Lorsque la ministre de l'Éducation a anoncé des mesures pour amoindrir l'impact du dégel des droits de scolarité sur les moins nantis, la semaine dernière, elle en a profité pour anoncer la création d'un comité universités-étudiants pour arriver à un cadre pour limiter la prolifération des "frais afférents". Si elle peut parraître anodine, cette annonce en dit long sur le retard qu'ont accumulé les universités dans ce dossier.
Les frais afférents sont ces droits que les universités chargent pour des services connexes, mais pas directement liés, à l'enseignement. Par exemple, des frais pour l'émission du diplôme ou de documents administratifs. Les lobbies étudiants prétendent qu'ils ont augmenté de 200 % en quelques années. Si on peut douter de ces chiffres, il est clair qu'il y a prolifération des frais afférents. Les universités ne commencent qu'à aborder le problème sérieusement, mais cela a été fait dans le réseau collégial il y a plus de cinq ans.
Effectivement, les cégeps ont été confrontés à la même situation au tournant des années 2000. Devant des capacités de charger des droits de scolarité très restreintes (encore plus que dans les universités), les institutions collégiales multipliaient les charges administratives afin de suppléer au financement déficient du gouvernement du Québec. Craignant de voir leurs étudiants de plus en plus taxés par la bande, la Fédération Étudiante Collégiale du Québec (FECQ), dont j'étais vice président, a demandé et obtenu un comité triparti entre les étudiants, les collèges et le ministère pour trouver une solution pour encadrer ces frais. L'exercice s'est conclu par un succès où les étudiants ont reconnus la légitimité de certains frais, où les collèges ont accepté d'en abolir ou d'en uniformiser plusieurs et où le ministère a pris acte du consensus du réseau.
À l'époque, je me rapelle avoir échangé à plusieurs reprises avec les officiels de la Fédération Étudiante Universitaire du Québec (FEUQ) pour leur expliquer notre démarche et les prévenir qu'ils seraient confrontés au même problème. Ils ont alors préféré réclamer une loi-cadre sur les frais afférents, une stratégie qui n'a donné aucun résultat à ce jour... Et voilà que la ministre annonce la création d'un comité en tous points semblables à celui qui avait existé pour le réseau collégial... Quelle ironie!
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While she was annoncing measures to diminish the negative impact of tuition fees unfeeze on poorer students, the Minister for Education also announced the creation of a committee to solve the problem with administrative charges in the universities. As that part of the announce may seem meaningless, it is very significant on the universities being late on that issue.
Administrative charges are those fees charged for a lot of services given by universities but not directly linked to teaching. The student's lobbies say that they raised of 200 % in the last few years. As we can doubt of these numbers, it seems clear that they exploded recently. As universities only begin to take that issue seriously, the cegeps has solved the problem at least five years ago.
Cegeps faced the same situation while turning year 2000. With an under funding of several million dollars, collegial institutions multiplied those adminsitrative charges. Fearing that students could be harmed from those practices, the Quebec Collegial Federation of Students (QCFS) of which I was vice president, decided to ask for a three part committee between the students, the institutions and the department of education. Tha solution that emerged was that students recognized the legitimate character of some charges, thats cegeps abolish and uniformized a lot of them and that the department ackonwledge the collegial network's consensus on the issue.
I remember I discussed the issue several times with Quebec University Federation of Students' officials to explain them what we did and to warn them they could be face to the same problem shortly. Nevertheless, they prefered to ask for a legislative framework, a law, to eradicate the administative charges. A strategy that gave nothing up to now! And now, the minister announced a committee similar in every points to the one I got involved in.... How ironic!