Saturday, March 01, 2008

Entendu au budget | Heard at the budget

La semaine dernière, j'ai participé au huis clos du budget fédéral à Ottawa. C'est un passage obligé de chaque budget, tant fédéral que provincial: on embarre les experts en politiques publiques de tous le pays pour pouvoir leur remettre d'avance les documents du budget sans que ceux-ci ne se retrouvent dans les médias avant le dépôt devant les députés. Or, dans ces huis clos, on mêle tant les spécialistes des associations professionnelles (lire des lobbies) que les experts et chercheurs de centres indépendants.
Comme l'attente de la levée de l'embargo fini toujours par être un peu longue et franchement endormante, on se prend rapidement à entendre les discussions environnantes. Voici quelques bribes anonymes entendues lors du huis clos:
Deux "experts" discutent à l'entrée du huis clos:
- Alors, quelles sont vos attentes cette année?
- On espère que le fonds de la taxe sur l'essence va être assuré de façon permanente... et vous??
- Oh! Comme à chaque année: on veut plus d'effectifs et des ressources pour le recrutement.
À la sortie de la salle, les deux mêmes quidams:
- Et puis? Content? Vous avez eu le fameux fonds!
- Ouais, mais on aurait préféré des investissements directs dans le fond... et de votre côté?
- Satisfaisant... encore une bonne année!
Cette discussion, et bien d'autres, m'ont étonnament rappelé le discours tenus par des enfants la veille et le lendemain de Noël... À chacun sa liste!
Tout cela pour dire que ce budget a été habile, néanmoins. Il a permis de ne pas insatisfaire grand monde tout en gardant un contrôle très serré des dépenses et en évitant le saupoudrage auquel Paul Martin avait habitué les canadiens. C'est prudent... plus en tout cas que tout ceux qui réclament une intervention musclée du gouvernement.
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Last week, I went to Ottawa to comment the federal budget 2008. It's now a tradition for every budget, federal as provincial: we get locked up with most public policy's specialists and read in advance the budget's documents. All "specialists" are locked up together, from the professionnal association (here, read lobbies) and from independent research centers and institutions.
As the waiting time for the lock-up to end gets longer, we get more and more tired and bored. So, it is very tempting to hear to other conversations being held around. Here are a few parts of a discussion heard in Ottawa:
Two specialists before entering the lock-up:
- So... what are you waiting for this year?
- We hope the gaz tax fund to be made permanent... and you?
- Oh! Business as usual: we hope for new people and new resources for recruiting!
Getting out of the lock-up, the two same people:
- And... you must be satisfiedL you had the fund?
- Yes... but we'd have prefered direct investments for this year... What about you?
- Statisfied... a good year once again!
This reminded me children on Christmas' eve and on december 26th!
Anyway, all that to say it is a fairly good budget whatever everybody say. It made only a few people unsatisfied while controlling efficiently public expenses and avoiding giving a few million dollars to every possible program as Paul Martin did in the past. It is a quite safe startegy... more than people asking for strong governmental intervention at least!

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