Thursday, April 20, 2006

Marissal et les garderies | Marissal and kindergarden

En lisant l'article de Vincent Marissal, "Cynisme à la garderie", ce matin dans La Presse; je n'ai pu m'empêcher de déplorer l'incompréhension économique de plusieurs journalistes influents du Québec. Particulièrement, j'aimerais apporter un bémol et relever une erreur dans l'article de M. Marissal.
Ainsi, Vincent Marissal dénonce le fait que la promesse conservatrice d'envoyer un chèque de 1200$ annuellement aux parents d'enfants d'âge préscolaire ne règle en rien la pénurie de places en garderies. Il est vrai que ce programme, contrairement à celui mis en place par les libéraux avant leur défaite, n'augmente pas l'accessibilité aux places en garderies. Mais il répond partiellement à un problème qui tracasse les économistes depuis belle lurette: la non reconnaissance du travail accompli par les "parents à la maison". Effectivement, les mesures traditionnelles de la production nationale ne calculent que les activité soumisent au mécanisme de marché, ce qui exclut d'office tout travail ménager et familial. Or, il est incontestable que le travail d'éducation des enfants ainsi que les tâches ménagères accomplies par les parents qui restent à la maison a une valeur en terme de production. En allouant une somme directement à tous les parents, Stephen Harper reconnaît explicitement l'équivalence entre travailler à la maison et éduquer ses enfants à la maison en terme de valeur du travail.
Par ailleurs, Vincent Marissal suppose que le plan Harper prouve implicitement l'existence du déficit fiscal. C'est totalement faux. En refusant de hausser la TVQ suite à une baisse de la TPS, le gouvernement Charest a explicitement et hors de tout doute démontré l'inexistence d'un tel déséquilibre. Si les besoins de Québec avaient été si criants, nul doute que le gouvernement aurait sauté sur cette occasion d'occuper un nouvel espace fiscal. Ce mécanisme avait par ailleurs l'avantage d'être économiquement efficace et de favoriser une plus grande transparence des politiques publiques. En le refusant au profit d'une tortueuse négociation sur les transferts fédéraux, Québec a démontré qu'il saurait se tirer d'affaire avec ou sans l'aide d'Ottawa.
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While I was reading Vincent Marissal's column, today in La Presse, I couldn't refrain from being exasperate because of the economic inability of many Quebec's most influencial columnists. In particular, I'd like to temperate an argument and denounce a complete misunderstanding from Marissal's paper.
When Vincent Marissal says that the Harper's allocation of 1200$ annually for kindergarden do not response adequatly to the lack of places in the childcare system, he is partially right. In fact, it doesn't answer that specific problem, but it solves partially another one which concern economists for many years now. By allowing a revenue to parents who prefer to stay at home with their child, the Harper's allocation address the problem of the recognition of their work. It is no doubt that raising children and doing household duties has a value. But, up to now, traditional measures of national output only consider in-market activities. The Harper's plan is correcting a part of this problem by equalizing the value of of house work and traditional work, at least in terms of production.
In another part of his paper, Marissal says that the new plan do prove inplicitely the existence of a fiscal imbalance in Canada. He is totally wrong. By refusing to raise its provincial selling tax to occupy the new fiscal space freeed by the GST decreasing, Quebec'S government has proved the so-called fiscal imbalance isn't really an issue. If the problem was so important, there is no doubt Quebec would have raised its taxes. Moreover, this mecanism had the advantage to be economically efficient and to value transparency in public policies. By prefering a tortuous negociation about transfers, Quebec has demonstrated he could manage with or without Ottawa's help.

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