Saturday, December 30, 2006

Suites à "Dehors la médiocrité"

Je n'ai pas l'habitude de commenter les discussions qui entourent les papiers que je publie dans La Presse. La plupart de celles-ci sont respectueuses et axées sur les idées: elle font avancer le débat.

Mais en effectuant la gestion hebdomadaire de mon blogue il y a quelques jours, j'ai trouvé un forum de discussion qui traitait de mon dernier article. Je vous invite à aller le lire: http://groups.msn.com/infochauffeurSTM/placottage.msnw?action=get_message&mview=0&ID_Message=20&LastModified=4675604717452371135

On peut y lire (parmis plusieurs commentaires, il est vrai) les remarques suivantes:

"Voila l URL du TATA qui pense que notre clientèle est victime..."

"De la mauvaise humeur des chauffeurs (avec le genre de clientèle que l ont a c est assez difficile de la garder notre bonne humeur)"

"Faire payer tout le monde (ben oui stopper un autobus parce qu une Petite bonne femme de 83 ans n a mis que 1.45$)"

"on devrais tous publier chaque semaine qlq choses,sur la clientele et nos charmant patron.dans son blog."

On y retrouve également une nouvelle adresse de blogue qui reprend essentiellement les même propos. (http://loadercommeunbus.blogspot.com/)

Remarquez deux choses dans ces commentaires:

1- Il y a absence totale de respect des gens qui débattent: on tire sur le messager au détriment des idées.
2- Il y a mépris le plus complet de la clientèle (ai-je vraiment besoin d'expliquer ce que je veux dire?)

J'ai pris la peine d'envoyer un courriel à l'administrateur du site... qui m'a répondu qu'il me considérait effectivement comme un tata, que la clientèle de la STM était effectivement excécrable et que le terme "petite bonne femme de 83 ans" n'avait rien de péjoratif... Il a en plus publié le contenu de ce message, qui se voulait une correspondance de personne à personne et privée, sur le site en question. Et après, on est surpris que je n'ai pas donné suite à l'offre de passer quelques jours dans un autobus! Voyons donc! Y'a toujours bien des limites à tendre l'autre joue! (en fait, je passe environ 3 heures par jour dans un autobus, dois-je mentionner!)

J'ai attendu plusieurs jours avant de publier ce message, notamment parce que j'entretenais une correspondance privée avec d'autres chauffeurs qui tentaient d'expliquer le comportement de leurs collègues. Malheureusement, il n'y a eu aucun changement d'attitude et je crois qu'il est important de le dénoncer.

Lorsque j'ai publié l'article "Dehors la médiocrité" dans La Presse, je voulais d'abord et avant tout susciter un débat sur la façon d'améliorer le service à la STM. Je tiens à mentionner que j'ai proposé la compétition comme étant une solution et non pas LA solution. J'ai également dépersonnalisé le débat en faisant également allusion au laxisme des dirigeants de la STM et au manque de volonté politique des élus montréalais. J'ai d'ailleurs mis l'emphase sur cette position dans les entrevues que j'ai donné à d'autres médias (que vous pouvez aller lire à partir de ce site: voir le message précédent).

Je ne doutes pas que plusieurs employés de la STM aient à coeur le devoir d'un boulot bien fait. Malheureusement, ceux qui ont écrit de telles bassesses sur le site info-chauffeurs minent la crédibilité de l'ensemble des chauffeurs. C'est dommage. Encore une fois, c'est la majorité qui paiera pour une infime minorité qui refuse de débattre ouvertement. L'ensemble paie donc pour une clique qui se croit tout permis.

Je ne juges pas que mes propos aient été offensants envers qui que ce soit. Je me demande pourquoi, quand on ose poser des questions, on se retrouve la cible de propos malveillants, voire complètement déplacés et impolis. C'est pourquoi après plusieurs jours d'échanges de courriels privés avec les principaux intéressés, j'ai décidé de dénoncer ici ce type de comportement. Je crois dans la possibilité de tenir un débat sain et ouvert, sans insulte pour les protagonistes. Ceci ne devient possible que lorsqu'on dénonce les excès de quelques individus.

Friday, December 29, 2006

Entrevue: Dehors la médiocrité! | Interview: Mediocrity out!

Suivez ce lien pour entendre l'entrevue que j'ai donné à Normand Lester du 98,5FM sur la culture du je-m'en-foutisme à la STM et les solutions à y apporter.
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Follow this link to listen to the interview (in French) I gave to Normand Lester from 98,5FM (Montreal) about the mediocrity culture at the Montreal Public Transport Commission and the solutions we could implement.

Wednesday, December 27, 2006

Dehors la médiocrité!

On doit mettre fin à la culture du je-m’en-foutisme de la STM
Mathieu LABERGE
Professeur au Collège Gérald-Godin et détenteur d’une maîtrise en économie internationale de l’Université de Nottingham, en Angleterre.

En 2007, la CAM subira une nouvelle augmentation qui portera son prix régulier à 65$ par mois. Depuis 1998, le tarif régulier de la carte mensuelle a connu une hausse de 20% et si on se fie aux prévisions de la STM, ça ne s’arrêtera pas là. La société de transport prévoit effectivement faire passer la participation des usagers de 47,3% à 50% d’ici cinq ans. Que la hausse des coûts du carburant pèse lourd sur le budget de la société de transport, tout les usagers peuvent le comprendre. D’ailleurs, le service de transport en commun montréalais demeure plus abordable que dans plusieurs autres métropoles. Mais, est-ce que cela justifie de se buter quotidiennement à la mauvaise humeur des chauffeurs? D’être confronté au je-m’en-foutisme des dirigeants? De tolérer le retard, l’absence ou l’insuffisance des services d’autobus? Pour justifier une telle augmentation des tarifs de transport en commun, encore faudrait-il que l’usager aie l’impression d’en avoir pour son argent!

Si personne ne prend le taureau par les cornes à la STM, c’est que ni les chauffeurs, ni les dirigeants ne perçoivent l’urgence de changer un système qui ne fait des victimes que chez les utilisateurs. La clientèle de la STM est captive de ses services et, tant que ça sera le cas, rien ne pourra changer. Ce qui manque à la STM, bien avant des ressources supplémentaires, c’est d’ébranler les colonnes du temple de la médiocrité qui y sévit. Une façon d’y parvenir serait de permettre à d’autres fournisseurs d’exploiter un service de transport en commun dans la métropole.


Permettre la compétition
L’expérience a été tentée au Royaume-Uni depuis 1986, avec la commercialisation des services de transport. Ça a notamment été le cas dans la ville de Nottingham, où une compagnie privée offre un service local et régional d’autobus, malgré l’existence d’un service municipal similaire. Le pari de la compagnie en question, Trent Barton, a été de sélectionner ses chauffeurs sur le volet, notamment à l’aide de tests d’aptitudes, de mener des sondages poussés auprès de la clientèle, de maintenir une flotte d’autobus à la fine pointe de la technologie et du confort ainsi que d’offrir un service fréquent – aux dix minutes en semaine! - à prix raisonnable. La compagnie a préféré se restreindre en termes de territoire pour mettre l’emphase sur la qualité du service et le contact humain entre ses employés et ses clients. La recette a si bien fonctionné que la compagnie Trent Barton a remporté la palme du meilleur transporteur au Royaume-Uni en 1999, 2001 et 2003 et a été nominée à ce titre en 2000 et 2002.

La commercialisation des services de transport en commun à Nottingham aura été l’électrochoc qui a permis aux services municipaux de s’améliorer. À titre d’exemple, Trent Barton a introduit une flotte d’autobus entièrement composée de véhicules à plancher surbaissés pour faciliter l’accès aux personnes à mobilité restreinte dix ans avant le fournisseur public. Du coup, pour survivre, le service municipal a du s’adapter et améliorer son service : les coûts aux usagers se sont stabilisés, la fréquence et la ponctualité des services municipaux se sont améliorés et la flotte de véhicules a été modernisée.


Un plan cohérent
On pourrait croire que l’entreprise privée se sera taillé une place en ayant recours à la manière forte, en confrontant directement le fournisseur public. Rien ne saurait être plus faux! Dans chacune des municipalités, des partenariats de collaboration ont été signés pour développer les infrastructures de transport en commun de façon cohérente. À ce jour, le fournisseur privé et les autorités publiques continuent de travailler conjointement à l’amélioration du service de transport. Collaboration et complémentarité sont les mots d’ordre.

Le maire Tremblay aura beau avoir les plus beaux projets pour le transport en commun à Montréal, ils ne deviendront réalisables que lorsque la culture du moindre effort dont est atteinte la STM sera chose du passé. Cela a été dit et redit : l’avenir du transport en commun à Montréal passe par l’élaboration d’un plan cohérent, et non pas par l’énoncé vague de grands principes lors des voyages du maire. Ce plan devra impérativement inclure une ouverture à d’autres fournisseurs pour le transport en commun dans la métropole. En attendant, les utilisateurs continueront à payer le prix de la médiocrité.
Commentaires?
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In this paper I argue that public transport liberalization in Montreal, at least partially, could greatly benefits to users. Liberalization experiences in the UK, such as in Nottingham, has lead to service quality improvement and modernization of the infrastructures. Far from being a confrontation, liberalization in the Nottingham case has been a close collaboration between the public authorities and the Trent Barton company. I conclude by mentionning that, more than announcing great ideas while he is abroad, the Montreal's mayor should design a global public transportation plan, which would give a large part to liberalization.

Saturday, December 09, 2006

Des nouvelles de L'Illusion tranquille | News from The Quiet Illusion

Bonne nouvelle!!
Le documentaire L'Illusion tranquille sera diffusé dans des cinémas de Montréal et de Sherbrooke en janvier, en plus de retourner au Clap de Québec. Les premières dates de diffusion sont donc:

Montréal: Cinéma Beaubien dès le 12 janvier pour une semaine
Sherbrooke: Maison du Cinéma, en janvier (dates à confirmer)
Québec: Le Clap, de retour en janvier (dates à confirmer)

Je vous invite également à aller écouter l'entrevue de Joanne Marcotte (la réalisatrice) avec Richard Martineau!

Pour celles et ceux qui voudraient plus de détails sur la diffusion à Montréal ou qui souhaiteraient me faire partager leurs impressions du film, écrivez-moi à: from.nottingham@hotmail.co.uk

Si l'intérêt y est, nous pourrions essayer d'organiser une soirée rencontre informelle pour discuter du film. Faites-moi savoir si vous seriez intéressés d'y participer!
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Great News!
The movie The Quiet illusion will be presented in Montreal and Sherbrooke (French original version) next January, in addition to more representations in Quebec. The news representations are:

Montreal: Cinema Beaubien for a week, beginning on January 12th
Sherbrooke: Maison du Cinema in January (dates to be confirmed)
Quebec: Le Clap, return in January (dates to be confirmed)

You could also go and listen to the interview given by Joanne Marcotte to Richard Martineau (in French)

If you'd like to receive more information or tell me what you think about the movie, please do write me to: from.nottingham@hotmail.co.uk

If enough people are interested, we might try to organize an informal meeting to discuss the movie. Let me know if you'd like to participate!

Saturday, November 18, 2006

L'heure du réveil

L'atteinte des objectifs de Kyoto doit devenir l'affaire de tous, pas seulement des industries

Mathieu LABERGE
Professeur au Collège Gérald-Godin et détenteur d’une maîtrise en économie internationale de l’Université de Nottingham, en Angleterre.

En décembre 2002, le Canada signait officiellement le protocole de Kyoto. Quatre ans plus tard, comme on l'a vu encore cette semaine à Nairobi, le sujet suscite toujours beaucoup de controverse au Canada entre les différents partis politiques et ordres de gouvernement, les groupes de pression et l'industrie.

Mais qu'en est-il du simple citoyen? Depuis quatre ans, les Canadiens ont à peine modifié leurs habitudes néfastes pour l’environnement, encouragés par des mesures incitatives qui n’ont convaincu personne de changer leurs comportements et un discours environnementaliste faisant porter l’odieux des changements climatiques sur le seul dos des industries polluantes. Et si la clé de l’atteinte des objectifs canadiens du protocole de Kyoto se trouvait aussi dans le trousseau de chaque citoyen


L’approche environnementale canadienne, mettant de l’avant une solution essentiellement basée sur des mesures de restriction volontaires pour les citoyens et sur des mesures coercitives pour les industries polluantes, a définitivement démontré son incapacité à lutter contre les changements climatiques. Une comparaison des documents officiels des gouvernements américain et canadien démontre effectivement que de 1990 à 2004, le Canada a systématiquement moins bien performé que les États-Unis en matière de lutte aux émissions de gaz à effet de serre. Le Canada n’atteindra pas ses objectifs de Kyoto dans les temps prévus? C’est une évidence! Mais on ne doit pas baisser les bras pour autant…


Une autre approche est possible
En faisant croire aux citoyens que l’atteinte des objectifs de Kyoto n’aurait que peu d’impact sur leurs habitudes de vie et que les industries polluantes se chargeraient de faire tout le travail, on les a déresponsabilisés face à leurs devoirs environnementaux. Du coup, le Canada s’est privé du formidable effet de levier dont les citoyens disposent sur l’ensemble des entreprises.

Dans l’immédiat, la seule solution qui puisse permettre au pays de rattraper un tant soit peu le retard accumulé dans l’atteinte des objectifs environnementaux auxquels il a souscrit réside dans l’exploitation de ce pouvoir. Si l’industrie continue de mettre en vente des produits dont la fabrication ou l’utilisation est néfaste pour l’environnement, c’est qu’il y a nécessairement des acheteurs pour les acquérir. Le jour où les acheteurs décideront de bouder les produits fortement polluants, les entreprises s’ajusteront en répondant aux nouvelles attentes de leurs clients.

Le cas de la consommation d’essence au cours de l’été dernier est particulièrement évocateur de ce phénomène. Selon les données compilées par Statistique Canada en juin et en juillet dernier, alors que les prix de l’essence frôlaient un dollar le litre, les ventes d’essence de catégorie « super » et « intermédiaires » ont chuté significativement alors que celles de catégorie « ordinaire sans plomb » étaient relativement stables. Il y a donc fort à parier que les acheteurs d’essence de catégories supérieures ont modifié leurs habitudes en achetant de l’essence de moindre qualité. Logiquement, les consommateurs d’essence « ordinaire » auraient donc réduit leur consommation laissant le niveau des ventes globales de ce type de carburant à peu près inchangé. La réaction de l’industrie ne s’est pas fait attendre : certaines grandes chaînes de stations-service ont offert les essences de qualité supérieures au prix de l’essence ordinaire une journée par semaine! Selon les données préliminaires pour le mois d’août, publiées récemment, la situation revenait tranquillement à la normale avec le retour de prix plus courants… et les promotions sont disparues!

La leçon à retenir? Devant un changement permanent des habitudes de consommation des Canadiens, les entreprises ne pourront maintenir de telles promotions indéfiniment et devront nécessairement modifier leur offre de produits sous peine de perdre leur clientèle. Conséquemment, il appartient aux gouvernements de reconnaître l’échec des mesures incitatives et de mettre en place un ensemble de mesures contraignantes envers les particuliers afin mettre à contribution le levier incomparable que représente le pouvoir des acheteurs sur les industries polluantes.

Ce sera nécessairement impopulaire auprès des électeurs, mais si les Canadiens ont réellement à cœur le respect des objectifs canadiens du protocole Kyoto, ils accepteront leurs responsabilités de bonne grâce et sauront reconnaître le courage politique à la base de ce type de décision. « Acheter, c’est voter » a écrit Laure Waridel. Il est grand temps que les élus en prennent acte.

Des commentaires? Écrivez-nous!
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In this paper, published in La Presse on Saturday 18th, I argue that that each Canadian citizen must take part in the achievement of the objectives of Kyoto. Until now, most of the Canadian environmental policies were made to push all the pressure on the industries. But, if those polluting industries are still surviving, and let's say it plainly, making large profits; it's because there are consumers to buy their goods. In short, the next step toward Kyoto is to tax citizens' undesirable behavior, such as overconsuming gaz and chemicals. Laure Waridel, a renowned Quebec's social activist, once wrote: "To buy is to vote". It's now time for our politicians to understand and apply it!

Tuesday, November 14, 2006

L'Illusion Tranquille à LCN | Quiet Illusion at LCN

Vous pouvez visionner ici le vidéo intégral d'une entrevue accordée par Alain Dubuc, Claude Montmarquette, Julie Hanck et moi-même à l'émission de Denis Lévesque sur Le Canal Nouvelle (LCN) lundi le 13 novembre dernier.
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You can watch here an integral video of an interview given by Alain Dubuc, Claude Montmarquette, Julie Hanck and me at the Denis Levesque's show on LCN on Monday November 13th.

Monday, October 23, 2006

Visionner L'Illusion Tranquille | Watch "The Quiet Illusion"

Vous pouvez visualiser la bande annonce du film L'Illusion Tranquille plus bas... N'hésitez pas à faire connaître le film... Le lancement arrive bientôt!
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You can watch the trailer from the movie "The Quiet Illusion" here... Don't hesitate to publicize the movie, it should be released soon!

Tuesday, October 10, 2006

L'illusion tranquille | Quiet illusion

Je prends quelques minutes de votre temps pour vous inviter à visiter le site web suivant. Il s'agit du site d'un documentaire auquel j'ai eu l'occasion de participer il y a quelques mois: L'Illusion Tranquille.
Il présente principalement le point de vue de certains des spécialistes les plus en vue du Québec: Alain Dubuc, Réjean Breton et Claude Montmarquette entre autres. Vous pourrez y visionner la bande annonce du film et lire le récit de ce projet emballant. Si le sujet vous intéresse, je vous invite d'ailleurs à laisser votre courriel pour être informé de la diffusion publique du film.
Pour ceux qui sont intéressés dans les politiques publiques et les débats québécois, je crois que ce film sera d'un grand intérêt. Laissez-moi donc savoir ce que vous en pensez!
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I'm taking a few minutes from your time to invite you to visit this web site (In French). It is the site of a documentary I had the chance to get involved in a few months ago, L'Illusion Tranquille ("Quiet Illusion" in reference to the Quiet Revolution Quebec knew during the 60s).
It features many interviews with some of the Quebec's most recognized specialists: Alain Dubuc, Réjean Breton and Claude Montmarquette among others. You'll be able to watch the ad for the movie and to read the history of that great project.
If you're interested, I also invite you to leave your email so the producers can warn you when the public visionning happens. For those of you who has a good basis of French and are interested in Quebec's public debates, I think that film will be of great interest. Please, let me know your feelings and thoughts about it!.

Wednesday, October 04, 2006

Opportunisme indécent | Shocking opportunism

Je reprend rarement des opinions publiées dans La Presse, pour éviter qu'on ne m'associe encore plus au troublant "complot gescaen" (lire le cynisme dans ma phrase!). Mais j'ai trouvé l'éditorial d'André Pratte sur l'opposition d'André Boisclair (il abordait aussi la réaction de Mario Dumont) à la nomination de Pierre-Marc Johnson très à propos. Je cite l'extrait qui a particulièrement attiré mon attention:
"M. Boisclair aurait souhaité que le Conseil des ministres confie l'enquête à un juge. Il est vrai que plusieurs exercices du genre ont été présidés par un magistrat. Mais ce n'est pas la règle. Le gouvernement Bouchard a confié à l'ingénieur Roger Nicolet les enquêtes sur les inondations du Saguenay et sur la crise du verglas. Ingénieur, M. Nicolet était-il mal placé pour se pencher sur le travail d'autres ingénieurs? Ancien candidat péquiste, était-il moins capable d'examiner les décisions prises par le gouvernement du PQ?[...] L'indépendance et l'intégrité de M. Johnson n'ont jamais été mises en doute. Il n'y a aucune raison de le faire aujourd'hui si ce n'est dans l'espoir d'embarrasser le gouvernement. Une tactique qui, dans les circonstances tragiques que l'on sait, est tout simplement indécente."
Et je vous laisse également le lien pour lire ce texte. Comme il représente parfaitement mon opinion, je ne me contenterai que d'ajouter des faits qui n'ont pas été mentionnés. D'abord, André Boisclair a été le premier à courir pour faire acte de présence sur les lieux du drame. Cela ressemble à de l'opportunisme malsain et hautement déplacé.
Plus fondamentalement, il y a le fait qu'André Boisclair réclame depuis deux jours un élargissement du mandat de la Commission Johnson... tout en décriant que la personne la plus apte à analyser une question de gouvernance plus large soit à la tête de ladite commission! Pierre-Marc Johnson est en effet une personne très qualifiée pour répondre aux questions que pose le chef du PQ depuis deux jours: il a une connaissance et une expérience approfondie de l'appareil gouvernemental et de son processus de décision. Alors, pourquoi lui demander de se retirer?
Que ce soit André Boisclair ou son entourage, ou les deux, il y a une manque de jugement flagrant depuis peu au PQ. Pas étonnant que le changement de chef ne se traduise pas en intentions de votes. Des changements profonds s'imposent...
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The André Pratte's column in La Presse two days ago was particularly right whil saying that André Boisclair's and Mario Dumont's strategies to react to the last saturday's events were unacceptable and shocking. It is possible to read the article at this link. Since it represents clearly my opinion, I'll one add a few facts. First, André Boisclair was the first politician to rush to meet the medias at the accident's place. It sounds like a distasteful and unacceptable opportunism.
More revealing was the lag between two of the PQ's claims. First, it asked Pierre-Marc Johnson to resign from the Public Commission because he was a former PQ's PM. On the other hand, it was asking for increased responsabilities of the Commission. So, why were they asking for the resignation of the person the most suitable to answer those wider questions? Pierre-Marc Johnson has an extensive experience f the State and its decision-making process...
It is now clear that either André Boisclair or its political, or both!, lacks judgement. Thus, it's not surprising that the leader's swap hasn't led to more votes for the PQ. Definitely, it's time for sound changes in the political approach PQ's adopting.

Sunday, October 01, 2006

La rhétorique sociale | About social rhetoric

Parmi les nombreux messages reçus par courriel suite à mon dernier papier dans La Presse, tous intéressants, je me permet de vous en faire lire un de Monsieur Lavoie (je ne publie que celui-ci puisque j'ai eu l'autorisation de son auteur de le faire. Si vous souhaitez aussi que je publie vos opinions, faites-le moi savoir dans vos courriels SVP).
Particulièrement intéressante dans ce message, la citation de Paul Léautaud (1872-1956), écrivain français:"La rhétorique sociale n’a jamais pris sur moi. Ni aucune rhétorique. Je n’aime pas les phrases. Je n’aime que les faits."
Et voici la suite du message qui, par ailleurs, synthétise bien la majorité des courriels reçus (les contestataires s'expriment plus volontairement directement sur le blogue!):
"Je viens de lire votre article dans la Presse de ce matin. Et j’ai consulté le petit Robert avant de vous écrire. Intéressante citation sous rhétorique : « La rhétorique sociale n’a jamais pris sur moi. Ni aucune rhétorique. Je n’aime pas les phrases. Je n’aime que les faits. » (Léautaud)

Il en est de même des discours des politiciens au sujet du fameux déséquilibre fiscal, beaucoup de phrases et peu de substance. Et votre point de vue sur ce déséquilibre, je le partage.

Peu importe qui est au pouvoir à Québec, cette manie de ne pas se remettre en question face à des choix de société et de toujours blâmer l’autre pour des décisions qui ont été prises par les politiciens qui dirigent les destinées du Québec est au mieux irresponsable, et fort souvent malhonnête.

Un manque de courage politique habite nos élus, guidés par les sondages et leurs stratèges bien branchés à l’écoute de l’électeur moyen conditionné à tout recevoir sans ne jamais connaître le coût de tous ces bienfaits.

L’illusion du déséquilibre fiscal, hydre virtuel servant à masquer l’absence de courage de nos politiciens, sera bientôt chose du passé.
Des tonnes d’encre et de papier journal seront utilisés pour consigner ce débat entre les partisans des deux côtés, beaucoup de phrases et peu de faits, beaucoup de rhétorique et peu d’analyse. Mais le résultat est connu d’avance, le déséquilibre fiscal peut être réglé facilement si le Québec augmente le coût des services qu’il distribue gratuitement ou presque dans le moment. Et s’il occupe les champs de taxation que le fédéral libère, ce serait encore mieux, mais ce serait confirmer que le déséquilibre fiscal a été inventé par des politiciens québécois en mal d’en découdre avec le méchant d’Ottawa…

Ne restera qu’à créer de l’emploi pour créer de la richesse, ainsi l’on finira bien par payer notre train de vie au-dessus de nos moyens."
Je tiens à remercier tous ceux et celles qui ont pris la peine de m'écrire, que ce soit sur le blogue ou par courriel. Soyez assurés que j'ai lu avec intérêt chacun de vos messages et continuez à venir faire valoir votre point de vue sur "De Nottingham".
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Mr Lavoie sent me an email just after La Presse published my ast paper about the so-called fiscal imbalance in Canada. A very interesting part of its message was a quotation from the French writter Paul Léautaud (1872-1956) which said more or less: "Social rhetoric never took grip on me. Nor does any kind of rhetoric. I don't like words, I like facts."
Whitout translating all Mr Lavoie's message, I thought it was interesting to post its quotation here. I'm also taking that opportunity to thank every body who wrote me, either on the blog or by email. Be sure I read every message carefully. Please, do continue to express yourself on
"From Nottingham".

Tuesday, September 26, 2006

Un monstre rhétorique

À travers le débat sur le déséquilibre fiscal, les Québécois ne peuvent imposer leurs choix sociaux à l’ensemble des Canadiens
MATHIEU LABERGE
Économiste et professeur au Collège Gérald-Godin
Le déséquilibre fiscal n’existe pas. C’est un monstre rhétorique créé de toutes pièces par les politiciens. Le déséquilibre, s’il en est un, se situe plutôt au niveau de l’étendue des services offerts par le secteur public québécois. Alors que cette bulle politique prend une ampleur démesurée et que les négociations pour la crever achoppent, il appartient aux Québécois de comprendre qu’ils ne peuvent imposer leurs choix sociaux à l’ensemble des Canadiens. Selon une étude du CIRANO et du Mouvement Desjardins, les dépenses par habitant du gouvernement du Québec sont 9% supérieures à la moyenne canadienne. Au chapitre des dépenses en services sociaux, le Québec dépense plus du double des autres provinces par rapport à la taille de son économie. Conséquemment, le Québec est également la province qui impose le plus ses citoyens; bon an, mal an, chaque Québécois paiera 840$ de plus en impôts que les autres Canadiens. Rien de plus normal, étant donnée l'abondance des services offerts par le secteur public québécois : garderies hyper subventionnées; multiples gels de tarifs en éducation post-secondaire, pour l’hydroélectricité et les permis de conduire; etc.
Un vagabond en Jaguar
Pourtant, l’appétit des Québécois pour les services sociaux semble à ce point insatiable que, malgré la plus forte imposition des particuliers des pays du G7, la situation financière du gouvernement du Québec demeure précaire année après années. Dans ce contexte, le réflexe des politiciens québécois a été d’invoquer un improbable déséquilibre fiscal pour forcer la main à Ottawa à transférer au Québec une plus grande part des impôts perçus chez tous les Canadiens. Non seulement un tel discours est-il déraisonnable, mais il est carrément misérabiliste. Faire reposer sur les épaules du gouvernement fédéral le règlement du soi-disant déséquilibre fiscal reviendrait à imposer aux Ontariens et aux Albertains le financement des choix sociaux extravagants des Québécois. On ne peut les blâmer de s’opposer au Québec sur la question. Après tout, donneriez-vous l’aumône à un mendiant au volant d’une rutilante Jaguar? Malheureusement, le Parti Conservateur s’est enlisé dans ce bourbier lors des dernières élections fédérales en promettant de trouver une solution aux récriminations du Québec. Le seul accord équitable susceptible de satisfaire à la fois le gouvernement du Québec et ceux des autres provinces canadiennes consisterait pour Ottawa à abandonner graduellement des champs de taxation fédéraux pour ensuite permettre aux gouvernements provinciaux de les occuper à leur guise par une sorte de mécanisme de vases communicants; une alternative vertement critiquée par le gouvernement Charest au printemps dernier.
Une lubie politique
Quoi qu’en dira le Ministre des Finances, Michel Audet, l’occasion rêvée pour ce faire s’est présentée le 1er juillet dernier avec la réduction de la TPS. Défiant toute logique, le gouvernement a alors refusé de procéder à une telle opération pour maintenant revenir sur ses pas en envisageant cette alternative « en temps et lieu » et en posant moult conditions. S’il est vrai qu’il aurait été politiquement coûteux pour un gouvernement ayant promis des baisses d’impôts de les hausser de la sorte, cette nouvelle valse hésitation du gouvernement libéral a aussi pour conséquence de démontrer l’hypocrisie crasse derrière le discours sur le déséquilibre fiscal. Si la situation financière du Québec avait été aussi catastrophique qu’on a bien voulu le laisser croire ces dernières années, il y a fort à parier que le gouvernement aurait sauté sur cette bouffée d’air providentielle. Or, en refusant d’agir dès le mois de juillet, on aura démontré que le déséquilibre fiscal est un caprice essentiellement politique sans réel fondement économique. Pis encore, en tergiversant comme il le fait, Jean Charest risque de se fermer sur les doigts sa seule porte de sortie honorable : pourquoi accepterait-il aujourd'hui une solution qu’il décriait il y a quelques semaines à peine? En bon père de famille, Ottawa doit désormais refuser de déshabiller Ralph pour habiller Jean. D’autant plus que Ralph a géré ses avoirs avec responsabilités et que Jean se permet de faire la fine gueule devant les issues proposées. Les Québécois doivent dorénavant accepter que personne d’autre qu’eux-mêmes n’a à payer pour qu’ils puissent continuer de bénéficier du plus haut niveau de services publics du Canada. Ils devront rapidement faire un choix : assumer le coût réel des services publics dont ils bénéficient ou accepter d’en céder certains au secteur privé.
Des réactions:
forum@lapresse.ca
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In this paper, published today in La Presse, I suggest that the fiscal imbalance evocated by Quebec's politicians is the final attempt to impose Quebec's social choices to the rest of Canada. With the most important expenditure in social services, more than double than anadian average, the Quebec's imbalance isn't fiscal, the problem is on the social services supply side. The only wise and equitable way to solve that highly political problem is for the federal government to abandon some fiscal fields, such as reducing the GST, and let the provincial governments raise their own taxes. Some will do, some won't...

However, Quebec's PM, Jean Charest, has announced he wouldn't agree with that solution many times in the last few months, unless his conditions are respected. By refusing a good solution, Quebec has shown that the fiscal imbalance is, in fact, a political lie. Moreover, by refusing to use that procedure back in July, when Ottawa reduced the GST by one percentage point, he showed that Quebec wasn't really needy.

Ottawa must now refuse to take from Ralph to give to Jean. Even more since Ralph has been responsible while Jean is being picky on the solution. By the end of the day, Quebecois must accept no one other than themselves has to pay to allow them to keep the highest level of public services in Canada. They now have to make a choice: either pay the real cost of their public services or give some of them to the private sector.

Thursday, September 21, 2006

Que feriez-vous? | Would you?

Selon une nouvelle rapportée sur le site web de Radio-Canada, le gouvernement conservateur aurait distribué à tous ses députés une carte plastifiée détaillant les détails à recueillir lorsqu'un journaliste les contacte. Or, la nouvelle est présentée comme une nouvelle tentative pour contrôler les médias. Rien de plus faux! Au contraire, il est tout à fait normal de procéder tel que le spécifie la carte honnie!
La carte en question rappelle aux députés de demander le nom et le média du journaliste, le sujet de son entrevue, si elle sera réalisée en direct ou en différé. Elle recommande également de demander du temps pour préparer l'entrevue, etc. Il n'y a pas de quoi fouetter un chat! Alors que j'étais directeur des communications de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), nous appliquions strictement la même procédure... Essayions nous de contrôler les médias? Absolument pas... nous faisions notre job!
Après tout, discuteriez-vous avec quelqu'un dont vous ignorez complètement l'identité? Accepteriez-vous de vous embarquer dans une discussion dont vous ignorez complètement le sujet ou de commenter publiquement un dossier dont vous n'avez jamais pris connaissance?
S'il avait un tant soit peu de rigueur, le journaliste que a sorti la nouvelle se rendrait compte qu'il est tout à son avantage de donner ces détails aux députés avant de réaliser une entrevue. Au lieu d'avoir devant lui un député qui parlerait au travers de son chapeau, il aurait quelqu'un d'informé, capable de lui donner l'heure juste. À moins que ce journaliste ne veuille que la citation sensationnelle qui fera la manchette mais sera totalement impertinente... Il est vrai, d'ailleurs, que cette nouvelle de carte journalistique a un fort côté tordu... pour ne pas dire sensationnel!
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According to Radio-Canada's web site, the conservative government has given a card to all his MPs to remind them what to do when a journalist's calling. The so-called news is presented as if Stephen Harper was trying once again to take control over the medias. Nothing's more wrong! In fact, it is completely normal and good to to it this way.
The card reminds the MPs to ask for the name of the journalist and his media, to ask if the interview will be live or not and even to ask for the topic of the interview. It also suggest to ask for time to prepare properly the interview... There's nothing there to panic! When I was public relation director at the Quebec National Union of Students, we were applying strictly the same procedure. Were we trying to take control over the medias? Absolutely not... we were doing our jobs!
After all, would you speak with someone you absolutely don't know. Would you discuss a topic you never heard before or even publicly comment a case you know nothing about?
If he was honnest, just even a bit, the journalist who wrote that news would recognize it is to his advantage to give that information to the MPs before doing the interview. He would then face someone who know what he's talking about. Unless he's just seeking for that sensationnal quote which would make the headline but would be completely meaningless. And to tell the truth, that particular news is absolutely wicked... not to say sensationnal!

De retour! | I'm back!

Alors voilà! Après un (long) été bien rempli, me revoici à mon poste de blogueur! Je reprendrai mes commentaires sur l'actualité très bientôt...

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Here I am! Back after a (long) summer. I'll begin back to comment the news pretty soon!

Saturday, June 03, 2006

Nouveau sondage | New poll

SVP. prenez quelques quelques secondes pour répondre à notre nouveau sondage sur les suites à donner au manifeste des lucides! Voir la colonne de gauche...
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Please, take a few seconds to vote in our new poll on what's next for Quebec's "lucides" and their manifesto. See the left sidebar...

Monday, May 29, 2006

Commentaires à "Le modèle revu"

Voici quelques commentaires recueillis sur le site de cyberpresse:


eric
Vous n'avez jamais travailler dans le milieu de la santé ni mis les pieds en dehors du Québec mon cher monsieur, pour dire que nos CLSC sont un modèle.

jacques noel
L'ami Kodsi devrait se renseigner avant d'écrire n'importe quoi. Le Canada de Ken Dryden voulait copier les garderies à 7 dollars de Pauline Marois. On parle depuis longtemps de copier aussi l'Assurance-médicament de Jean Rochon. Notre réseau de CLSC fait l'envie de tout le Canada. Sans parler de notre industrie culturelle, véritable petit chef -d'oeuvre de créativité qui tient tête à la grosse machine hollywoodienne.Le capital de risque du Fonds de Solidarité, nos réseaux de solidarité sociale, le Mouvement Desjardins font aussi l'envie du reste du Canada. Nos universités à 1900$ par année attirent des étudiants de tout le Canada. Nos chèques de BS, les plus généreux aussi au Canada, attirent des pauvres de tout le pays. Bref, le Québec est un phare d'imagination dans un Canada tellement plate. D'ailleurs je me demande ce qu'on y fait encore...

Je suis plutôt d'accord avec l'intervenant précédent: vos exemples ne sont pas les plus grands succès québécois à mon avis. Par ailleurs, je remarque qu'un seul exemple, le Fonds de solidarité, sort du monde bi-polaire public privé.


micxhel lafrance
En lisant tous ces textes des dernieres semaines concernant la contestation des groupes organisés qui défendent les droits de monsieur tout le monde, en attendant l'étude que sont en train de faire des universitaires pour comprendre l'impopularité du gouvernement Charest, en esseyant de comprendre pourquoi nos entrepreneurs qui sont pourtant aider par les Chambres de Commerce,subventionner par les gouvernements,qui ont les moyens de se payer les meilleurs bureaux de relations publiques ne sont pas capables de présenter un projet emballant et qui ne rencontrera pas d'opposition soutenue,il m'est revenu cette phrase de Bertolt Brecht qui résume assez bien le désarroi de nos décideurs et la seule manière d'y remédier.La voici :«NE SERAIT-IL PAS PLUS SIMPLE QUE LE GOUVERNEMENT DISSOLVE LE PEUPLE ET EN ÉLISE UN AUTRE» La cassure est tellement grande que la question se pose...

Je crois que fondamentalement, le principe de démocratie commande que les gouvernements suivent la volonté des électeurs. Rien ne sert donc de changer le peuple, comme le proposait Brecht! Par contre, les moyens à prendre pour atteindre les objectifs de la population devraient être déterminés par des spécialistes. Depuis quand un député, un syndicaliste ou un chroniqueur a-t-il la connaissance suffisante à déterminer le meilleur moyen pour améliorer l'efficacité des services sociaux?? Bref, on doit mettre fin à la gérance d'estrade québécoise!

Farid Kodsi
Tout ce qui se fait au Québec est reconnu comme - MODÈLE - alors que la plupart des programmes sont copiés sur l'Ontario, les provinces de l'Ouest, la France et quelques États américains mais comme la grande majorité des Québécois ne se renseigne qu'auprès des médias québécois francophones, de nombreux Québécois ne sont pas souvent au courant de ce qui se passe ailleurs qu'au Québec et s'imaginent à tort que c'est seulement le Québec qui bénéficie de tels programmes alors que ces programmes existent depuis des années dans d'autres provinces et d'autres pays car le modèle québécois n'est souvent qu'un calque d'autres programmes qui fonctionnent depuis des années dans d'autres provinces du pays.
Il est vrai qu'on est bons, au Québec, pour se targuer d'avoir des modèles uniques alors que plusieurs autres pays adoptent des solution semblable. Il ne faut pas pour autant réduire la porté et l'éclat de nos succès! De même, on doit aussi tirer les leçons de nos échecs... je crois que c'est ce qui manque actuellement.

Sunday, May 28, 2006

Commentaires moins fréquents pour la période estivale | Less posts during summer

Veuillez prendre note que, dû à des déplacements nombreux au cours de la période estivale, mes messages seront moins nombreux au cours de la période estivale. Néanmoins, j'essaierai de me connecter régulièrement pour commenter l'actualité politique et répondre à vos commentaires.

Bon été,

Matt
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Please, note that since I'll be away frequently this summer, my posts will be less numerous for the holiday period. However, I'll try to get connected regularly to comment political news and answer your comments.

Have a good summer,

Matt

Le « modèle » revu

Avec la « social-démocratie concurrentielle », on s’achemine vers une nouvelle compréhension du modèle québécois

Mathieu LABERGE
Professeur au Collège Gérald-Godin et détenteur d’une maîtrise en économie internationale de l’Université de Nottingham, en Angleterre.


« Insipidité navrante des discours», « cynisme et démagogie », « négligence du mérite et de la compétition » au profit de la « médiocrité et de l’insouciance », « crise de la gouvernance »... Les expressions ont abondé au cours des dix derniers mois de cette chronique pour décrire le malaise profond qu’éprouvent les citoyens face au processus politique. Critiqué par les uns, louangé par les autres, le modèle québécois semble dorénavant incapable de traduire la volonté des citoyens en actions concrètes.

Craintifs de voir leurs valeurs bafouées, les Québécois transforment désormais le moindre enjeu en « choix de société ». Ce faisant, ils perdent de vue la finalité d’un projet et s’enlisent plutôt dans des débats stériles sur les façons de le matérialiser. Ainsi, le projet du CHUM s’est embourbé dans une polémique sur son lieu de construction et le développement d’un complexe immobilier dans Saint-Henri a risqué s’achopper sur les locaux à réserver aux groupes sociaux. Comme s’il était plus important de digresser sur l’emplacement d’un hôpital et les bureaux des groupes communautaires que de soigner des malades et loger des familles démunies!


Effervescence politique

Dans un livre à paraître prochainement, l’économiste Marcel Boyer, titulaire de la Chaire Bell Canada de l’Université de Montréal et fellow du CIRANO et du C.D. Howe Institute, présente sa solution à l’immobilisme du modèle social-démocrate actuel. Son modèle de social-démocratie concurrentielle, dont les principes ont été fixés dans un rapport sur la performance économique du Québec en janvier dernier, s’articule autour de la nécessité de laisser au gouvernement la responsabilité de déterminer les besoins prioritaires en biens et services publics ainsi que de recourir aux mécanismes de concurrence pour satisfaire ceux-ci.

En soi, la publication d’un livre sur la « social-démocratie concurrentielle » est un événement. Il y a à peine quelques mois, il aurait été impensable de questionner aussi ouvertement les dogmes dans lesquels la société québécoise se conforte depuis longtemps. En 1998, Jean Charest n’a-t-il pas dû reculer précipitamment après avoir oé prétendre que le modèle québécois vieillissait mal? De plus en plus de personnalités du monde politique, universitaire et artistique s’élèvent pour réclamer du changement sur le fond plutôt que dans la forme. Il était temps! La multiplication des groupes de réflexion et des essais à teneur politique sont autant de témoignages de l’effervescence qui entoure la mutation politique que vit présentement le Québec.


Faire tomber les mythes

Le rôle de ces « empêcheurs de tourner en rond » est précisément de faire œuvre de pédagogie pour expliquer en quoi il est possible d’aspirer à mieux et ainsi déboulonner les carcans idéologiques dans lesquels s’enferment les Québécois. Le réflexe opposant constamment le secteur privé au secteur public en niant tout autre forme d’alternative est de ceux-là. On oublie trop souvent qu’un des plus grand succès financier du Québec, le Mouvement Desjardins, est né d’une coopérative qui s’est taillée une place enviable à l’échelle Nord-Américaine. On néglige également le grand nombre de CPE, de logements locatif et de librairies collégiales et universitaires qui sont gérés par des coopératives de service. Bref, on omet de mentionner que, dans bien des cas, des organisations, ni gouvernementales, ni privées, ont décidé de jouer le jeu de la concurrence et ont remporté leur pari au point de supplanter les firmes privées.

Immanquablement, cette nouvelle façon d’aborder les questions économiques et sociales viendra confronter la méfiance viscérale des Québécois envers la compétition. Et c’est tant mieux! Car disons les choses comme elle sont : si les industries québécoises sont si performantes qu’on le claironne, pourquoi avoir peur de les laisser se frotter aux géants internationaux? L’entente de gré à gré pour confier la construction des wagons du métro de Montréal à Bombardier est le dernier exemple en lice de décision publique douteuse dictée par cette insécurité déraisonnable.

À n’en pas douter, l’œuvre de Marcel Boyer, et les autres initiatives semblables qui la suivront certainement, remettront en question la conception actuelle qu’on se fait du modèle québécois. Force est également d’admettre qu’elles s’inscrivent dans un contexte plus large d’évolution politique vers l’acceptation d’une pluralité de points de vue au sein de la société. Et ça, c’est de très bon augure pour la qualité des débats publics! Le Québec ne peut qu’en sortir gagnant.

Faites-nous savoir votre opinion :
forum@lapresse.ca

Wednesday, May 17, 2006

Hypocrisie à Bonn | Hypocrisy in Bonn

Disons les choses comme elles sont: il y a un bon fond d'hypocrisie derrière les complaintes de l'opposition officielle à la Chambre des Communes sur la politique du gouvernement Harper. Les partis d'opposition savent parfaitement qu'il est politiquement rentable pour eux de faire leur profession de foi envers Kyoto, sans que cela ne leur fasse assumer aucun coût. Ils savent également que c'est le gouvernement qui paiera le prix, peu importe ce qu'il fera:
S'il poursuit avec sa politique tiède envers Kyoto, il passera pour celui qui terni l'imagi idyllique du Canada sur la scène internationale face aux électeurs. Si, toutefois, il adopte Kyoto et s'assure de l'atteinte des objectifs du Canada, alors il paiera un prix encore plus grand puisqu'il sera impossible d'atteindre ces objectifs avec de simples mesures incitatives. Respecter Kyoto, ça veut dire un prix de l'essence encore plus élevé, une surveillance accrue des entreprises et de certains particulier (dont les automobilistes) et l'achat à fort coût de droits de polluer. Étrangement, l'opposition s'est prononcé farouchement contre toutes ces mesures, les seules susceptibles de rapprocher le Canada de ses objectifs! Bref, les partis de l'opposition font carrément preuve de mauvaise foi.
D'autre part, les pays Européens, l'Allemagne en tête, ont beau critiquer la nouvelle position du Canada. Ces pays n'ont pas eu à faire face à un gouvernement qui croyait pouvoir atteindre les objectifs du traité par la pensée magique. En ce sens, entendre Stéphane Dion s'offusquer de voir les tories défaire ce qu'il a péniblement (sic) fait est une véritable farce. La grande réussite sur laquelle Dion table présentement est d'avoir convaincu les Américains de "poursuivre le dialogue de façon non contraignante". Aussi bien dire qu'il a invité George Bush à prendre le thé!
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Let's say it as it is: there is a good basis of hypocrisy going on with the complaints of the opposition at the House of Common against the Harper's environmental policy. The opposition parties perfectly know that it is politically paying to be in accord with Kyoto and the cost will be incurred by the government whatever it does in this matter:
If Harpers stands on his positions, he will be perceived as the bad PM doing everything he can to waste Canada's good international reputation. However, if he takes the gamble of Kyoto, he will lost a large part of its political support, since Kyoto cannot be attained by incentive measures. What Kyoto means is more expensive gas, firms and individuals watching and buying costly pollution permits. What's most surprising is that the opposition parties are against all those measures, the only ones susceptible to make Kyoto feasible in Canada! Then, they are just prooving their bad will!
European countries can denounce the new Canadian position on environement, but they haven't tolerated a government which wanted to attain its aims by positive thinking! This way, hearing Stephane Dion crying over the tories dismantelling all he has done is a real joke! The only thing he did was to convince Washington to "pursue the dialogue on a non contraining basis". In other words, he invited George Bush to have a cup of tea, nothing else!

Friday, May 12, 2006

Les limites du libre-échange | Free trade limits

L'anonce d'une entente de gré à gré avec Bombardier pour la confection des wagons du métro de Montréal, par le gouvernement Charest, est politiquement très avisée. Si la restriction du commerce, comme dans un achat public sans appel d'offre, n'est généralement pas souhaitable; on ne peut faire fi des conditions du marché Nord-Américain en la matière.
Il se trouve effectivement des commentateurs, comme Vincent Marissal et Michèle Boisvert, pour dénoncer le fait que cette annonce constitue un limitation du libre-échange. Sur un plan strictement théorique, ils ont raison. Mais come on! qui croit encore aujourd'hui qu'un libre-échange à 100%, bien que souhaitable, soit réalisable?
Marissal dénonce particulièrement que la limitation donnera une mauvaise réputation au Québec sur les marchés internationaux. Comme si nous étions les seuls! La France protège son industrie agricole au maximum alors que les Américains ont inscrit le protectionnisme dans le "Buy American Act". Que celui qui n'a jamais péché nous jette la première pierre! Par ailleurs, le décret ministériel contient des mesures pour prévenir les excès.
Cette annonce du gouvernement Charest est donc une bonne nouvelle. Elle permettra de maintenir des emplois bien rémunérés en région pour plusieurs années, encouragera une entreprise d'ici qui a largement souffert récemment et permettra d'utiliser un savoir faire pour lequel le Québec est particulièrement productif (la seule autre entreprise à produire des wagons de métro sur roue est la français Alstom). Bref, les chroniqueurs auraient peut-être avantage à sortir de leur bulle idéale pour confronter leurs idées à la réalité. Quoiqu'ils en disent, accorder ce contrat à Bombardier était la chose à faire!
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Announcing that Bombardier will obtain the contract to build the new Montreal's underground wagons was politically very good. If a restricted trade is generally bad, in that particular case the government had to take into account the real market conditions.
Some columnists, such as Vincent Marissal and Michèle Boisvert in La Presse, denounced that deal between the Governement of Quebec and Bombardier. If they are theoretically right, their position cannot stand in reality. Even though 100% free trade is better, I wonder who think it's feasible nowadays?
Marissal wrote that he was worried that the trade limitation would make the Quebec reputation on international markets worst. As if we were the only ones to restrict trade! France is highly protecting its agricultural industry, while the Americans wrote the very concept of protectionnism in the "Buy American Act"! In addition, the government has anticipated probable excess and has adopted measures to prevent it.
The Charest's decision is then good. It will allow to maintain highly paid jobs in regions for years, to encourage a firm strongly affected by the economic conditions recently and to maintain Quebec's advantage in the industry (the only other firm building pneumatic wagons in the world is the French Alstom). In short, may be the columnists should go out and observe the reality. Whatever they could say, that decision was the good one for Quebec.

Thursday, May 11, 2006

Prochaine station: Beaubien-Coke | Next station: Beaubien-Coke

Selon un sondage de cyberpresse, qui a cours actuellement, près de 50% des visiteurs s'opposeraient à la vente du nom de certaines stations du métro de Montréal à des compagnies. La Société de transport de Montréal (STM) prévoit pour sa part qu'une telle mesure rapporterait entre 6 et 10 millions de dollars et toucherait une quinzaine de stations (source: La Presse).
Bien que peu surprenante étant donné le climat d'immobilisme qui sévit au Québec, cette opposition est plutôt incompréhensible. Effectivement, un précédent existe déjà en matière de "location" du nom de station de métro. Si plusieurs stations portent de nom d'entreprises qu'elles ont pour but express de désservir, comme la station Université-de-Montréal ou Berry-UQAM, il en va tout autrement de la station Longueuil-Université-de-Sherbrooke qui constitue un exemple de ce type de location.
Il y a quelques années, lors du changement de nom de la station Longueuil, l'Université de Sherbrooke avait plaidé une concurrence déloyale due à la publicité que procurait les stations de métro au nom de ses concurrents. Son objectif était définitivement mercantille, mais peu s'étaient insurgés contre cette manipulation d'un service public. Il est maintenant plutôt contradictoire de voir une opposition vive au projet de la STM alors que, de fait, le nom des stations de métro est déjà en location depuis plusieurs années!
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According to an actual cyberpresse poll, a majority of visitors would be in opposition with the Montreal Transportation Society to rent or sell the name of a selection of metro stations. The Transportation Society expect that measure will raise between 6 and 10 million dollars and touch about 15 stations (source: La Presse).
While not surprising, that opposition is hardly understandable. In fact, there are precedents of renting the name of a metro station. If the link between the University of Montreal and UQAM and the station close to them is clear, the link between the University of Sherbrooke and the station Longueuil is less obvious.
A few years ago, the University of Sherbrooke was denouncing an unequitable competition from the other Montreal's universities which had a metro station with their name. Clearly, its aimes were business oriented and corporate, but nobody was against the renaming of a metro station. It is now contradictory to be in opposition to the new project while there is that important preceeding...

Wednesday, May 10, 2006

La bonne cause | The good cause

Mentionnons-le d'entrée de jeu: l'organisme Father-4-Justice ont une bonne cause entre les mains. Leur problème se situe plutôt au niveau de la crédibilité et de l'aliénation de leur public cible!
Effectivement, on ne peut s'objecter à une plus grande équité dans le cas de la garde d'enfants quand deux parents se séparent. Cela garantirait un meilleur équilibre pour l'enfant. Là où Father-4-Justice erre, c'est dans ses moyens d'action: rocambolesques et lourds de conséquences pour ceux qu'ils tentent justement de convaincre. Bref, pénibles et carrément inappropriés; comme cet homme qui est (jusqu'à nouvel ordre) encore en haut d'un panneau publicitaire du pont Jacques-Cartier. (Mentionnons au passage que Father-4-Justice a nié toute implication, mais le geste d'éclat de l'homme a des effets touts aussi pervers sur la cause que si c'était l'organisme lui-même qui avait planifié le coup)
On peut certainement justifier ces actions dérangeantes et mal adaptées. Les mettre sur le compte de la panique et de l'inexpérience en revendication. Ce qui est difficilement justifiable et encore moins pardonnable, c'est que par insouciance ces hommes gaspillent le capital de sympathie dont bénéficie généralement leur juste cause. Messieurs! resaisissez-vous et prenez des moyens plus socialement acceptables pour une cause socialement très juste...
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Let's say it straight: Father-4-Justice has a good cause by defending fathers who can't meet their children. The F4J's problem is of another order: marketing and credibility.
We objectively can't be against the right for fathers to raise their children. It's better for everybody, the youngster at first by giving him a better stability. Where F4J are losing their battle is in their choice of action. By making stricking actions, without any proportion with the problem they denounce, F4J are just being inappropriate and deter anybody to join their cause, just like that poor man on the advertisement board near the Jacques-Cartier bridge at the moment. (By the way, F4J has denied any involvement in that action, but the effect on the opinion and the cause is the same as if they were involved.)
We can certainly understand and forgive the actions driven by the panic and stress one live with while forbidden to see his children. However, it is hardly forgiveable for a group of mature men to waste all the public sympathy over their cause only for the sake of publicity. Gentlemen, please! Be smarter and choose your action in a more socially fashionnable way.

Monday, May 08, 2006

L'air du temps | The forerunner

Mario Dumont est habile pour flairer l'air du temps au Québec. Sa sortie de la fin de semaine sur le beau risque renouvellé (réponse au fédéralisme renouvellé de Stephen Harper?!) et sur l'accueil hypothétique qu'il réserverait à Lucien Bouchard au sein de l'ADQ en font foi. Mais il y a un revert à toute médaille: cette habileté l'a aussi porté à couler son parti.

Encore une fois, il aura été un précurseur des autres politiciens en sentant le changement dans la population avant les autres. Il est indéniable que le Québec est en proie à un Harpermanie et le fédéralisme renouvelé n'y est pas étranger. Dumont a donc proposé de faire une nouvelle fois le beau risque. En juxtant à cette proposition un appel formel à Lucien Bouchard à joindre les rangs de l'ADQ, il a jumelé une idée populaire au politicien le plus populaire du Québec (malgré qu'il soit hors de la politique active depuis plusieurs années!).
Or, c'est cette manie de suivre l'air du temps qui a coulé Mario Dumont et son ADQ. Malgré une grande capacité politique, Mario Dumont est passé du statut de relève montante à celui d'étoile morte. S'il n'avait pas agit en queue de veau comme il l'a fait, il a fort à parier que son parti récolterait plus que les 2% récoltés lors des deux dernières élections partielles.
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Mario Dumont, the leader of Action Démocratique of Quebec party is a real forerunne in terms of predicting the new trends fashionnable among the population. His new position about the renewed "beau risque" in response to Stephen Harper's open federalism and his proposition to former PM Lucien Bouchard to join ADQ's team are the last examples of his great political sense. However, every medal has its drawback and this one is huge!
Once again Dumont's been a real forerunner by integrating before any other politician the positive mood of the population in favour of Harper's deal. It's now clear Quebecois are having a true Harpermania and the renewed federalism isn't completely innocent to that. By joining the new "beau risque" to a call to Lucien Bouchard to join the ADQ, Dumont has juxtaposed the most fashionable ideas of Quebec's politics at the moment with one of the most adored politicians ever.
On the other hand, that sense of Dumont to sniff the next fashion is also causing the death of his party. By constantly changing his positions to the fashion, Dumont has been incredibly unstable. Even with a great political intuition, Dumont is then passed from rising star to dead star in the Quebec's political sky. If only he hasn't been so changing, his party would now recolt more than the negligeable 2% he had in the last two by-elections.

Wednesday, May 03, 2006

Budget de la crédibilité | Credibility's budget

Au-delà du caractère très "clientéliste" du premier budget conservateur, ce qu'il faut retenir du discours du ministre Flaherty, c'est la volonté d'établir des conservateurs une nouvelle façon de faire de la politique fédérale. À ce chapitre, le clin d'oeil de Stéphane Laporte dans La Presse de ce matin en dit long: "C'est quoi cette idée de respecter ses promesses? Ça paraît que les conservateurs n'ont pas l'habitude du pouvoir!"
Au contraire! Le premier ministre Harper établit actuellement son autorité et sa crédibilité en faisant en sorte que "les bottines suivent les babines" comme le dirait Thomas Mulcair. Bref, bien avant de retenir le saupoudrage de millions ici et là pour tout un chacun; ce qu'on doit retenir de ce budget, c'est que le gouvernement conservateur respecte ses engagements. Tout le reste est superficiel.
Cela augure bien avec l'engagement pris hier de résoudre le déséquilibre fiscal dès l'automne. On ne peut que croire que les conservateurs tiendront encore parole et c'est tant mieux! On assiste peut-être présentement à un renouvellement de la tradition politique canadienne. Après le scandale des commandites, c'est à la fois motivant et encourageant!
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Over the propensity of the first conservative budget to answer every "customer's" needs, what we must notice from the Minister Flaherty's speech s the clear trend for the tories to change federal politics once and for all. At that level, Stéphane Laporte's thought in today's edition of La Presse is telling: "What's that, respecting every engagement?! We now see how conservatives are unkowledgeable of being in office!" (free translation from French)
That's it! PM Harper is now assuming his authority and his credibility by doing what he promised. Before the millions here and there for every one, what we must recall from this budget is that the tories' governement respect its engagements. Everything else is unimportant!
This sounds good with the last promise to solve the fiscal imbalance this autumn. We can only think that, once again, the Harper's team will address the anticipations and that's great! We may assist to a radical change in the Canada's political tradition. After the Gomery Commission, it's fresh and encouraging!

Tuesday, May 02, 2006

Nouveau sondage | New poll

S'il-vous-plaît, prenez le temps de répondre à notre nouveau sondage maison sur le premier budget conservateur!

Prenez également note que les messages seront moins fréquents pour les prochains jours... fin de session oblige! Éh oui! c'est exigeant pour les profs aussi!!
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Please, take a few seconds to answer our new house poll on the first conservative budget.

Take also note that the posts will be less frequent for a few days given the end of term. Yes, it is demanding for the teachers too!

Saturday, April 29, 2006

Seuil d’incompétence

Plusieurs études, des mois de cafouillage et… le gouvernement s’est trompé!

Mathieu LABERGE
Professeur au Collège Gérald-Godin et détenteur d’une maîtrise en économie internationale de l’Université de Nottingham, en Angleterre.

Après des mois de cafouillage et plusieurs milliers de dollars en études, le gouvernement Charest réévalue pour la énième fois les coûts de la construction du CHUM. Mais nul besoin d’attendre le résultat de ces nouvelles expertises; le verdict tombera, aussi dur qu’implacable : le gouvernement s’est trompé. En rejetant le projet de pôle technologique sur le site d’Outremont, non seulement le gouvernement aura écarté cavalièrement le meilleur projet en lice, mais il l’aura fait pour les mauvaises raisons! Ce dossier constitue par ailleurs un exemple supplémentaire de l’incapacité des gouvernements récents à susciter des projets mobilisateurs.

Comme le révélait La Presse il y a quelques semaines, les coûts de construction du CHUM et du CUSM devraient dépasser les prévisions d’environ un milliard de dollars. L’équipe du Premier Ministre Charest, Philippe Couillard en tête, avait pourtant évoqué des raisons financières pour favoriser le site de l’hôpital Saint-Luc. Le projet de développer un pôle technologique d’envergure dans la cour de triage du CP à Outremont, englobant non seulement le CHUM, mais également la faculté de médecine de l’Université de Montréal et d’autres services connexes a donc été injustement boudé. C’était pourtant le projet le plus porteur et le plus prometteur parmi ceux proposés.


Cohabitation possible
Partant du principe que le CHUM n’est pas un hôpital comme les autres, mais une institution à vocation universitaire, son emplacement était de moindre importance. La priorité fondamentale devait être de favoriser l’essor d’un milieu propice à offrir et à développer des services médicaux de pointe qui seront utiles à l’ensemble des Québécois, pas seulement à la population montréalaise. Bien sûr, le CHUM offrira également des services de santé généraux à ses voisins immédiats, mais les deux missions ne sont pas irréconciliables; d’autres pays en ont fait l’expérience avec succès.

C’est particulièrement le cas en Angleterre où les hôpitaux universitaires, en plus d’offrir des soins généraux aux populations avoisinantes, développent chacun une spécialité offerte à une plus vaste clientèle, parfois même à l’échelle continentale. Ainsi, l’hôpital universitaire de Birmingham est un spécialiste national en traitement des dysfonctions rénales et en chirurgie plastique en plus de faire figure de leader européen en transplantation d’organes, alors que l’hôpital universitaire de Southampton est le spécialiste en pédiatrie dans le Sud de l’Angleterre. En plus de favoriser la recherche dans leur spécialité respective, les hôpitaux universitaires britanniques forment nombre d’étudiants en médecine. Bref, le ministre Couillard a erré là où plusieurs sont passés avant lui. Et c’est sans compter les multiples avantages de décontaminer et d’utiliser un terrain alors fortement pollué et pratiquement abandonné; ni même les avantages de construire des bâtiments neufs et adaptés à la vocation de recherche et aux équipements qu’elle nécessite que présentait le projet de l’Université de Montréal. En somme, malgré des coûts similaires, on aura troqué un pôle universitaire d’envergure continentale pour un centre hospitalier universitaire beaucoup plus commun.


Crise de la gouvernance
À écouter Philippe Couillard bafouiller et avoir recours aux derniers retranchements des tactiques politiciennes depuis quelques jours, on peut se demander s’il n’a pas frappé son Waterloo dans le dossier du CHUM. Reste à savoir si cette bévue suffira à faire pâlir son étoile dans le ciel politique du Québec. L’électorat a beau avoir la mémoire courte, on n’enterre impunément pas un projet qui aurait eu pour effet de propulser le Québec parmi les leaders nord-américains dans le domaine de la santé.

Plus fondamentalement, on peut se questionner sur cette incapacité chronique qu’ont eue les gouvernements récents à mettre en branle des projets innovateurs qui auraient pour effet d’insuffler fierté et espoir aux Québécois. On croirait que le manque de vision et l’étroitesse d’esprit sont devenus les marques de commerce des gouvernements québécois qui ont suivi l’ère Bouchard; comme si l’État québécois en entier avait atteint son seuil d’incompétence depuis quelques années. Dans son dernier livre, Alain Dubuc, met cette inertie sur le compte des craintes des Québécois face au domaine de la finance et de ses projets les plus ambitieux. Il y a tout lieu de se demander si, à la source de cette incapacité d’investir, il n’y a pas une véritable crise de la gouvernance au Québec qui encourage la médiocrité et l’insouciance de nos décideurs les plus doués.
Vos réactions:

Friday, April 28, 2006

Course au rectorat | Vice-Chancellor's leadership

Avec l'entrée en jeu de Bob Rae dans la course au leadership cette semaine, l'élection du prochain chef du Parti Libéral du Canada a pris une tournure définitivement différente. Alors que trois des candidats les plus en vue au Québec sont des universitaires reconnus et respectés, on croirait de plus en plus assister à une course au rectorat!
Déjà, les Bob Rae, Stéphane Dion et Michael Ignatieff ont apporté des idées nouvelles et réfléchies dans leurs interventions publiques. Chez Bob Rae et Michael Ignatieff, on vante volontier la réflexion du candidat. Cette élévation du débat au-delà des intérêts bassement partisans est souhaitable et revitalise les débats politiques. Espérons que ça perdurera!
Par ailleurs, les résultats du sondage maison de "De Nottingham" confirment la tendance perçue jusqu'alors: seuls Bob Rae et Michael Ignatieff se démarquent des autres candidats. Stéphane Dion compte sur un certain nombre d'appuis, probablement auprès des Québécois alors que les autres candidats demeurent dans l'ombre.
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With Bob Rae joining the ranks of the candidates to the Liberal Party of Canada's leadership, the election has taken a completely different twist. Actually, the three main candidates being recognized and appreciated universities' professors, we are living almost an election to the Vice-Chancellor's leadership!
Already, Bob Rae, Stephane Dion and Michael Ignatieff are bringing new and refreshing ideas in their public interventions. In the Rae and Ignatieff's team, we promote the candidate's intellectual habilities. That elevation of the political debate over the usual partisan level is good, refreshing and it must continue!
On the other hand, the house poll from "From Nottingham" confirms the trend already observed: Rae and Ignatieff are the two main favourites in that leadership run. Stephane Dion has a few supporters in Quebec and most of the other candidates are unknown by the public.

Monday, April 24, 2006

interventionnite aigüe | Omnipresent interventionism

Aujourd'hui en rentrant au boulot, deux jeunes jouaient de la guitare. J'ai été séduit par cette initiative, jusqu'au moment où j'en ai compris le motif: on nous convoquait à une énième manifestation appelant l'intervention du gouvernement. Après les arbres, le recyclage, le Mont Orford, le thème du jour était les arts.
Comprenons-nous bien! Je n'ai rien contre le désir irrépressible de mes concitoyens de sortir dans la rue. Ça a quelque chose d'un peu latin qui me séduit chaque fois. Je n'ai rien non plus contre chacune des causes énoncés plus haut, j'imagine qu'on ne peut être contre la tarte aux pommes: c'est tellement bon!
J'en ai contre la finalité de toutes ces manifestations: l'intervention du gouvernement et l'infantilisation de la société québécoise. Comme si les Québécois étaient désormais incapables de régler quoi que ce soit par eux-mêmes! Comme si le gouvernement était cette bonne vieille figure paternelle dont on ne pouvait se passer. Après "Papa a raison", voici le Québec à l'heure d'un nouveau reality-show "L'État a raison": les forêts, les arts, tout un chacun... Hors de l'État sauveteur point de salut! Heureusement, seul le Bon Dieu a le pouvoir de nous sauver, mais si l'État pouvait, je suis certain qu'on lui demanderait!
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While I was going to my job, this morning, two young people were playing guitar. Instantly, I've been seduced by that initiative... until I understood why they were playing! Once again (!) we were invited to a demonstration. After the Mount Orford, recycling and the forest, the daily theme was the Arts.
Let's be clear: I'm not against demonstrations at all... it has some latin charm I can't resist! And, honestly, I do think every of those concerns are important... how to be against apple pie: it's sooo good!
But I'm strongly against this feeling of the Quebec's society being reduced to an infantile status by governmental interventionism. It seems the government has to get involved in every issue these days! As if we couldn't solve any problem by ourselves... After the TV show "Dad's right", here is the new Quebec's reality show: "The State's right"!! The forests, Mount Orford, the Bombardier plant in Lapocatière, the Arts... Fortunately, only The Lord can save us... but if the State could, I'm sure we would ask for it!

Saturday, April 22, 2006

Électoralisme primaire | Primitive electoralism

Lors d'une manifestation de la coalition SOS Mont Orford, ajourd'hui à Montréal, le chef du Parti Québécois a clairement énoncé que la solution à la privatisation partielle du Mont Orford annoncée par le gouvernement Charest pouvait passer par l'élection d'un gouvernement du PQ aux prochaines élections. Cette déclaration démontre le peu de souci stratégique de la coalition et l'électoralisme crasse d'André Boisclair.

Effectivement, comment penser que les ministres issus du Parti Libéral du Québec seront désormais ouverts à collaborer avec une coalition qui s'est publiquement rangée du côté de l'opposition? On comprend que les organisateurs de la manifestation n'aient pas une grande expérience de la politique, mais une telle partisannerie ne leur ménage aucune porte ouverte pour collaborer à une solution avec le gouvernement actuel. Comme le faisait remarquer Claude Béchard, hier, cela ressemble fort à une dynamique de refus global. Cette approche est aussi inutile que puérile.

André Boisclair, pour sa part, a sauté sur l'occasion d'essayer d'accroître son capital politique passablement bas par les temps qui courrent. Il a déclaré que: "La solution est aussi politique et qu'elle pourrait bien passer par les prochaines élections." Cette déclaration fait preuve d'électoralisme primaire et démontre bien la technique "gros sabots" qu'adopte le nouveau chef du PQ et son équipe. Clairement, ils devraient essayer de rafiner leur stratégie, car à terme, l'électorat puni souvent ceux qui essaient de le séduire de façon trop insistante...
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During a demonstration organized by SOS Mont Orford coalition, today in Montreal, the new Parti Quebecois leader said that the solution to the partiel privatisation of Mount Orford might be the next general election, implicitly suggesting to elect a PQ's government year. That declaration proves the lack of strategics by the organisators of the demonstration and the electoralism André Boisclair is up to.

In fact, how to think that the ministers from the Quebec's Liberal Party will be willing to collaborate with a coalition clearly influenced, if not managed, by the opposition parties? It is understandable that the leaders of the coalition do not have an exentsive experience of politics, but such a bias in favour of one side do not leave them with a load of possibilities in terms of cooperation with the actual government. As the Minister Claude Béchard told journalists yesterday, it looks like a global denying strategy. This is inefficient and small town politics.

André Boisclair, however, couldn't let go such an opportunity to raise its political capital, which is quite low at the moment. He said that the solution of this problem might be the election of his party to the Affairs, next year. That declaration shows how rough and unfinished are the strategies adopted by André Boisclair and his team. Clearly, they should be polish it, since the electorate often turns its back to the parties trying to seduce him with too much insistance...

Friday, April 21, 2006

La 3e fédération | The 3rd federation

L'attitude de Stephen Harper amène un vent de renouveau à Ottawa. On aura beau être pour ou contre l'orientation qu'il donne à l'État fédéral, il faut reconnaître qu'il dégage le sentiment qu'il sait où il s'en va... une grande différence avec son prédécesseur, Paul Martin, dont on dit qu'il pourrait mourrir de soif devant deux verres d'eau! Cette nouvelle façon de dire les choses et de les faires immédiatement après est d'autant plus importante dans le domaine des relations fédérale/provincial.
Lors de son discours à Montréal sur le fédéralisme d'ouverture, le Premier Ministre a énoncé un nombre de gestes qu'il posera ou qu'il évitera dans ses relations avec les provinces. Il a d'ailleurs ouvert la porte à une nouvelle ronde de négociation constitutionnelle. Il a finalement affirmé que "sa" fédération canadienne ne ferait pas de chou chou. Jusqu'à présent, tout porte à croire qu'il tiendra parole: s'il en a parlé, c'est qu'il a l'intime conviction de pouvoir "livrer la marchandise".
Stephen Harper convie donc tous les canadiens, et pas seulement les Québécois, à définir le 3e Canada; tout comme au tournant de la guerre la France a décrété la 3e République. De fait, Harper a compris que s'il voulait pérreniser la fédération canadienne, il devait accorder les mêmes pouvoirs à toutes les provinces et non pas répondre aux récriminations à l'emporte-pièce. Cette nouvelle philosophie est beaucoup plus respectueuse de l'ensemble des Canadiens et est même porteuse.
Loin de diminuer le pouvoir du Québec, cette approche lui confère ce qu'il réclame depuis belle lurette: un statut distinct... parmi 10 autres provinces tout aussi distinctes! Que le Québec soit une juridiction habilité à décider de ses lois et de ses programmes n'a rien de discriminatoire, si toutes les autres provinces ont les mêmes possibilités. C'est ce qui fait la force du discours de Stephen Harper sur le fédéralisme d'ouverture.
Les Québécois doivent sérieusement réfléchir à la possibilité d'adopter ce nouveau "beau risque". Peut-être sommes-nous au point où les deux peuples fondateurs en sont rendus à couler de nouvelles fondations à leur deal original?
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Stephen Harper has adopted a completely new way to manage the Affairs of the State. Compared to his predecessor, Paul Martin, who is said to be threatened to death by dehydration in front of two glass of water; Stephen Harper decides, announces and applies what he has just announced! No double speech with him! That new approach brings freshness in Ottawa and is of a paramount importance when we consider federal/provincial relationships.
During his speech about open federalism in Montreal, yesterday, Harper pointed out a certain number of acts he will and others he won't do when dealing with the provinces. He also said he was open to start a new constitutionnal round and he stated that "his" government won't have any "Prime Minister's pet". Up to now, everything leads us to think he will respect his parole: if he told that, that's because he has the intimate conviction he can do it!
The Prime Minister is then inviting all Canadians to define the 3rd Canada, just like the Frenches has declared the 3rd Republic after the WWII. In fact, Harper understands that, if he want to secure the Canadian federation, he must give every province the same powers and stop answering every individual demand from provinces. That approach is better and much more respectfull of all Canadians.
Far from reducing Quebec's powers, this new approach gives it what it wanted for so long: a real distinct status... among 10 others distinct status: one for each province. If every province can decide independently of a number of law and programs, it doesn't hurt Quebec's capacities and it gives every province the same capabilities.This is what makes the "open federalism" so strong and threatening for Quebec's independentists.
The Québécois should seriously think about entering that new deal. May be are we at the point where the two founder peoples have to redefine their common foundations?

Thursday, April 20, 2006

Marissal et les garderies | Marissal and kindergarden

En lisant l'article de Vincent Marissal, "Cynisme à la garderie", ce matin dans La Presse; je n'ai pu m'empêcher de déplorer l'incompréhension économique de plusieurs journalistes influents du Québec. Particulièrement, j'aimerais apporter un bémol et relever une erreur dans l'article de M. Marissal.
Ainsi, Vincent Marissal dénonce le fait que la promesse conservatrice d'envoyer un chèque de 1200$ annuellement aux parents d'enfants d'âge préscolaire ne règle en rien la pénurie de places en garderies. Il est vrai que ce programme, contrairement à celui mis en place par les libéraux avant leur défaite, n'augmente pas l'accessibilité aux places en garderies. Mais il répond partiellement à un problème qui tracasse les économistes depuis belle lurette: la non reconnaissance du travail accompli par les "parents à la maison". Effectivement, les mesures traditionnelles de la production nationale ne calculent que les activité soumisent au mécanisme de marché, ce qui exclut d'office tout travail ménager et familial. Or, il est incontestable que le travail d'éducation des enfants ainsi que les tâches ménagères accomplies par les parents qui restent à la maison a une valeur en terme de production. En allouant une somme directement à tous les parents, Stephen Harper reconnaît explicitement l'équivalence entre travailler à la maison et éduquer ses enfants à la maison en terme de valeur du travail.
Par ailleurs, Vincent Marissal suppose que le plan Harper prouve implicitement l'existence du déficit fiscal. C'est totalement faux. En refusant de hausser la TVQ suite à une baisse de la TPS, le gouvernement Charest a explicitement et hors de tout doute démontré l'inexistence d'un tel déséquilibre. Si les besoins de Québec avaient été si criants, nul doute que le gouvernement aurait sauté sur cette occasion d'occuper un nouvel espace fiscal. Ce mécanisme avait par ailleurs l'avantage d'être économiquement efficace et de favoriser une plus grande transparence des politiques publiques. En le refusant au profit d'une tortueuse négociation sur les transferts fédéraux, Québec a démontré qu'il saurait se tirer d'affaire avec ou sans l'aide d'Ottawa.
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While I was reading Vincent Marissal's column, today in La Presse, I couldn't refrain from being exasperate because of the economic inability of many Quebec's most influencial columnists. In particular, I'd like to temperate an argument and denounce a complete misunderstanding from Marissal's paper.
When Vincent Marissal says that the Harper's allocation of 1200$ annually for kindergarden do not response adequatly to the lack of places in the childcare system, he is partially right. In fact, it doesn't answer that specific problem, but it solves partially another one which concern economists for many years now. By allowing a revenue to parents who prefer to stay at home with their child, the Harper's allocation address the problem of the recognition of their work. It is no doubt that raising children and doing household duties has a value. But, up to now, traditional measures of national output only consider in-market activities. The Harper's plan is correcting a part of this problem by equalizing the value of of house work and traditional work, at least in terms of production.
In another part of his paper, Marissal says that the new plan do prove inplicitely the existence of a fiscal imbalance in Canada. He is totally wrong. By refusing to raise its provincial selling tax to occupy the new fiscal space freeed by the GST decreasing, Quebec'S government has proved the so-called fiscal imbalance isn't really an issue. If the problem was so important, there is no doubt Quebec would have raised its taxes. Moreover, this mecanism had the advantage to be economically efficient and to value transparency in public policies. By prefering a tortuous negociation about transfers, Quebec has demonstrated he could manage with or without Ottawa's help.

Wednesday, April 19, 2006

À suivre demain | Tomorrow's events

JEUDI, 20 AVRIL 2006
Montréal: Stephen Harper à la Chambre de Commerce
Montréal: SOS Orford réagit aux propositions du ministre Béchard
Kitchener: La Ministre des ressources humaines et du développement social, Diane Finley, au Confederation Club
Calgary: Le Ministre de la Santé, Tony Clement, annonce du financement en recherche et développement
Washington DC: Le Ministre de la sécurité publique, Stockwell Day, prononce un discours à la 5e conférence internationale sur la lutte au terrorisme
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THURSDAY, APRIL 20th
Montreal: Stephen Harper meet the Board of Trade
Montreal: SOS Oford reacts to Minister Béchard's offers
Kitchener: The Minister responsible for human ressources and social development, Diane Finley, meets the Confederation Club
Calgary: The Health Minister, Tony Clement, announces new fundings for research and development
Washington DC: The Minister responsible for public security, Stockwell Day, gives a speech at the 5th International Conference on the war against terrorism

Thursday, April 13, 2006

La belle-mère | Mother-in-law

Il y a quelques mois, on avait comparé l'ancien chef du Parti Québécois, Jacques Parizeau, à une belle-mère pour ses interventions répétées et acrimonieuses dans les débats publics du Québec. En lisant la réaction de Bernard Landry aux propos de Michel Tremblay sur la souveraineté, je n'ai pu m'empêcher de penser que le Cercle des Belles-Mères du Québec venait encore de s'agrandir!

Menaçant de ne plus aller voir les oeuvres de Tremblay (il a de toute façon confié les avoir toutes vues!), Landry a dénoncé la remise en question de l'idéal souverainiste par le prolifique auteur québécois. Du haut de sa Chaire, notre belle-mère Landry a réclamé des explications... comme s'il avait encore quelque pouvoir coercitif que ce soit!

Jacques Parizeau, Bernard Landry, Yves Michaud, définitivement nos anciens politiciens ont de la difficulté à se faire à leur nouveau rôle de citoyens comme les autres. Au rythme où le PQ brûle ses chefs, on devrait craindre de bientôt se retrouver avec plus de belles-mères que d'électeurs! Ils devraient comprendre que, si le rôle d'éminence grise leur revient de droit, ce rôle implique également une certaine retenu, tant dans le nombre d'interventions que dans les propos. Le seul qui ait vraiment compris cela est Lucien Bouchard, et c'est tout à son honneur. Vivement que nos anciens politiciens prennent la place qui leur revient: celle de conseiller avisé qui prêche par sa retenu et la pertinence de ses propos!
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A few months ago, some people have compared former Parti Québécois' leader Jacques Parizeau to a mother-in-law for its repetitive and ancrimonious interventions in Quebec's public debates. When I was reading Bernard Landry's reaction to the author Michel Tremblay's declarations on Quebec separatist movement, I couldn't afford thinking that the Quebec's Mother-in-Law Council has gained a new member!

Denouncing Tremblay's question about the sovereignist movement and threatening to avoid all his shows, Landry made a fool of himself. From its highness (sic!) the former PM claimed Tremblay has to explain his political position... whitout having any coercitive power!
Jacques Parizeau, Yves Michaud, Bernard Landry... definitely Quebec's former politicans do not understand their new role as common citizens. At the speed PQ is burning its leaders, we should be afraid that we'll be invaded by an army of mothers-in-law pretty soon! Those former politicians should understand, though, that their role is now one of high knowledge and intelligent conselling. This implies, on the nuber of interventions and on their meaning as well, some kind of control from their authors. Lucien Bouchard seems to be the only one who has understood its reserve obligation as a former PM, and we should be grateful to him for that.

Joyeux Anniversaire "De Nottingham" | Happy birthday "From Nottingham"

Je tenais simplement à vous mentionner que ça fait maintenant un an que "De Nottingham" existe! En un an, il a connu son lot de transformations, allant du contenu à la présentation en passant même par une augmentation marquée du lectorat: on est maintenant les premiers dans les recherches google! Espérons que la progression sera aussi positive au cours de la prochaine année.
Je prends relâche pour la période de Pâques. Je serai de retour avec de nouveaux messages la semaine prochaine.
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I only wanted to notice you that "From Nottingham" has existed for a year this week. In a year, it has known several changes, from the discourse itself to the visual presentation and the steady increase in the number of readers: we now are the very first in the google's researches! I wish the next year will be as positive than the last one!
I'm going out for the Easter break, it'll then be difficult for me to write as often on "From Nottingham". I'll be back next week with new posts.