Le vote de défiance raté à la Chambre des Communes, jeudi dernier, nous apprend beaucoup sur la politique. Premièrement, d'un point de vue strictement "canadien", ça nous apprend que le PLC n'a retenu aucune leçon de l'épisode des commandites. Non seulement, continuent-ils d'user des mêmes stratégies dégradantes pour tous les politiciens en saupoudrant les milliards, 1 milliard par jour pendant 3 semaines semble-t-il, pour acheter la consciences des canadiens et usent-ils d'influence pour s'acheter des votes. Mais en plus, le président du caucus québécois a eu le culot de venir dire aux fédéralistes québécois, sans broncher et sans gêne, de se boucher le nez et de lever les yeux sur les inconduites de son parti... que le Canada en valait la peine! Petit commentaire éditorial... ceux qui ont vu le film "La Chute" dernièrement se rappeleront que c'est aussi ce que demandait Hitler aux Berlinois alors que l'Armée Rouge avançait sur la capitale du Reich... Toutes proportion gardées (personne n'est tué dans les rues d'Ottawa- enfin... pas pour des raisons politiques! -et le Canada demeure une démocratie aussi imparfaite soit-elle...) il est dangereux de voir des politiciens excuser les pires bassesses au nom de la raison d'État.
D'un point de vue plus économique, ce nouvel épisode de la saga-fleuve d'Ottawa nous confirme deux concepts communément reconnus au sein de la communauté économique: d'une part, il existe bel et bien un marché politique et d'autre part, les politiciens cherchent bien à maximiser leur chances de réélections plutôt que le bien être de leur commettants. Effectivement, s'il n'y avait pas de marché politique, pourquoi le gouvernement Martin dépenserait-il autant pour acheter des votes, comme tous les commentateurs le reconnaissent?
Et comment qualifier le geste de Belinda Stronach, si ce n'est qu'elle a maximisé ses chances de réélections, elle qui est candidate en Ontario où le Parti Conservateur perd maintenant du terrain. Son geste était tout à fait rationnel étant donné la certitude que des élections surviendront d'ici neuf mois. De même, le gouvernement Martin, qui aurait dû déclencher des élections devant un parlement anarchique échappant à son contrôle a préférer allonger les échéances pour se permettre d'intervenir sur le marché électorale, de sorte à maximiser ses chances de réélections!
Alors à ceux qui se posent toujours plein de questions sur le "bon vote" à faire... Je vous répond: tous les partis sont du pareil au même... Ils choisiront leur politiques non pas en fonction de votre bien être mais bien en fonction de concentrer les bénéfices et diffuser les coûts pour maximiser leur capacité de garder le pouvoir... et devant un constat d'échec, ils se mettront à dépenser pour acheter votre vote! Attendons de voir comment se comporteront les libéraux provinciaux du Québec pour qui l'échéance approche à grands pas alors que les sondages demeurent historiquement mauvais!
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Last Thursday, the Canadian government survived a crucial vote on its capacity to stay in office. But the government of the Prime Minister Martin has done it by two ways. First, the Prime Minister and its Ministers has multiplied announces of spending to buy votes in sensible regions of Canada, in average 1 billion a day for 3 weeks! And after, they buyed the votes of some MPs by giving them important ministerial responsibilities. From that, we can learn that the party in office hasn't learned from the previous corruption episode. Moreover, the chief of Quebec's governmental MPs has asked to the Quebec's federalists, without any shyness, to forget their corrupted manoeuvers to save Canada!
From an economic point of view, this new episode confirm a generally agreed view among economists: there is a political market and politicians are looking to maximise their chances to stay in office, not their citizens welfare. If there was no political market, why the governement would have spent so much in every sensible Canadian region??
On the other hand, the Tory MP who has tranfered to the Liberals was a candidate in an Ontarian county, where the Tories are loosing votes incredibly fast! So she maximised her chance to stay in office by changing her alleagence... So does the governement by gaining time to spend more accross Canada...
So, to those who always ask to which party they should vote, I answer that they're all the same: they will choose their policies in order to concentrate benefits and diffuse costs to maximise their chance to stay in power... and confronted to a failure, they will try to buy your vote! However, to my friends who come from non democratic countries and with whom I argued about our different political models... I would paraphrase Winston Churchill: "Democracy is a bad system... but it remains the less bad system."
D'un point de vue plus économique, ce nouvel épisode de la saga-fleuve d'Ottawa nous confirme deux concepts communément reconnus au sein de la communauté économique: d'une part, il existe bel et bien un marché politique et d'autre part, les politiciens cherchent bien à maximiser leur chances de réélections plutôt que le bien être de leur commettants. Effectivement, s'il n'y avait pas de marché politique, pourquoi le gouvernement Martin dépenserait-il autant pour acheter des votes, comme tous les commentateurs le reconnaissent?
Et comment qualifier le geste de Belinda Stronach, si ce n'est qu'elle a maximisé ses chances de réélections, elle qui est candidate en Ontario où le Parti Conservateur perd maintenant du terrain. Son geste était tout à fait rationnel étant donné la certitude que des élections surviendront d'ici neuf mois. De même, le gouvernement Martin, qui aurait dû déclencher des élections devant un parlement anarchique échappant à son contrôle a préférer allonger les échéances pour se permettre d'intervenir sur le marché électorale, de sorte à maximiser ses chances de réélections!
Alors à ceux qui se posent toujours plein de questions sur le "bon vote" à faire... Je vous répond: tous les partis sont du pareil au même... Ils choisiront leur politiques non pas en fonction de votre bien être mais bien en fonction de concentrer les bénéfices et diffuser les coûts pour maximiser leur capacité de garder le pouvoir... et devant un constat d'échec, ils se mettront à dépenser pour acheter votre vote! Attendons de voir comment se comporteront les libéraux provinciaux du Québec pour qui l'échéance approche à grands pas alors que les sondages demeurent historiquement mauvais!
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Last Thursday, the Canadian government survived a crucial vote on its capacity to stay in office. But the government of the Prime Minister Martin has done it by two ways. First, the Prime Minister and its Ministers has multiplied announces of spending to buy votes in sensible regions of Canada, in average 1 billion a day for 3 weeks! And after, they buyed the votes of some MPs by giving them important ministerial responsibilities. From that, we can learn that the party in office hasn't learned from the previous corruption episode. Moreover, the chief of Quebec's governmental MPs has asked to the Quebec's federalists, without any shyness, to forget their corrupted manoeuvers to save Canada!
From an economic point of view, this new episode confirm a generally agreed view among economists: there is a political market and politicians are looking to maximise their chances to stay in office, not their citizens welfare. If there was no political market, why the governement would have spent so much in every sensible Canadian region??
On the other hand, the Tory MP who has tranfered to the Liberals was a candidate in an Ontarian county, where the Tories are loosing votes incredibly fast! So she maximised her chance to stay in office by changing her alleagence... So does the governement by gaining time to spend more accross Canada...
So, to those who always ask to which party they should vote, I answer that they're all the same: they will choose their policies in order to concentrate benefits and diffuse costs to maximise their chance to stay in power... and confronted to a failure, they will try to buy your vote! However, to my friends who come from non democratic countries and with whom I argued about our different political models... I would paraphrase Winston Churchill: "Democracy is a bad system... but it remains the less bad system."