordre dans ses exigences traditionnelles. Bref, il faudra traverser le pont une fois rendus à la rivière. D’ici-là l’ADQ a le devoir de clarifier à quelle enseigne elle loge, ne serait-ce que par respect envers ses électeurs.
Des réactions!
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In this paper published this morning in La Presse, I argue that Mario Dumont's proposition to open a new constitutionnal negociation round is dangerous and irresponsible for Quebec's wealth. Harper's ope federalism has proven to be efficient and to allow sufficient flexibility for Quebec to continu it's political, cutural and social development without any change to the constitution. If someday the actual federal order blocks Quebec's development, then it'll be time to re-open the Canadian constitution and Quebecois would have to put some order in their traditional demands. But we're not there yet.
For now, Mario Dumont's ADQ has to clarify it's position on the Quebec-Canada relations.

Sunday, April 01, 2007

L'Illusion tranquille au canal D | The Quiet Illusion on canal D

Quelques mots rapides pour vous faire savoir que le documentaire L'Illusion tranquille, auquel j'ai participé, sera diffusé cette semaine au canal D. Voici les heures de diffusion:

Dimanche 1er avril, 19h
Vendredi 6 avril, 13h
Samedi 7 avril, 7h

Pour celles et ceux qui ne l'auraient pas vu, je vous encourage à le visionner. Vos commentaires sont les bienvenus.
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A few words to let you know that the movie The Quiet Illusion, in which I took part, will be shown on canal D (in French) this week:

Sunday April 1st, 7pm
Friday, April 6th, 1pm
Saturday, April 7th, 7am

A translation is expected soon. Your comments are welcome.

Tuesday, March 13, 2007

Charest le moins perdant | Charest looses least

Le débat des chefs vient tout juste de se terminer et déjà, on est à la recherche d'un gagnant... qui demeure toutefois inexistant.
Il était souhaitable que le débat des chefs porte sur le contenu des plateformes électorales, et c'est ce qui est effectivement arrivé. Nécessairement, ce type de débat n'est pas celui où on peut identifier un gagnant clair. Les trois chefs ont donc su s'adresser à leur public cible respectif.
S'il faut toutefois nommer une performance qui est ressortie du lot, j'irais avec celle de Jean Charest. Contrairement aux deux autres chefs, le premier ministre avait tout à perdre. Bien que ciblé et parfois même isolé, il a su se donner la stature d'un chef d'État en passant la majorité du débat à se hisser au-dessus de la mêlée. À la toute fin, il a su attaquer sans toutefois exagérer.
Mario Dumont a été plus déstabilisé que le chef du PLQ et ce, à plusieurs reprises. Tant qu'à André Boisclair, les attentes étaient tellement basses que le risque qu'il prenait en participant au débat était quasi nul. Sans gagner, Jean Charest est donc celui qui a le moins perdu en regard du risque qu'il encourait.
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The leaders's debate has just ended and everybody's now looking for a winner... who is still unexisting!
It was expected that the debate would be on issues and ideas from the party's manifesto. It's what happened and it's good this way. However, such a debate isn't the place to make a clear winner or a clear looser. Tonight, every leader succeeded to reach its targeted public.
If we still have to identify a debatter who has performed better, I would go with Jean Charest. In opposition with his two opponents, the PM has everything to loose. Even targeted, may be isolated sometimes, he succeeded to build a Chief of State image by being over the fight for most of the debate. At the end, he attacked a bit more aggressively, but not too much.
Mario Dumont has been destabilized more often than the Liberal leader. The expectations from André Boisclair's performance were so low that the risk he took by taking part in the debate was almost nothing. Hence, without winning, Jean Charest is the leader who lost the least with regards to the risk he was facing.

Tuesday, February 27, 2007

Caravane étudiante pour le PQ | Students' tour for the PQ

On apprenait hier que le Directeur Général des Élections (DGE) avait servi un avertissement très clairs aux fédérations étudiantes: comme elle tend à défavoriser un parti politique spécifique, leur caravane pour le gel pourrait être illégale face à la Loi électorale.
Les étudiants ne pourront réfuter cet argument du DGE. Effectivement, s'il s'agit d'une caravane du gel, comment expliquer que le PLQ soit spécifiquement visé alors que l'ADQ propose aussi le dégel des droits de scolarité. Aux dernières nouvelles, l'ADQ était représentée à l'Assemblée nationale et recueillait plus de 20 % des intentions de vote. Le parti de Mario Dumont est donc tout aussi menaçant pour le gel que le PLQ. Or, les étudiants continuent de viser seulement le premier ministre...
Dans ce contexte, comment nier le fait que cette "caravane du gel" soit en fait une "caravane étudiante pour le PQ" qui prend faits et actes en faveur d'un parti politique. Le DGE devra tôt ou tard sévir contre ce détournement de démocracie. Ce faisant, il confirmera ce que plusieurs savent déjà: le PQ et les fédérations étudiantes sont des alliés objectifs dans cette élection!
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The Quebec's Chief Electoral Officer gave yesterday an important warning to the Quebec's National Unions of Students: their actions against tuition fees unfreeze and the Liberal Party might be illegal.
The students won't be able to deny that point from the Chief Electoral Officer. If the students' tour isn't biaised in favour of a party, how to explain why they only target the Liberal Party while the Action Démocratique du Québec also propose to unfreeze the tuition fees? As far as I know, the ADQ was represented at the National Assembly and takes up to 20 % of the votes in recent polls. Mario Dumont is then as threatening for the tuition fees freeze than Jean Charest. However, only the last one is targetted...
In that situation, how to deny that the "tuition fees freeze tour" is in fact a "students' tour for the PQ"? Sooner than later, the Chief Electoral Officer will have to take action against the two major Student Federations to put an end to this democracy's hijacking. Doing so, the Chief Electoral Officer will only confirm what a lot of people know: the Parti Québécois and the student unions are objective allies in that election...

Tuesday, February 20, 2007

Une décision courageuse

Dans le dossier des droits de scolarité, Jean Charest se tient debout et visiblement… il ne renoncera pas!

Mathieu LABERGE
Professeur au Collège Gérald-Godin et détenteur d’une maîtrise en économie internationale de l’Université de Nottingham, en Angleterre.


Résolument en mode électoral, Jean Charest a fait le pari de l’honnêteté et a clairement annoncé son intention de dégeler les droits de scolarité. Calcul méticuleux ou suicide électoral? Si on en croit le résultat d’une stratégie semblable adoptée par Tony Blair il y a quelques années, le courage du premier ministre pourrait bien s’avérer fructueux. Les étudiants, quant à eux, se cantonnent dans leur position traditionnelle comptant sur la sympathie naturelle des électeurs pour leur cause. Une stratégie risquée dont ils pourraient pâtir à terme. Chronique d’un duel de titans qui dure depuis plus d’une décennie…


Pour le meilleur…
En présentant un plan d’augmentation des droits de scolarité clair et raisonnable – environ 50$ par session, assorti d’un réinvestissement gouvernemental – le Parti Libéral adopte l’attitude la plus propice à bien expliquer la nécessité de procéder à un tel virage. La proposition de dégel a même le mérite de se baser sur un principe logique, difficilement contestable : il faut maintenir la part du financement des universités qui provient des étudiants.

Cette approche pragmatique et balisée n’est pas sans rappeler la stratégie qui a permis à Tony Blair de remporter ses deux dernières élections générales ainsi que… d’augmenter les droits de scolarité britanniques! En énonçant ouvertement ses priorités électorales et en les quantifiant, le premier ministre britannique a réussi à passer son message et a fourni aux électeurs les moyens nécessaires à évaluer le succès du gouvernement. Dans le cas particulier des droits de scolarité, Tony Blair a eu recours à la même stratégie, qui a eu pour effet de rassurer la population sur une éventuelle flambée du coût des études universitaires.


… et pour le pire!
Confronté à la volonté du gouvernement anglais de hausser les droits de scolarité, la National Union of Students (NUS) britannique a bien évidemment dénoncé l’augmentation du fardeau financier des étudiants. Elle a toutefois fait le choix de ne pas rompre complètement les canaux de communication avec le gouvernement et est demeurée à la table de négociation, question d’amoindrir l’impact de la nouvelle politique gouvernementale sur ses membres. Le résultat a été probant : les universités ont vu leurs ressources accrues à la faveur d’une hausse certes critiquée, mais tout de même tolérée par les étudiants. En bout de ligne, la NUS présentait même comme un gain majeur son succès à limiter l’ampleur de la hausse des droits de scolarité.

C’est précisément le contraire de ce que semblent vouloir faire les fédérations étudiantes québécoises. En déclarant la guerre tous azimuts au Parti Libéral, les fédérations étudiantes s’enferment dans une logique « jusqu’au-boutiste » qui risque fort de desservir leurs membres au terme des élections. Quel ministre de l’éducation voudrait traiter avec des syndicats étudiants qui l’ont talonné pendant toute la campagne, pancarte à la main et brandissant le porte-voix ? Advenant un dégel contrôlé, les fédérations étudiantes pourraient même avoir à défendre becs et ongles ce qui est en fait un gain, comme ce fut le cas pour l’issue de la grève des 103 millions $ en aide financière.

Ce que l’expérience britannique nous apprend, c’est que l’électorat récompense généralement la franchise et l’audace de ses politiciens. Sans compter que les étudiants prennent le risque de passer pour des enfants gâtés auprès des électeurs. Bref, on peut croire que le dégel sera bien accueilli par la population qui comprend l’impossibilité de maintenir une politique qui prive les universités de ressources indispensables à l’accomplissement de leur mission. En somme, voici une confrontation pour laquelle le gouvernement part avec une longueur d’avance. On en dira ce qu’on voudra, mais cette fois Jean Charest se tient debout et, visiblement… il est prêt à faire face à la musique!
Des commentaires? Écrivez-nous:
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In this paper, published today in La Presse, I argue that Quebec Prime Minister Jean Charest has made a clear proof of political courage by announcing he wanted to unfreeze the tuition fees if reelected. His strategy is clear and logical with announced aims and limits. By doing so, the Liberal Party leader is following the path of Tony Blair who won his last two general election with such a strategy. Blair also unfreezed the British tuition fees by stating clearly to what extent he wanted to raise them.
If the NUS reacted with sense to the British Prime Minister announce of raising the tuition fees, we cannot say the same thin of Quebec's student federations. By adopting a do or die strategy of confrontation with the government, the two Quebec's national student unions are playing a heavy gamble. They might well get worst off is the actual government is reelected. What Minister of Education would negociate with those who followed him all the electoral campaign, shouting and protesting?
In short, Jean Charest has a clear advantage in this beginning confrontation. The population should recognize his courage and honesty and ackownledge teh nedd for and unfreeze! Clearly, the PM is standing up, ready to face the protests!

Monday, February 19, 2007

Ironique Boisclair! | Ironic Boisclair!

Un tout petit message pour dire combien il est ironique d'entendre André Boisclair dénoncer que le gouvernement inclu les coûts de système (salaires, entretien, chauffage, etc.) dans son calcul du réinvestissement en éducation. Alors que l'actuel chef du PQ était ministre de la jeunesse, dans le gouvernement Bouchard, le gouvernement du Parti Québécois adoptait exactement la même stratégie pour gonfler la valeur de son réinvestissement en éducation... avec l'accord tacite de M. Boisclair! (Je l'ai vécu aux premières loges: j'étais alors vice-président de la FECQ!)
Que les Fédérations étudiantes aient décrié cette manoeuvre, on aurait pu le comprendre... Mais qu'André Boisclair dénonce maintenant une stratégie adoptée par un gouvernement dont il a fait parti a quelque chose de vraiment comique... À défaut de contenu, on se rabat sur le clip creux...
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A very short post to say how it is ironic to hear André Boisclair denouncing the government's strategy consisting in including the system's costs (salaries, buildings, heating, etc.) when he his computing the reinvestment in education. When Boisclair was Youth Minister, his own government was adopting the exact same strategy to inflate its own investment in education.. with the implicit accord of Mr Boisclair! (I did live it from first hand: I was vice-president for the Quebec's Collegial Federation of Students!)
That the Student Unions denounce that manipulation, we could understand. But that André Boisclair denounces now a strategy adopted by a government he was part of has something plainly laughable. With nothing to say... we rely on the meaningless clip!

Sunday, February 04, 2007

Spéculations électorales | Speculative thoughts

Trois thèmes continuent d'abreuver les pages d'actualité des journaux cette semaine: les accomodements raisonnables, l'environnement et les rumeurs d'élections... Spéculation électorale sur trois thèmes...
Les accomodements raisonnables
S'il est un sujet qui ne mérite pas l'attention qu'on lui donne, c'est bien celui-là! Franchement, a-t-on déjà vu autant d'énervement autour d'un faux débat? En 2006, au Québec, un seul accomodement raisonnable a été exagéré: il s'agit des cours de natations spéciaux pour trois jeunes musulmanes dans une commission scolaire de la grande région de Montréal.
Les autres supposés accomodements raisonnables qui font la manchette depuis deux mois sont en fait de malheureux dérapages causés par des administrateurs qui ont tenté de tourner les coins ronds et qui se sont fait prendre.
Le YMCA a teinté ses vitres pour "accomoder" les membres d'une synagogue voisine. Ils l'ont fait sans consulter les membres du fameux YMCA, alors même que la base des accomodements raisonnables est la concertation et la communication entre les diverses parties. Le but des accomodements raisonnables est justement l'échange... dans les cas qui nous intéressent peut-on réellement parler d'accomodement raisonnable ou ne devrait-on pas plutôt parler d'incompétence déraisonnable de la part d'administrateurs qui ont tenté de pousser la poussière sous le tapis? Disons-le "to the go": le Québec n'est pas le Londonistan où la burka est désormais considérée comme une alternative à jaquette d'hôpital...
Dans le même ordre d'idée: la stupidité humaine a atteint des sommets avec le code de vie de Hérouxville... qui a malheureusement fait des petits! Voilà un bien bel exemple de simili-leaders mal informés et bourrés de préjugés qui décident d'obtenir leur 15 secondes de gloire à la faveur d'un faux débat. Voyons donc! Comme s'il était nécessaire de réaffirmer que la lapidation et les buchers étaient interdis au Québec! Mieux vaut en rire qu'en pleurer...
Et il fallait voir la mine réjouie des proposeurs de ce soit-disant code de vie lorsque la télévision nationale les interrogeais! Remarquez, peut-on vraiment leur en vouloir? C'est probablement la seule façon d'attirer l'attention des médias nationaux sur leur bourgade...
À mon sens, tout ce débat autour des accomodements raisonnable révèle une seule chose: il y a une manque de communication entre les différentes communautés du Québec. Comme le faisait remarquer Jamil, dans un excellent reportage sur la question sur les ondes de Radio-Canada, les Québécois accueillent nombre d'immigrants à chaque année. Or, avant leur arrivée, on leur fait miroiter un pays de toutes les libertés. Et lorsqu'ils arrivent, on est même incapable de leur fournir un acceuil digne de ce nom, avec toute l'information nécessaire sur les ressources qui sont à leurs dispositions. On se retrouve donc dans la situations où des nouveaux arrivants n'ont qu'une idée sommaire de ce qui leur est offert et des Québécois qui ne savent pas vraiments où se situent leurs limites...
Bref, on est dans un flou artistique que seul une bonne discussion pourrait éclaircir. Malheureusement, le débat actuel ne nous fourni pas cette occasion puisqu'il est larvé par les vélléité politiques de Mario Dumont et les préjugés de tout un chacun... Pauvres de nous!
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Autre sujet à la mode: l'environnement!
Je me limiterai à rappeler ce que j'ai déjà écrit ici: il n'y aura pas de solution durable en environnement tant et aussi longtemps que les citoyens (corporatifs mais SURTOUT les individus) ne seront pas confrontés aux coûts réels de la pollution qu'ils engendrent. Cela implique entre autres une hausse drastique de la taxation sur la consommation d'essence. Cela implique surtout l'abandon de la pensée "rose bonbon" qui veut qu'on pourra atteindre les objectifs de Kyoto avec de simples mesures incitatives. Ça fait près de 15 ans qu'on essaie, et ça fait 15 ans qu'on échoue! Même les États-Unis font mieux que le Canada en matière de réduction des gaz à effet de serre! Dans ce contexte, la popularité de Steven Guilbeault (de la très pragmatique Greenpeace!) et l'élection de Stéphane Dion au PLC (celui qui a gouverné à l'inaction pendant plusieurs années) me semblent plutôt ironique.
Qu'à cela ne tienne... L'environnement est la priorité numéro 1 des Canadiens: attendez-vous à une surenchère verte et rose bonbon dans les prochains mois!
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Ça sent les élections avec de plus en plus d'insistance... Voici ma prédiction (aussi arbitraire que fondée sur des impressions...): la campagne électorale sera déclenchée à la Saint-Valentin, plus ou moins 4 jours!
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There's something wrong around the ethnic debate raging for twon months in Quebec... It's a false debate for many reasons.
First, in 2006, there was only one "bad" outcome: the case of the School Board which gave special swimming course for 3 young muslims. Other public cases are just misjudgement episodes from uninformed and lazy administrators.
Such as that YMCA which frosted its windows. The administrators only did it without consulting the members or even having a debate on it. However, the baseline of cultural bargains are to be issued from an open discussion and a good public debate. Which isn't the case for almost all the cases which made the news...
It was also surprising to see the enjoyed faces from Herouxville's concilors when the national TV interviewed them... The Herouxville code of life is the perfect example of uninformed half-leaders who only want their 15 seconds of glory... But, at least, can we really blame them? It's the only way they had to give national exposure to their town...
From my point of view, the problem is one of lack of information. On one side, we have immigrants to whom we sell Canada as a all freedom country. When they arrive, we're not even capable to explain them all the resources they can rely on... And on the other side, there is the Quebecois who don't even know their own limits and desires... I do think we should have a good, pragmatic and polite debate on the question, Unfortunately, it's not being the case because of politic incentives (Mario Dumont is very sensitive to this!) and a lot of misinformation...
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Other sensitive subject: the environment!
I'll limit myself to what I've already wrote here: there will be no solution to the Canadian dilemma on Kyoto without making individuals aware of the real cost of their consumption. This may include, for example, high taxes on fuel since there is a cost to depollute pollution from cars. Car owners should have to pay for this... This imply that Canadians shouldn't rely anymore ont their "candy pink" thougts that we can eliminate pollution with voluntary measures. It this context there is really something laughable to see Steven Guilbeault (from the very pragmatic Greenpeace Quebec) being on every tribune and Stéphane Dion being elected as the Head of Canadian Liberal party...
Anyway, the environment is now the number 1 priority f Canadian electores... Get prepared for a lot of green and "candy pink" in the next months!
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Las but not least: it smells elections in Quebec! Here is my prediction (completely arbitraty and based on feelings): Quebec will be in an electoral campaign around Valentine's day, plus or minus 4 days!

Sunday, January 28, 2007

Vive l'hérésie! | Good heresy

Décidémment, j'en fait une habitude! Alors comme c'est dimanche, je vous invite à lire le texte publié par Daniel Laprès dans La Presse d'aujourd'hui: Vive l'hérésie. Il n'est pas disponible sur cyberpresse.ca, mais vous pouvez accéder au texte, avec hyperliens!, sur le blogue de Daniel.
Il y défend la thèse selon laquelle se prononcer contre l'idéal nationaliste au Québec relève de la contre-culture et qu'il s'agit d'un défi en soit. Il va plus loin en affirmant que les tenants du nationalisme encouragent l'immobilisme idéologique du Québec et que l'avancement des idées dans la société appartient désormais à ces hérétiques qui osent remettre en question les cadres idéologiques universellement reconnus.
Pour avoir discuté du sujet, je suis tout à fait d'accord avec Daniel sur ce point! L'étau nationaliste québécois est si serré et imposant que des militants nationalistes modérés préfèrent abandonner la partie. Certains, dont je suis, perdent même tout espoir de faire évoluer le débat et préfèrent se consacrer au renouvellement du Canada plutôt que de se battre contre des moulins au sein de la "famille" souverainiste. Sans être le facteur déterminant de ma réflexion, l'intransigeance des grands bonzes nationalistes m'a donné la poussée nécessaire à me convaincre de la nécessité de participer à un débat positif qui se défini dans l'avenir, plutôt que de s'accrocher à la nation, à la bataille des plaines d'Abraham et à la révolte de 1837...
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As for many sundays now, I suggest you to read an article published by Daniel Laprès in today's edition of La Presse: "Good heresy" (in French, see the link above). The article itself isn't available on cyberpresse.ca, but you can access it, with links, on Daniel Laprès' web site.
In his article, Daniel proposes that challenging Quebec's nationalist ideas is a real act of heresy. He's going further by suggesting that Quebec's nationalism encourages a ideologic immobilism and that progressive ideas are now the reality of a minority of marginals and heretics who aren't afraid to challenge the nationalist's mainstream ideas.
I do totally agree with Daniel on that one! Nationalist's powers on ideas in Quebec is that important and strong that moderate nationalist believers are loosing their faith in the possibility of renewing the nationalist ideas. Some of them, including me, are even leaving the "nationalist family" to participate in positive and constructive debates on how to renew Canada instead of being a voice in the desert. Far from being the main reason why I changed my mind, the intransigence of nationalist's leaders gave me the last reason to convice me that it was better to take part in a debate about the future instead of being only concerned by the Nation, the Conquest war and the 1937 rebellion...

Sunday, January 21, 2007

Où est la gauche? | Where's the left wing?

Je vous invite à aller lire cet article de Alain Dubuc publié dans La Presse d'aujourd'hui: Mais où est donc la gauche?

Il résume effectivement très bien l'état d'esprit de plusieurs participants au film L'Illusion tranquille, dont votre humble serviteur! De la raison qui m'a poussé à participer au film jusqu'au sentiment d'immobilisme induit par la gauche, je loge à peu près à la même enseigne que Alain Dubuc.
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I invite you to read the paper "Mais où est donc la gauche" (in French, see the link above) from Alain Dubuc and published today in La Presse.

It brings a few good questions we should debate after the release of the movie L'Illusion tranquille last week. From why took part in the movie to the stagnation induced by the left wing, I share all the ideas Dubuc wrote in this paper.

Wednesday, January 17, 2007

Une expérience fascinante | What a fascinating experience

La semaine dernière, j'ai eu l'occasion de participer comme accompagnateur à la 15e législature du Forum étudiant à l'Assemblée Nationale du Québec. Ce "jeu" consiste, pour environ 140 cégépiens, à vivre la vie de parlementaire, de journaliste parlementaire, d'attaché de presse ou de fonctionnaire de l'Assemblée Nationale pour cinq jours. À l'ordre du jour: débat de projets de loi, énoncé budgétaire, période de questions, conférences de presse, etc. Le tout dans une atmosphère surréelle qui fait croire, l'instant d'une semaine, qu'on occupe vraiment ces postes!
À ceux qui croient les prophètes de malheurs qui répètent à tous vents que les jeunes de ma génération sont dépolitisés, désabusés, individualistes et tutti quanti... j'ai quelques nouvelles! Non seulement j'ai eu l'occasion de rencontrer lors de cette activité des jeunes qui avaient des idées et qui savaient les défendre, mais j'ai aussi pu avoir des discussions de fond avec quelques-uns d'entre-eux. Bien entendu, les travaux parlementaire proprement dits ont donné leur lot de foire d'empoigne et d'inflation verbale... on ne peut reprocher aux participants de reproduire les seuls comportement politiques qu'ils connaissent!
Mais les projets de loi qu'ils ont présenté faisaient étalage d'une grande conscience sociale et de volonté d'améliorer réellemment la qualité de vie des Québécois. Il faut dire que, contrairement aux "vrais" élus, les participants n'avaient pas la pression de la réélection... Non seulement cela, mais quelques discussions de fin de journée m'ont permis carrément jeté sur le dos tant elles étaient empreintes d'une réflexion étoffée et raisonnée. À en croire mon expérience au cours de cette semaine, il y a bel et bien une relève qui se développe au Québec. Une relève exempte des vices de la classe politique actuelle (au moins pour l'instant!), une relève pragmatique qui sait s'élever au-delà des dogmes de la gauche ou de la droite... Bref, ça été une semaine haute en couleur, mais aussi haute en réconfort!
Je vous invite à aller visionner les débats sur la page de l'Assemblée Nationale.
Je m'en voudrais de terminer ce message sans remercier tous les employés de l'Assemblée Nationale qui ont pris la peine de passer une semaine avec nous et qui nous ont permis d'avoir accès à tous les locaux de l'Hôtel du Parlement... comme les vrais!
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I took part, last week, in the 15th legislature of the Forum étudiant in Quebec city (I was a coach). For 140 college students, the experience consists in "playing" the roles of MPs, press attachés, journalists and civil servants. They had to debate on bills, budget appropriations, to answer questions and take part in press conferences. The atmosphere was so real that, at the end, we were like real MPs, etc.
To those who think my generation has no intellectuals, is discouraged and uninformed about politics... I've got some news! I met there some very motivated and motivating students who have ideas and know how to debate. Of course, the parliamentary debates became sometimes a game of rhetorics, but most of the time they were very well prepared.
Their bills witnessed a real consideration for the improvement of the standard of life of their citizens... unlike real MPs who are too often obcessed by their reelection. Many discussions I had on the side also showed me very informed people with well reasonned and pragmatic ideas. They were quite often going further than the usual (boring and overaged) left/right scale in favour of a real debate on ideas... Really, it was a highly fascinating week...
I invite you to watch the debates (in French) on the Assemblée Nationale page.
I would like to thank all the Assemblée Nationale employees who spent a week with us and granted us the access to all the building of the Hôtel du Parlement, just as if it was real!

Tuesday, January 16, 2007

Grande perte politique | Quebec's politics lose a great man

Pour la plupart d'entre-vous cette nouvelle aura peut-être passé inaperçu. Je tenais toutefois à y revenir brièvement...
Le député de Joliette, Jonathan Valois, a annoncé aujourd'hui son intention de ne pas se représenter aux prochaines élections. Pour avoir travaillé étroitement avec Jonathan pendant quelques temps et parce que je le considère comme un bon ami, je pense être bien placé pour mesurer la perte que son départ constitue pour la qualité des débats politiques.
Malgré des divergences d'idées nombreuses, j'ai toujours considéré Jonathan comme un homme intègre et fidèle à ses idéaux... Le type de personne qui manque cruellement en politique ces temps-ci. Son départ se fera d'autant plus sentir.
Je suis néanmoins convaincu que Jonathan a fait le bon choix et qu'il saura mettre à profit ses convictions d'une autre façon. Je lui souhaites bonne chance, du succès et beaucoup de plaisir dans son retour à la vie privée!
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For most of you, it might be an insignificant news. But the MP for Joliette, Jonathan Valois, announced today he won't be running for the next election. I wanted to comment his decision briefly...
Having worked closely with Jonathan for a few months and considering him as a good friend, I able to acknolewdge the terrible loss Quebec's politics has suffered today. Even with many important opinion debates between the two of us, I always considered Jonathan as a complete man with sound beliefs. The kind of people Quebec is terribly missing in its political world nowadays. His departure is then even more important.
Anyway, I am sure he made the good choice and he will fin other ways to make Quebec benefits from his beliefs and his dynamism. I wish him good luck, success and pleasure while he is returning to the private life!

Monday, January 15, 2007

L'illusion tranquille créée des remous

Je mets à votre disposition quelques liens vers des reportages ou des commentaires sur le film L'Illusion tranquille.
La page de Radio-Canada sur le film L'Illusion tranquille. Une page à lire et un reportage vidéo de Claude Deschênes (colonne de droite, en haut) à regarder absolument. Probablement la meilleure description objective du film!
Beaucoup moins positive, la critique cinéma de La Presse de Mario Cloutier. Des commentaires bien articulés et plus fondés que la plupart de ceux qu'on entend couramment. Le commentaire s'approche du souhaitable débat de fond avec des références à la SGF et à la Caisse de dépôt qui mériteraient une réponse... pour avoir l'autre côté de la médaille. Lecture recommandée!
Un éditorial qui porte à réfléchir de Mario Roy: "La Crucifixion" dans La Presse de samedi dernier. Pour résumer son propos, Mario Roy aborde la dimension plus philosophique du film avec une réflexion sur ce qui uni la foi et la politique. À lire absolument! (Pas tant parce que la critique est positive que parce que ce texte amène la réflexion plus loin)
Un reportage de Dimanche Magazine de Radio-Canada (radio) qui permet d'aborder plus en profondeur la naissance de L'Illusion tranquille. Ça permet d'aller chercher un peu d'information supplémentaire sur les buts des auteurs et leur réponse aux critiques les plus fréquemment formulées. Entrevue dirigée sans trop de complaisance, enfin!
Un texte critique de Louis Cornellier dans Le Devoir de la fin de semaine passée. Malheureusement, il est dans la section payant du site du Devoir. M. Cornellier reproche à Joanne Marcotte d'avoir donné la parole à des personnages qui n'en n'avait que déjà trop. Facile à dire quand on cite la Chaire d'études socio-économique de l'UQAM comme source alternative de réflexion! Si au moins le débat avait porté sur les idées de fond... Divertissant, sans plus.