Wednesday, July 27, 2005

Départ pour Prague | Leaving to Prague

Alors voilà! Je part samedi pour Prague où j'aurai l'occasion d'assister à un cours intensif sur l'Union Européenne et le lobbying au parlement de Bruxelles. Pour celles et ceux intéressés à avoir un aperçu du cours, voici le lienqui mène au site web:

http://www.esi-prague.org/index.html

Mais ce sera aussi une semaine de plaisir! Prague est, semble-t-il, une ville magnifique. Les gens qui participent aux cours, et les Tchèques aussi selon ce qu'on m'a dit, sont des gens de party! Tant mieux parce que ça fait un sacré bout de temps que j'ai pas eu un vrai party! Espérons que mes attentes ne seront pas déçues... Anyway, j'ajouterai des photos dès mon retour.


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Here it is! I am leaving for Prague this saturday to attend an intensive course on the European Union and the lobbying in Brussels' Parliament. For those who could be interested, here is a link to the course web site:

http://www.esi-prague.org/index.html

I hope it will be a week of fun! Prague is supposed to be a really nice city. People involved in the course, as well as Czech someone told me, are up for a party! I hope so, since I haven't had a proper party for soooo long! Let's hope I won't be deceived! Anyway, I'll post pics as soon as I come back!

Friday, July 22, 2005

Le flegme ébranlé| London's bombing, published article

Voici une transcription d'un texte que j'ai publié ce matin dans La Presse Here is a transcript, in french, of an article I published this morning in a Quebec's newspaper:


Le flegme ébranlé

Deux semaines jour pour jour après les attentats qui ont fait 56 victimes dans le réseau de transport public londonien, une nouvelle vague de terreur frappait la capitale britannique. L’identité des protagonistes, issus de la même cellule que le commando précédent ou non, importe peu. De fait, les agressions d’hier contribuent à la cause des terroristes et servent leurs intérêts, qu’il s’agisse d’explosion manquées ou de simulacre d’attentats. Force est de constater que la guerre des nerfs a bel et bien rejoint le continent européen et que les victimes ne se compteront plus seulement en termes de blessés.



On est encore loin des réactions de stupeur et d’angoisse qui avaient ponctué les suites du 11 septembre 2001. Néanmoins, et contrairement aux attentats d’il y a deux semaines, certains signes laissent transparaître une nervosité grandissante dans la population et au sein des autorités britanniques. Des policiers armés, fait rarissime au Royaume-Uni, on investi un hôpital où on soupçonnait un fugitif de s’être réfugié. Une arrestation intervenue devant le 10 Downing Street, la résidence officielle du Premier Ministre a été hautement médiatisée en direct. Dans les témoignages publiés sur le sites web d’un grand quotidien, la cohésion et l’entraide du 7 juillet faisaient maintenant place à l’anxiété, aux cris et à un désordre plus important qu’auparavant. Dans les régions anglaises, le sujet était sur toutes les lèvres, tellement qu’on aurait cru qu’une gifle venait de ramener les britanniques à la réalité à laquelle ils seraient désormais confrontés. L’exemple le plus criant des craintes des autorités aura été l’insistance de Tony Blair et du chef de Scotland Yard, Sir Ian Blair, sur la nécessité de rester calme et de vaquer à ses occupations quotidiennes.



Les événements d’hier ont démontré hors de tout doute à la population britannique que les terroristes pouvaient désormais frapper à tout instant, que son tour n’était pas passé. Les auteurs de ces actes ont même ajouté l’insulte à l’injure en reproduisant presque parfaitement les attentats du 7 juillet, question de prouver que malgré les mesures de sécurité supplémentaires et l’efficacité des services de renseignement, ils étaient plus présents que jamais. De façon plus importante encore, ils ont montré à l’élite politique anglaise que les groupes terroristes n’avaient désormais plus besoin de tuer pour semer l’émoi et la terreur. Alors que la mémoire des attaques du 7 juillet était encore fraîche à l’esprit des londoniens, ces leçons risquent de laisser des blessures longues à cicatriser.



Bref, c’est une guerre d’usure sur fond de désunion qui s’entame. Et à constater la réaction des Georges Galloway de ce monde, cet ancien député du Parti Travailliste qui s’est fait réélire en tant qu’indépendant en exploitant la dissension sur la guerre en Irak et qui a tôt fait de faire porter le blâme des récents attentats par Tony Blair, les terroristes partent avec une longueur d’avance. Car c’est bien que ce les extrémistes ont toujours cherché à faire : profiter de la moindre opportunité pour semer la discorde et désorganiser l’ennemi, les sociétés occidentales. Le motif réel importe peu, seule la fin justifie les moyens; avant la guerre en Irak, il y a eu la Palestine, puis la décolonisation, puis…



Une brèche a donc été créée dans le fameux flegme britannique. Reste à voir si les insulaires sauront la colmater et refaire l’unité dans leurs rangs assez tôt pour éviter une avancée plus importante de l’influence que les terroristes auront sur leur société. Si les attaques répétées réussissent à déstabiliser le peuple britannique, ce pourrait être le début d’un mouvement de repli sur soit qui s’étendrait éventuellement aux autres démocraties occidentales. Et alors, les terroristes auront gagné : il faudra ajouter les citoyens oppressés par la crainte d’un attentat à venir au nombre croissant des victimes.

Thursday, July 21, 2005

INCIDENTS DANS LE MÉTRO DE LONDRES, PRISE 2 | INDCIDENTS IN LONDON UNDERGROUND, TAKE 2

De faibles explosions viennent de se produire dans 3 stations du Tube londonien et un autobu. Pour l'instant les rumeurs parlent de "nail bombs", des détonateurs seulement. Les authorités parlent d'un incident mineur sans blessés (un seul pour l'instant, selon la BBC). Néanmoins, le cabinet ministériel a été envoyé au COBRA, le bunker en dessous des bureaux ministériels et des agents en habits de protection contre les produits chimiques viennent d'entrer dans une des stations touchées. Scotland Yard a confirmé qu'aucun agent chimique ou biologique n'avait été détecté. Un hôpital, qui aurait reçu un des porteurs de "bombe", a été cerné et les journalistes ont été repoussées hors d'une zone de sécurité.

Tout comme il a deux semaines, les explosions auraient touché 3 stations et un autobus, aux 4 points cardinaux de Londres. Selon Sky News, deux témoins ont vu un jeune homme porter un "rucksac" qui aurait par la suite explosé.


16h30

Aux dernières nouvelles, un homme a été arrêté en face du 10 Downing Street, la résidence officielle du Premier Ministre. Tony Blair et le chef de Scotland Yard, Sir Ian Blair, ont demandé à la population de continuer à vaquer à leurs occupations habituelles. Trois lignes de métro demeurent fermées.

SI VOUS AVEZ QUELQUE INFORMATION, N'HÉSITEZ PAS À L'AJOUTER EN COMMENTAIRE À LA SUITE DU MESSAGE

Karo est en sécurité à son logement et je suis en sécurité à Nottingham. Plus de détails à venir...

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Weak explosions has been reported in three underground stations a a bus in London this afternoon. For now, rumours are talking about "nail bombs", containing only detonators. Authorities are reporting minor incident with no injuries (only one for now, accordin to the BBC). Nevertheless, the Cabinet Office has been sent to the COBRA, a bunker under Whitehall. A policeman un anti-chemicals suit has just entered one of the concerned stations. Scotland Yard has confirmed no biological or chemical agent has been found. In addition, a hospital supposedly welcoming one of the bomb carrier has been isolated and journalists has been pulled out a security zone.

Just like 2 weeks ago, explosions has been dispersed at London's 4 cardinal points, in 3 stations and one bus. According to Sky News, two witnesses have declared they have seen a young man with a rucksac which has exploded later.


4.03pm

Breaking News anounce that a man has been arrested in front of the 10 Downing Street, the official residence of the Prime Minister. Tony Blair and the Chief of Scotland Yard, Sir Ian Blair, asked Londoners to carry out their normal activities. Three underground lines are still closed.

IF YOU HAVE ANY INFORMATION, DON'T HESITATE TO PUT IT AS A COMMENT FOLLOWING THE MESSAGE

Karo is safe at her house, and I am safe in Nottingham. More news to come...

Friday, July 08, 2005

TERRORISM À LONDRES | TERRORISM IN LONDON

Le 7 juillet, hier, 4 bombes ont explosé dans le coeur économique de Londres. Les attaques ont particulièrement visé les stations de métro et un autobus "à deux étages". Heureusement, j'étais à l'abri à Nottingham et Karo était en sécurité chez elle. Voici un texte que j'ai publié le 9 juillet dans La Presse et qui relate ma compréhension de la réaction des britanniques à l'événement:


Flegme et Résilience

Jamais une ville n’aura changé d’humeur en un aussi court lapse de temps. En moins de 24 heures, Londres est passée de l’euphorie de la victoire des Jeux Olympiques de 2012 à la stupéfaction face à la perpétration d’un nouvel attentat terroriste dirigé par Al-Qaeda. Si le « United we stand » de Georges Bush a été le cri de ralliement des Américains à la suite du 11 septembre 2001, la réaction des Britanniques à cette nouvelle attaque s’est plutôt apparentée au « Flegme et à la Résilience » salués par Tony Blair lors de son passage à Londres. Deux expressions qui caractérisent la différence des réactions de deux pays face à des attaques terroristes semblables.



Indignés, mais résolus à ne pas laisser la chance aux terroristes de créer un nouveau 11 septembre, les Britanniques ont donc fait honneur à leur réputation de flegme et de détermination. Cette nouvelle agression a laissé peu de place aux épanchements publics et aux appels à la vengeance comme ceux qui avaient eu lieux après la chute des tours jumelles du World Trade Center. Dans le quartier populaire de Whitechapel, à moins de cinq minutes d’un des sites d’explosion, les résidents se sont réunis au pub du coin pour discuter de l’événement. Peu de signes trahissaient l'angoisse ambiante, si ce n’est que les groupes de clients échangeaient moins entre eux qu’à l’habitude. La seule indication laissant transparaître le désarroi des Londoniens était l’engorgement des lignes téléphoniques rapporté dans plusieurs médias.



Hors de Londres, outre une présence policière plus visible qu’à la normale et les nouvelles locales qui rappelaient la fermeture des liens ferroviaires vers la capitale, peu d’indices témoignaient de la gravité des événements qui venaient de se dérouler. Le quotidien semblait difficilement troublé, bien que le sujet était sur toutes les lèvres. Rien à voir, donc, avec l’anxiété qui avait aussi gagné les grandes villes canadiennes en 2001.



Étonnamment, sur les forums de discussion des grands médias anglais, les messages les plus modérés étaient envoyés par les Londoniens eux-mêmes. Rappelant que Londres avait été victime d’attentats aux explosifs à plusieurs reprises dans le passé, ils semblaient plus que jamais déterminés à reprendre leur routine quotidienne dès le lendemain matin. Les journalistes n’ont pas succombé à la tentation du sensationnalisme et de la spéculation, refusant même obstinément de faire référence au 11 septembre au cours des premières heures de couverture médiatique. Bref, ce drame a été vécu de façon typiquement anglaise, à l’ancienne mode : avec dignité et sobriété.



Le chef de la police métropolitaine de Londres, Sir Ian Blair, avait énoncé le souhait que le retour à la paix ne soit qu’une question d’heure. Il a manifestement été entendu; le jour même, des équipes de policiers traquaient les suspects potentiels. En fin de soirée, jeudi, il était clair que les services ferroviaires et d’autobus seraient rétablis entièrement et que le métro serait fonctionnel en grande partie dès le lendemain. Vendredi matin, plusieurs écoles demeuraient fermées, mais il était évident que dès lundi la vie aurait repris un cours à peu près normal.



À n’en pas douter, la meilleure incarnation de cette réaction toute en nuance aura été Tony Blair. Choqué et ému, mais jamais déstabilisé par les événements, le premier ministre n’aura séjourné que quelques heures dans la capitale, le temps d’un aller-retour, avant de retourner vaquer à ses occupations en Écosse avec les autres dirigeants du G8. Une façon, en quelques sortes, de couper l’herbe sous le pied des terroristes et de bien leur faire comprendre que les Britanniques refusent d’être marqués au fer rouge par la peur et par la terreur.