Je n'ai pas l'habitude de commenter les discussions qui entourent les papiers que je publie dans La Presse. La plupart de celles-ci sont respectueuses et axées sur les idées: elle font avancer le débat.
Mais en effectuant la gestion hebdomadaire de mon blogue il y a quelques jours, j'ai trouvé un forum de discussion qui traitait de mon dernier article. Je vous invite à aller le lire: http://groups.msn.com/infochauffeurSTM/placottage.msnw?action=get_message&mview=0&ID_Message=20&LastModified=4675604717452371135
On peut y lire (parmis plusieurs commentaires, il est vrai) les remarques suivantes:
"Voila l URL du TATA qui pense que notre clientèle est victime..."
"De la mauvaise humeur des chauffeurs (avec le genre de clientèle que l ont a c est assez difficile de la garder notre bonne humeur)"
"Faire payer tout le monde (ben oui stopper un autobus parce qu une Petite bonne femme de 83 ans n a mis que 1.45$)"
"on devrais tous publier chaque semaine qlq choses,sur la clientele et nos charmant patron.dans son blog."
On y retrouve également une nouvelle adresse de blogue qui reprend essentiellement les même propos. (http://loadercommeunbus.blogspot.com/)
Remarquez deux choses dans ces commentaires:
1- Il y a absence totale de respect des gens qui débattent: on tire sur le messager au détriment des idées.
2- Il y a mépris le plus complet de la clientèle (ai-je vraiment besoin d'expliquer ce que je veux dire?)
J'ai pris la peine d'envoyer un courriel à l'administrateur du site... qui m'a répondu qu'il me considérait effectivement comme un tata, que la clientèle de la STM était effectivement excécrable et que le terme "petite bonne femme de 83 ans" n'avait rien de péjoratif... Il a en plus publié le contenu de ce message, qui se voulait une correspondance de personne à personne et privée, sur le site en question. Et après, on est surpris que je n'ai pas donné suite à l'offre de passer quelques jours dans un autobus! Voyons donc! Y'a toujours bien des limites à tendre l'autre joue! (en fait, je passe environ 3 heures par jour dans un autobus, dois-je mentionner!)
J'ai attendu plusieurs jours avant de publier ce message, notamment parce que j'entretenais une correspondance privée avec d'autres chauffeurs qui tentaient d'expliquer le comportement de leurs collègues. Malheureusement, il n'y a eu aucun changement d'attitude et je crois qu'il est important de le dénoncer.
Lorsque j'ai publié l'article "Dehors la médiocrité" dans La Presse, je voulais d'abord et avant tout susciter un débat sur la façon d'améliorer le service à la STM. Je tiens à mentionner que j'ai proposé la compétition comme étant une solution et non pas LA solution. J'ai également dépersonnalisé le débat en faisant également allusion au laxisme des dirigeants de la STM et au manque de volonté politique des élus montréalais. J'ai d'ailleurs mis l'emphase sur cette position dans les entrevues que j'ai donné à d'autres médias (que vous pouvez aller lire à partir de ce site: voir le message précédent).
Je ne doutes pas que plusieurs employés de la STM aient à coeur le devoir d'un boulot bien fait. Malheureusement, ceux qui ont écrit de telles bassesses sur le site info-chauffeurs minent la crédibilité de l'ensemble des chauffeurs. C'est dommage. Encore une fois, c'est la majorité qui paiera pour une infime minorité qui refuse de débattre ouvertement. L'ensemble paie donc pour une clique qui se croit tout permis.
Je ne juges pas que mes propos aient été offensants envers qui que ce soit. Je me demande pourquoi, quand on ose poser des questions, on se retrouve la cible de propos malveillants, voire complètement déplacés et impolis. C'est pourquoi après plusieurs jours d'échanges de courriels privés avec les principaux intéressés, j'ai décidé de dénoncer ici ce type de comportement. Je crois dans la possibilité de tenir un débat sain et ouvert, sans insulte pour les protagonistes. Ceci ne devient possible que lorsqu'on dénonce les excès de quelques individus.
Saturday, December 30, 2006
Friday, December 29, 2006
Entrevue: Dehors la médiocrité! | Interview: Mediocrity out!
Suivez ce lien pour entendre l'entrevue que j'ai donné à Normand Lester du 98,5FM sur la culture du je-m'en-foutisme à la STM et les solutions à y apporter.
---------------
Follow this link to listen to the interview (in French) I gave to Normand Lester from 98,5FM (Montreal) about the mediocrity culture at the Montreal Public Transport Commission and the solutions we could implement.
---------------
Follow this link to listen to the interview (in French) I gave to Normand Lester from 98,5FM (Montreal) about the mediocrity culture at the Montreal Public Transport Commission and the solutions we could implement.
Wednesday, December 27, 2006
Dehors la médiocrité!
On doit mettre fin à la culture du je-m’en-foutisme de la STM
Mathieu LABERGE
Professeur au Collège Gérald-Godin et détenteur d’une maîtrise en économie internationale de l’Université de Nottingham, en Angleterre.
En 2007, la CAM subira une nouvelle augmentation qui portera son prix régulier à 65$ par mois. Depuis 1998, le tarif régulier de la carte mensuelle a connu une hausse de 20% et si on se fie aux prévisions de la STM, ça ne s’arrêtera pas là. La société de transport prévoit effectivement faire passer la participation des usagers de 47,3% à 50% d’ici cinq ans. Que la hausse des coûts du carburant pèse lourd sur le budget de la société de transport, tout les usagers peuvent le comprendre. D’ailleurs, le service de transport en commun montréalais demeure plus abordable que dans plusieurs autres métropoles. Mais, est-ce que cela justifie de se buter quotidiennement à la mauvaise humeur des chauffeurs? D’être confronté au je-m’en-foutisme des dirigeants? De tolérer le retard, l’absence ou l’insuffisance des services d’autobus? Pour justifier une telle augmentation des tarifs de transport en commun, encore faudrait-il que l’usager aie l’impression d’en avoir pour son argent!
Si personne ne prend le taureau par les cornes à la STM, c’est que ni les chauffeurs, ni les dirigeants ne perçoivent l’urgence de changer un système qui ne fait des victimes que chez les utilisateurs. La clientèle de la STM est captive de ses services et, tant que ça sera le cas, rien ne pourra changer. Ce qui manque à la STM, bien avant des ressources supplémentaires, c’est d’ébranler les colonnes du temple de la médiocrité qui y sévit. Une façon d’y parvenir serait de permettre à d’autres fournisseurs d’exploiter un service de transport en commun dans la métropole.
Permettre la compétition
L’expérience a été tentée au Royaume-Uni depuis 1986, avec la commercialisation des services de transport. Ça a notamment été le cas dans la ville de Nottingham, où une compagnie privée offre un service local et régional d’autobus, malgré l’existence d’un service municipal similaire. Le pari de la compagnie en question, Trent Barton, a été de sélectionner ses chauffeurs sur le volet, notamment à l’aide de tests d’aptitudes, de mener des sondages poussés auprès de la clientèle, de maintenir une flotte d’autobus à la fine pointe de la technologie et du confort ainsi que d’offrir un service fréquent – aux dix minutes en semaine! - à prix raisonnable. La compagnie a préféré se restreindre en termes de territoire pour mettre l’emphase sur la qualité du service et le contact humain entre ses employés et ses clients. La recette a si bien fonctionné que la compagnie Trent Barton a remporté la palme du meilleur transporteur au Royaume-Uni en 1999, 2001 et 2003 et a été nominée à ce titre en 2000 et 2002.
La commercialisation des services de transport en commun à Nottingham aura été l’électrochoc qui a permis aux services municipaux de s’améliorer. À titre d’exemple, Trent Barton a introduit une flotte d’autobus entièrement composée de véhicules à plancher surbaissés pour faciliter l’accès aux personnes à mobilité restreinte dix ans avant le fournisseur public. Du coup, pour survivre, le service municipal a du s’adapter et améliorer son service : les coûts aux usagers se sont stabilisés, la fréquence et la ponctualité des services municipaux se sont améliorés et la flotte de véhicules a été modernisée.
Un plan cohérent
On pourrait croire que l’entreprise privée se sera taillé une place en ayant recours à la manière forte, en confrontant directement le fournisseur public. Rien ne saurait être plus faux! Dans chacune des municipalités, des partenariats de collaboration ont été signés pour développer les infrastructures de transport en commun de façon cohérente. À ce jour, le fournisseur privé et les autorités publiques continuent de travailler conjointement à l’amélioration du service de transport. Collaboration et complémentarité sont les mots d’ordre.
Le maire Tremblay aura beau avoir les plus beaux projets pour le transport en commun à Montréal, ils ne deviendront réalisables que lorsque la culture du moindre effort dont est atteinte la STM sera chose du passé. Cela a été dit et redit : l’avenir du transport en commun à Montréal passe par l’élaboration d’un plan cohérent, et non pas par l’énoncé vague de grands principes lors des voyages du maire. Ce plan devra impérativement inclure une ouverture à d’autres fournisseurs pour le transport en commun dans la métropole. En attendant, les utilisateurs continueront à payer le prix de la médiocrité.
Professeur au Collège Gérald-Godin et détenteur d’une maîtrise en économie internationale de l’Université de Nottingham, en Angleterre.
En 2007, la CAM subira une nouvelle augmentation qui portera son prix régulier à 65$ par mois. Depuis 1998, le tarif régulier de la carte mensuelle a connu une hausse de 20% et si on se fie aux prévisions de la STM, ça ne s’arrêtera pas là. La société de transport prévoit effectivement faire passer la participation des usagers de 47,3% à 50% d’ici cinq ans. Que la hausse des coûts du carburant pèse lourd sur le budget de la société de transport, tout les usagers peuvent le comprendre. D’ailleurs, le service de transport en commun montréalais demeure plus abordable que dans plusieurs autres métropoles. Mais, est-ce que cela justifie de se buter quotidiennement à la mauvaise humeur des chauffeurs? D’être confronté au je-m’en-foutisme des dirigeants? De tolérer le retard, l’absence ou l’insuffisance des services d’autobus? Pour justifier une telle augmentation des tarifs de transport en commun, encore faudrait-il que l’usager aie l’impression d’en avoir pour son argent!
Si personne ne prend le taureau par les cornes à la STM, c’est que ni les chauffeurs, ni les dirigeants ne perçoivent l’urgence de changer un système qui ne fait des victimes que chez les utilisateurs. La clientèle de la STM est captive de ses services et, tant que ça sera le cas, rien ne pourra changer. Ce qui manque à la STM, bien avant des ressources supplémentaires, c’est d’ébranler les colonnes du temple de la médiocrité qui y sévit. Une façon d’y parvenir serait de permettre à d’autres fournisseurs d’exploiter un service de transport en commun dans la métropole.
Permettre la compétition
L’expérience a été tentée au Royaume-Uni depuis 1986, avec la commercialisation des services de transport. Ça a notamment été le cas dans la ville de Nottingham, où une compagnie privée offre un service local et régional d’autobus, malgré l’existence d’un service municipal similaire. Le pari de la compagnie en question, Trent Barton, a été de sélectionner ses chauffeurs sur le volet, notamment à l’aide de tests d’aptitudes, de mener des sondages poussés auprès de la clientèle, de maintenir une flotte d’autobus à la fine pointe de la technologie et du confort ainsi que d’offrir un service fréquent – aux dix minutes en semaine! - à prix raisonnable. La compagnie a préféré se restreindre en termes de territoire pour mettre l’emphase sur la qualité du service et le contact humain entre ses employés et ses clients. La recette a si bien fonctionné que la compagnie Trent Barton a remporté la palme du meilleur transporteur au Royaume-Uni en 1999, 2001 et 2003 et a été nominée à ce titre en 2000 et 2002.
La commercialisation des services de transport en commun à Nottingham aura été l’électrochoc qui a permis aux services municipaux de s’améliorer. À titre d’exemple, Trent Barton a introduit une flotte d’autobus entièrement composée de véhicules à plancher surbaissés pour faciliter l’accès aux personnes à mobilité restreinte dix ans avant le fournisseur public. Du coup, pour survivre, le service municipal a du s’adapter et améliorer son service : les coûts aux usagers se sont stabilisés, la fréquence et la ponctualité des services municipaux se sont améliorés et la flotte de véhicules a été modernisée.
Un plan cohérent
On pourrait croire que l’entreprise privée se sera taillé une place en ayant recours à la manière forte, en confrontant directement le fournisseur public. Rien ne saurait être plus faux! Dans chacune des municipalités, des partenariats de collaboration ont été signés pour développer les infrastructures de transport en commun de façon cohérente. À ce jour, le fournisseur privé et les autorités publiques continuent de travailler conjointement à l’amélioration du service de transport. Collaboration et complémentarité sont les mots d’ordre.
Le maire Tremblay aura beau avoir les plus beaux projets pour le transport en commun à Montréal, ils ne deviendront réalisables que lorsque la culture du moindre effort dont est atteinte la STM sera chose du passé. Cela a été dit et redit : l’avenir du transport en commun à Montréal passe par l’élaboration d’un plan cohérent, et non pas par l’énoncé vague de grands principes lors des voyages du maire. Ce plan devra impérativement inclure une ouverture à d’autres fournisseurs pour le transport en commun dans la métropole. En attendant, les utilisateurs continueront à payer le prix de la médiocrité.
Commentaires?
---------------
In this paper I argue that public transport liberalization in Montreal, at least partially, could greatly benefits to users. Liberalization experiences in the UK, such as in Nottingham, has lead to service quality improvement and modernization of the infrastructures. Far from being a confrontation, liberalization in the Nottingham case has been a close collaboration between the public authorities and the Trent Barton company. I conclude by mentionning that, more than announcing great ideas while he is abroad, the Montreal's mayor should design a global public transportation plan, which would give a large part to liberalization.
Saturday, December 09, 2006
Des nouvelles de L'Illusion tranquille | News from The Quiet Illusion
Bonne nouvelle!!
Le documentaire L'Illusion tranquille sera diffusé dans des cinémas de Montréal et de Sherbrooke en janvier, en plus de retourner au Clap de Québec. Les premières dates de diffusion sont donc:
Montréal: Cinéma Beaubien dès le 12 janvier pour une semaine
Sherbrooke: Maison du Cinéma, en janvier (dates à confirmer)
Québec: Le Clap, de retour en janvier (dates à confirmer)
Je vous invite également à aller écouter l'entrevue de Joanne Marcotte (la réalisatrice) avec Richard Martineau!
Pour celles et ceux qui voudraient plus de détails sur la diffusion à Montréal ou qui souhaiteraient me faire partager leurs impressions du film, écrivez-moi à: from.nottingham@hotmail.co.uk
Si l'intérêt y est, nous pourrions essayer d'organiser une soirée rencontre informelle pour discuter du film. Faites-moi savoir si vous seriez intéressés d'y participer!
----------------------
Great News!
The movie The Quiet illusion will be presented in Montreal and Sherbrooke (French original version) next January, in addition to more representations in Quebec. The news representations are:
Montreal: Cinema Beaubien for a week, beginning on January 12th
Sherbrooke: Maison du Cinema in January (dates to be confirmed)
Quebec: Le Clap, return in January (dates to be confirmed)
You could also go and listen to the interview given by Joanne Marcotte to Richard Martineau (in French)
If you'd like to receive more information or tell me what you think about the movie, please do write me to: from.nottingham@hotmail.co.uk
If enough people are interested, we might try to organize an informal meeting to discuss the movie. Let me know if you'd like to participate!
Le documentaire L'Illusion tranquille sera diffusé dans des cinémas de Montréal et de Sherbrooke en janvier, en plus de retourner au Clap de Québec. Les premières dates de diffusion sont donc:
Montréal: Cinéma Beaubien dès le 12 janvier pour une semaine
Sherbrooke: Maison du Cinéma, en janvier (dates à confirmer)
Québec: Le Clap, de retour en janvier (dates à confirmer)
Je vous invite également à aller écouter l'entrevue de Joanne Marcotte (la réalisatrice) avec Richard Martineau!
Pour celles et ceux qui voudraient plus de détails sur la diffusion à Montréal ou qui souhaiteraient me faire partager leurs impressions du film, écrivez-moi à: from.nottingham@hotmail.co.uk
Si l'intérêt y est, nous pourrions essayer d'organiser une soirée rencontre informelle pour discuter du film. Faites-moi savoir si vous seriez intéressés d'y participer!
----------------------
Great News!
The movie The Quiet illusion will be presented in Montreal and Sherbrooke (French original version) next January, in addition to more representations in Quebec. The news representations are:
Montreal: Cinema Beaubien for a week, beginning on January 12th
Sherbrooke: Maison du Cinema in January (dates to be confirmed)
Quebec: Le Clap, return in January (dates to be confirmed)
You could also go and listen to the interview given by Joanne Marcotte to Richard Martineau (in French)
If you'd like to receive more information or tell me what you think about the movie, please do write me to: from.nottingham@hotmail.co.uk
If enough people are interested, we might try to organize an informal meeting to discuss the movie. Let me know if you'd like to participate!
Subscribe to:
Posts (Atom)