Hier, l'Institut de recherche et d'information socio-économique (IRIS) a pondu une "étude" qui remet en question le dégel asymétrique assorti d'un programme de remboursement proportionnel au revenu (RPR).
Selon l'IRIS, "s'il continue de hausser les droits de scolarité, le gouvernement du Québec se trouvera aux prises avec une explosion de l'endettement étudiant [...]" La proposition que j'ai fait augmenterais effectivement l'endettement des étudiants. Les plus démunis d'entre-eux pourraient toutefois rembourser leur dette lorsqu'ils seraient sur le marché du travail. Ce remboursement serait proportionnel au revenu gagné par l'ex-étudiant.
Je ne vois pas en quoi cela est révoltant. Il est évident qu'un étudiant en médecine pourrait sortir de ses études avec une dette de près de 60 000 $. Mais lorsqu'on génère un revenu de l'ordre de 100 000 $, et même plus dans le cas de plusieurs spécialités, en quoi cela pose-t-il un problème? Je l'ai dit et je le répète, le problème des étudiants en est un de liquidité, pas de richesse! À terme, une fois leurs études terminées, les étudiants universitaires sont plus riches que la moyenne de la population.
Reste le cas de ceux qui commencent un programme coûteux et changent ensuite vers un programme qui offre des perspectives salariales moins intéressantes. Comme le RPR prévoit un remboursement proportionnel au revenu (d'où le PR!), ils ne seraient pas accablés par des paiements trop élevés.
Les gens de l'IRIS reconnaissent que: "D’autre part, les chercheurs [de l'IRIS] offrent leurs services aux groupes communautaires, groupes écologistes et syndicats pour des projets de recherche spécifiques ou pour la rédaction de mémoires." Il me semble donc que cette nouvelle étude vient confirmer leur rôle de défenseur des intérêts larvés des syndicats et des différents corporatismes qu'ils défendent...
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A left-wing think tank of Montreal (Institut de recherche et d'information socio-économique) denounced yesterday my proposition to charge tuition fees as a percentage of the cost of formation and to implement an income-based debt repayment program. They argue that such a proposition would increase student indebtment.
That is true, but it isn't a problem. As I said, students' financial problems are not a wealth problem: studying is an investment and university graduates earn a salary higher than the average. Student's financial problem is a liquidity problem: they don't have the money to pay for tuition fees while they are studying. Allowing them to accumulate a debt which will be repayd once they eaer a salary is thus a good policy encouraging university enrollment.