Saturday, December 30, 2006
Suites à "Dehors la médiocrité"
Mais en effectuant la gestion hebdomadaire de mon blogue il y a quelques jours, j'ai trouvé un forum de discussion qui traitait de mon dernier article. Je vous invite à aller le lire: http://groups.msn.com/infochauffeurSTM/placottage.msnw?action=get_message&mview=0&ID_Message=20&LastModified=4675604717452371135
On peut y lire (parmis plusieurs commentaires, il est vrai) les remarques suivantes:
"Voila l URL du TATA qui pense que notre clientèle est victime..."
"De la mauvaise humeur des chauffeurs (avec le genre de clientèle que l ont a c est assez difficile de la garder notre bonne humeur)"
"Faire payer tout le monde (ben oui stopper un autobus parce qu une Petite bonne femme de 83 ans n a mis que 1.45$)"
"on devrais tous publier chaque semaine qlq choses,sur la clientele et nos charmant patron.dans son blog."
On y retrouve également une nouvelle adresse de blogue qui reprend essentiellement les même propos. (http://loadercommeunbus.blogspot.com/)
Remarquez deux choses dans ces commentaires:
1- Il y a absence totale de respect des gens qui débattent: on tire sur le messager au détriment des idées.
2- Il y a mépris le plus complet de la clientèle (ai-je vraiment besoin d'expliquer ce que je veux dire?)
J'ai pris la peine d'envoyer un courriel à l'administrateur du site... qui m'a répondu qu'il me considérait effectivement comme un tata, que la clientèle de la STM était effectivement excécrable et que le terme "petite bonne femme de 83 ans" n'avait rien de péjoratif... Il a en plus publié le contenu de ce message, qui se voulait une correspondance de personne à personne et privée, sur le site en question. Et après, on est surpris que je n'ai pas donné suite à l'offre de passer quelques jours dans un autobus! Voyons donc! Y'a toujours bien des limites à tendre l'autre joue! (en fait, je passe environ 3 heures par jour dans un autobus, dois-je mentionner!)
J'ai attendu plusieurs jours avant de publier ce message, notamment parce que j'entretenais une correspondance privée avec d'autres chauffeurs qui tentaient d'expliquer le comportement de leurs collègues. Malheureusement, il n'y a eu aucun changement d'attitude et je crois qu'il est important de le dénoncer.
Lorsque j'ai publié l'article "Dehors la médiocrité" dans La Presse, je voulais d'abord et avant tout susciter un débat sur la façon d'améliorer le service à la STM. Je tiens à mentionner que j'ai proposé la compétition comme étant une solution et non pas LA solution. J'ai également dépersonnalisé le débat en faisant également allusion au laxisme des dirigeants de la STM et au manque de volonté politique des élus montréalais. J'ai d'ailleurs mis l'emphase sur cette position dans les entrevues que j'ai donné à d'autres médias (que vous pouvez aller lire à partir de ce site: voir le message précédent).
Je ne doutes pas que plusieurs employés de la STM aient à coeur le devoir d'un boulot bien fait. Malheureusement, ceux qui ont écrit de telles bassesses sur le site info-chauffeurs minent la crédibilité de l'ensemble des chauffeurs. C'est dommage. Encore une fois, c'est la majorité qui paiera pour une infime minorité qui refuse de débattre ouvertement. L'ensemble paie donc pour une clique qui se croit tout permis.
Je ne juges pas que mes propos aient été offensants envers qui que ce soit. Je me demande pourquoi, quand on ose poser des questions, on se retrouve la cible de propos malveillants, voire complètement déplacés et impolis. C'est pourquoi après plusieurs jours d'échanges de courriels privés avec les principaux intéressés, j'ai décidé de dénoncer ici ce type de comportement. Je crois dans la possibilité de tenir un débat sain et ouvert, sans insulte pour les protagonistes. Ceci ne devient possible que lorsqu'on dénonce les excès de quelques individus.
Friday, December 29, 2006
Entrevue: Dehors la médiocrité! | Interview: Mediocrity out!
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Follow this link to listen to the interview (in French) I gave to Normand Lester from 98,5FM (Montreal) about the mediocrity culture at the Montreal Public Transport Commission and the solutions we could implement.
Wednesday, December 27, 2006
Dehors la médiocrité!
Professeur au Collège Gérald-Godin et détenteur d’une maîtrise en économie internationale de l’Université de Nottingham, en Angleterre.
En 2007, la CAM subira une nouvelle augmentation qui portera son prix régulier à 65$ par mois. Depuis 1998, le tarif régulier de la carte mensuelle a connu une hausse de 20% et si on se fie aux prévisions de la STM, ça ne s’arrêtera pas là. La société de transport prévoit effectivement faire passer la participation des usagers de 47,3% à 50% d’ici cinq ans. Que la hausse des coûts du carburant pèse lourd sur le budget de la société de transport, tout les usagers peuvent le comprendre. D’ailleurs, le service de transport en commun montréalais demeure plus abordable que dans plusieurs autres métropoles. Mais, est-ce que cela justifie de se buter quotidiennement à la mauvaise humeur des chauffeurs? D’être confronté au je-m’en-foutisme des dirigeants? De tolérer le retard, l’absence ou l’insuffisance des services d’autobus? Pour justifier une telle augmentation des tarifs de transport en commun, encore faudrait-il que l’usager aie l’impression d’en avoir pour son argent!
Si personne ne prend le taureau par les cornes à la STM, c’est que ni les chauffeurs, ni les dirigeants ne perçoivent l’urgence de changer un système qui ne fait des victimes que chez les utilisateurs. La clientèle de la STM est captive de ses services et, tant que ça sera le cas, rien ne pourra changer. Ce qui manque à la STM, bien avant des ressources supplémentaires, c’est d’ébranler les colonnes du temple de la médiocrité qui y sévit. Une façon d’y parvenir serait de permettre à d’autres fournisseurs d’exploiter un service de transport en commun dans la métropole.
Permettre la compétition
L’expérience a été tentée au Royaume-Uni depuis 1986, avec la commercialisation des services de transport. Ça a notamment été le cas dans la ville de Nottingham, où une compagnie privée offre un service local et régional d’autobus, malgré l’existence d’un service municipal similaire. Le pari de la compagnie en question, Trent Barton, a été de sélectionner ses chauffeurs sur le volet, notamment à l’aide de tests d’aptitudes, de mener des sondages poussés auprès de la clientèle, de maintenir une flotte d’autobus à la fine pointe de la technologie et du confort ainsi que d’offrir un service fréquent – aux dix minutes en semaine! - à prix raisonnable. La compagnie a préféré se restreindre en termes de territoire pour mettre l’emphase sur la qualité du service et le contact humain entre ses employés et ses clients. La recette a si bien fonctionné que la compagnie Trent Barton a remporté la palme du meilleur transporteur au Royaume-Uni en 1999, 2001 et 2003 et a été nominée à ce titre en 2000 et 2002.
La commercialisation des services de transport en commun à Nottingham aura été l’électrochoc qui a permis aux services municipaux de s’améliorer. À titre d’exemple, Trent Barton a introduit une flotte d’autobus entièrement composée de véhicules à plancher surbaissés pour faciliter l’accès aux personnes à mobilité restreinte dix ans avant le fournisseur public. Du coup, pour survivre, le service municipal a du s’adapter et améliorer son service : les coûts aux usagers se sont stabilisés, la fréquence et la ponctualité des services municipaux se sont améliorés et la flotte de véhicules a été modernisée.
Un plan cohérent
On pourrait croire que l’entreprise privée se sera taillé une place en ayant recours à la manière forte, en confrontant directement le fournisseur public. Rien ne saurait être plus faux! Dans chacune des municipalités, des partenariats de collaboration ont été signés pour développer les infrastructures de transport en commun de façon cohérente. À ce jour, le fournisseur privé et les autorités publiques continuent de travailler conjointement à l’amélioration du service de transport. Collaboration et complémentarité sont les mots d’ordre.
Le maire Tremblay aura beau avoir les plus beaux projets pour le transport en commun à Montréal, ils ne deviendront réalisables que lorsque la culture du moindre effort dont est atteinte la STM sera chose du passé. Cela a été dit et redit : l’avenir du transport en commun à Montréal passe par l’élaboration d’un plan cohérent, et non pas par l’énoncé vague de grands principes lors des voyages du maire. Ce plan devra impérativement inclure une ouverture à d’autres fournisseurs pour le transport en commun dans la métropole. En attendant, les utilisateurs continueront à payer le prix de la médiocrité.
Saturday, December 09, 2006
Des nouvelles de L'Illusion tranquille | News from The Quiet Illusion
Le documentaire L'Illusion tranquille sera diffusé dans des cinémas de Montréal et de Sherbrooke en janvier, en plus de retourner au Clap de Québec. Les premières dates de diffusion sont donc:
Montréal: Cinéma Beaubien dès le 12 janvier pour une semaine
Sherbrooke: Maison du Cinéma, en janvier (dates à confirmer)
Québec: Le Clap, de retour en janvier (dates à confirmer)
Je vous invite également à aller écouter l'entrevue de Joanne Marcotte (la réalisatrice) avec Richard Martineau!
Pour celles et ceux qui voudraient plus de détails sur la diffusion à Montréal ou qui souhaiteraient me faire partager leurs impressions du film, écrivez-moi à: from.nottingham@hotmail.co.uk
Si l'intérêt y est, nous pourrions essayer d'organiser une soirée rencontre informelle pour discuter du film. Faites-moi savoir si vous seriez intéressés d'y participer!
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Great News!
The movie The Quiet illusion will be presented in Montreal and Sherbrooke (French original version) next January, in addition to more representations in Quebec. The news representations are:
Montreal: Cinema Beaubien for a week, beginning on January 12th
Sherbrooke: Maison du Cinema in January (dates to be confirmed)
Quebec: Le Clap, return in January (dates to be confirmed)
You could also go and listen to the interview given by Joanne Marcotte to Richard Martineau (in French)
If you'd like to receive more information or tell me what you think about the movie, please do write me to: from.nottingham@hotmail.co.uk
If enough people are interested, we might try to organize an informal meeting to discuss the movie. Let me know if you'd like to participate!
Saturday, November 18, 2006
L'heure du réveil
Mathieu LABERGE
Professeur au Collège Gérald-Godin et détenteur d’une maîtrise en économie internationale de l’Université de Nottingham, en Angleterre.
En décembre 2002, le Canada signait officiellement le protocole de Kyoto. Quatre ans plus tard, comme on l'a vu encore cette semaine à Nairobi, le sujet suscite toujours beaucoup de controverse au Canada entre les différents partis politiques et ordres de gouvernement, les groupes de pression et l'industrie.
Mais qu'en est-il du simple citoyen? Depuis quatre ans, les Canadiens ont à peine modifié leurs habitudes néfastes pour l’environnement, encouragés par des mesures incitatives qui n’ont convaincu personne de changer leurs comportements et un discours environnementaliste faisant porter l’odieux des changements climatiques sur le seul dos des industries polluantes. Et si la clé de l’atteinte des objectifs canadiens du protocole de Kyoto se trouvait aussi dans le trousseau de chaque citoyen
L’approche environnementale canadienne, mettant de l’avant une solution essentiellement basée sur des mesures de restriction volontaires pour les citoyens et sur des mesures coercitives pour les industries polluantes, a définitivement démontré son incapacité à lutter contre les changements climatiques. Une comparaison des documents officiels des gouvernements américain et canadien démontre effectivement que de 1990 à 2004, le Canada a systématiquement moins bien performé que les États-Unis en matière de lutte aux émissions de gaz à effet de serre. Le Canada n’atteindra pas ses objectifs de Kyoto dans les temps prévus? C’est une évidence! Mais on ne doit pas baisser les bras pour autant…
Une autre approche est possible
En faisant croire aux citoyens que l’atteinte des objectifs de Kyoto n’aurait que peu d’impact sur leurs habitudes de vie et que les industries polluantes se chargeraient de faire tout le travail, on les a déresponsabilisés face à leurs devoirs environnementaux. Du coup, le Canada s’est privé du formidable effet de levier dont les citoyens disposent sur l’ensemble des entreprises.
Dans l’immédiat, la seule solution qui puisse permettre au pays de rattraper un tant soit peu le retard accumulé dans l’atteinte des objectifs environnementaux auxquels il a souscrit réside dans l’exploitation de ce pouvoir. Si l’industrie continue de mettre en vente des produits dont la fabrication ou l’utilisation est néfaste pour l’environnement, c’est qu’il y a nécessairement des acheteurs pour les acquérir. Le jour où les acheteurs décideront de bouder les produits fortement polluants, les entreprises s’ajusteront en répondant aux nouvelles attentes de leurs clients.
Le cas de la consommation d’essence au cours de l’été dernier est particulièrement évocateur de ce phénomène. Selon les données compilées par Statistique Canada en juin et en juillet dernier, alors que les prix de l’essence frôlaient un dollar le litre, les ventes d’essence de catégorie « super » et « intermédiaires » ont chuté significativement alors que celles de catégorie « ordinaire sans plomb » étaient relativement stables. Il y a donc fort à parier que les acheteurs d’essence de catégories supérieures ont modifié leurs habitudes en achetant de l’essence de moindre qualité. Logiquement, les consommateurs d’essence « ordinaire » auraient donc réduit leur consommation laissant le niveau des ventes globales de ce type de carburant à peu près inchangé. La réaction de l’industrie ne s’est pas fait attendre : certaines grandes chaînes de stations-service ont offert les essences de qualité supérieures au prix de l’essence ordinaire une journée par semaine! Selon les données préliminaires pour le mois d’août, publiées récemment, la situation revenait tranquillement à la normale avec le retour de prix plus courants… et les promotions sont disparues!
La leçon à retenir? Devant un changement permanent des habitudes de consommation des Canadiens, les entreprises ne pourront maintenir de telles promotions indéfiniment et devront nécessairement modifier leur offre de produits sous peine de perdre leur clientèle. Conséquemment, il appartient aux gouvernements de reconnaître l’échec des mesures incitatives et de mettre en place un ensemble de mesures contraignantes envers les particuliers afin mettre à contribution le levier incomparable que représente le pouvoir des acheteurs sur les industries polluantes.
Ce sera nécessairement impopulaire auprès des électeurs, mais si les Canadiens ont réellement à cœur le respect des objectifs canadiens du protocole Kyoto, ils accepteront leurs responsabilités de bonne grâce et sauront reconnaître le courage politique à la base de ce type de décision. « Acheter, c’est voter » a écrit Laure Waridel. Il est grand temps que les élus en prennent acte.
Tuesday, November 14, 2006
L'Illusion Tranquille à LCN | Quiet Illusion at LCN
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You can watch here an integral video of an interview given by Alain Dubuc, Claude Montmarquette, Julie Hanck and me at the Denis Levesque's show on LCN on Monday November 13th.
Monday, October 23, 2006
Visionner L'Illusion Tranquille | Watch "The Quiet Illusion"
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You can watch the trailer from the movie "The Quiet Illusion" here... Don't hesitate to publicize the movie, it should be released soon!
Tuesday, October 10, 2006
L'illusion tranquille | Quiet illusion
Wednesday, October 04, 2006
Opportunisme indécent | Shocking opportunism
Sunday, October 01, 2006
La rhétorique sociale | About social rhetoric
Il en est de même des discours des politiciens au sujet du fameux déséquilibre fiscal, beaucoup de phrases et peu de substance. Et votre point de vue sur ce déséquilibre, je le partage.
Peu importe qui est au pouvoir à Québec, cette manie de ne pas se remettre en question face à des choix de société et de toujours blâmer l’autre pour des décisions qui ont été prises par les politiciens qui dirigent les destinées du Québec est au mieux irresponsable, et fort souvent malhonnête.
Un manque de courage politique habite nos élus, guidés par les sondages et leurs stratèges bien branchés à l’écoute de l’électeur moyen conditionné à tout recevoir sans ne jamais connaître le coût de tous ces bienfaits.
L’illusion du déséquilibre fiscal, hydre virtuel servant à masquer l’absence de courage de nos politiciens, sera bientôt chose du passé.
Ne restera qu’à créer de l’emploi pour créer de la richesse, ainsi l’on finira bien par payer notre train de vie au-dessus de nos moyens."
Tuesday, September 26, 2006
Un monstre rhétorique
Des réactions:
forum@lapresse.ca
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In this paper, published today in La Presse, I suggest that the fiscal imbalance evocated by Quebec's politicians is the final attempt to impose Quebec's social choices to the rest of Canada. With the most important expenditure in social services, more than double than anadian average, the Quebec's imbalance isn't fiscal, the problem is on the social services supply side. The only wise and equitable way to solve that highly political problem is for the federal government to abandon some fiscal fields, such as reducing the GST, and let the provincial governments raise their own taxes. Some will do, some won't...
However, Quebec's PM, Jean Charest, has announced he wouldn't agree with that solution many times in the last few months, unless his conditions are respected. By refusing a good solution, Quebec has shown that the fiscal imbalance is, in fact, a political lie. Moreover, by refusing to use that procedure back in July, when Ottawa reduced the GST by one percentage point, he showed that Quebec wasn't really needy.
Ottawa must now refuse to take from Ralph to give to Jean. Even more since Ralph has been responsible while Jean is being picky on the solution. By the end of the day, Quebecois must accept no one other than themselves has to pay to allow them to keep the highest level of public services in Canada. They now have to make a choice: either pay the real cost of their public services or give some of them to the private sector.
Thursday, September 21, 2006
Que feriez-vous? | Would you?
De retour! | I'm back!
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Here I am! Back after a (long) summer. I'll begin back to comment the news pretty soon!
Saturday, June 03, 2006
Nouveau sondage | New poll
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Please, take a few seconds to vote in our new poll on what's next for Quebec's "lucides" and their manifesto. See the left sidebar...
Monday, May 29, 2006
Commentaires à "Le modèle revu"
eric
Vous n'avez jamais travailler dans le milieu de la santé ni mis les pieds en dehors du Québec mon cher monsieur, pour dire que nos CLSC sont un modèle.
jacques noel
L'ami Kodsi devrait se renseigner avant d'écrire n'importe quoi. Le Canada de Ken Dryden voulait copier les garderies à 7 dollars de Pauline Marois. On parle depuis longtemps de copier aussi l'Assurance-médicament de Jean Rochon. Notre réseau de CLSC fait l'envie de tout le Canada. Sans parler de notre industrie culturelle, véritable petit chef -d'oeuvre de créativité qui tient tête à la grosse machine hollywoodienne.Le capital de risque du Fonds de Solidarité, nos réseaux de solidarité sociale, le Mouvement Desjardins font aussi l'envie du reste du Canada. Nos universités à 1900$ par année attirent des étudiants de tout le Canada. Nos chèques de BS, les plus généreux aussi au Canada, attirent des pauvres de tout le pays. Bref, le Québec est un phare d'imagination dans un Canada tellement plate. D'ailleurs je me demande ce qu'on y fait encore...
Je suis plutôt d'accord avec l'intervenant précédent: vos exemples ne sont pas les plus grands succès québécois à mon avis. Par ailleurs, je remarque qu'un seul exemple, le Fonds de solidarité, sort du monde bi-polaire public privé.
micxhel lafrance
En lisant tous ces textes des dernieres semaines concernant la contestation des groupes organisés qui défendent les droits de monsieur tout le monde, en attendant l'étude que sont en train de faire des universitaires pour comprendre l'impopularité du gouvernement Charest, en esseyant de comprendre pourquoi nos entrepreneurs qui sont pourtant aider par les Chambres de Commerce,subventionner par les gouvernements,qui ont les moyens de se payer les meilleurs bureaux de relations publiques ne sont pas capables de présenter un projet emballant et qui ne rencontrera pas d'opposition soutenue,il m'est revenu cette phrase de Bertolt Brecht qui résume assez bien le désarroi de nos décideurs et la seule manière d'y remédier.La voici :«NE SERAIT-IL PAS PLUS SIMPLE QUE LE GOUVERNEMENT DISSOLVE LE PEUPLE ET EN ÉLISE UN AUTRE» La cassure est tellement grande que la question se pose...
Je crois que fondamentalement, le principe de démocratie commande que les gouvernements suivent la volonté des électeurs. Rien ne sert donc de changer le peuple, comme le proposait Brecht! Par contre, les moyens à prendre pour atteindre les objectifs de la population devraient être déterminés par des spécialistes. Depuis quand un député, un syndicaliste ou un chroniqueur a-t-il la connaissance suffisante à déterminer le meilleur moyen pour améliorer l'efficacité des services sociaux?? Bref, on doit mettre fin à la gérance d'estrade québécoise!
Farid Kodsi
Tout ce qui se fait au Québec est reconnu comme - MODÈLE - alors que la plupart des programmes sont copiés sur l'Ontario, les provinces de l'Ouest, la France et quelques États américains mais comme la grande majorité des Québécois ne se renseigne qu'auprès des médias québécois francophones, de nombreux Québécois ne sont pas souvent au courant de ce qui se passe ailleurs qu'au Québec et s'imaginent à tort que c'est seulement le Québec qui bénéficie de tels programmes alors que ces programmes existent depuis des années dans d'autres provinces et d'autres pays car le modèle québécois n'est souvent qu'un calque d'autres programmes qui fonctionnent depuis des années dans d'autres provinces du pays.
Sunday, May 28, 2006
Commentaires moins fréquents pour la période estivale | Less posts during summer
Bon été,
Matt
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Please, note that since I'll be away frequently this summer, my posts will be less numerous for the holiday period. However, I'll try to get connected regularly to comment political news and answer your comments.
Have a good summer,
Matt
Le « modèle » revu
Mathieu LABERGE
Professeur au Collège Gérald-Godin et détenteur d’une maîtrise en économie internationale de l’Université de Nottingham, en Angleterre.
« Insipidité navrante des discours», « cynisme et démagogie », « négligence du mérite et de la compétition » au profit de la « médiocrité et de l’insouciance », « crise de la gouvernance »... Les expressions ont abondé au cours des dix derniers mois de cette chronique pour décrire le malaise profond qu’éprouvent les citoyens face au processus politique. Critiqué par les uns, louangé par les autres, le modèle québécois semble dorénavant incapable de traduire la volonté des citoyens en actions concrètes.
Craintifs de voir leurs valeurs bafouées, les Québécois transforment désormais le moindre enjeu en « choix de société ». Ce faisant, ils perdent de vue la finalité d’un projet et s’enlisent plutôt dans des débats stériles sur les façons de le matérialiser. Ainsi, le projet du CHUM s’est embourbé dans une polémique sur son lieu de construction et le développement d’un complexe immobilier dans Saint-Henri a risqué s’achopper sur les locaux à réserver aux groupes sociaux. Comme s’il était plus important de digresser sur l’emplacement d’un hôpital et les bureaux des groupes communautaires que de soigner des malades et loger des familles démunies!
Effervescence politique
Dans un livre à paraître prochainement, l’économiste Marcel Boyer, titulaire de la Chaire Bell Canada de l’Université de Montréal et fellow du CIRANO et du C.D. Howe Institute, présente sa solution à l’immobilisme du modèle social-démocrate actuel. Son modèle de social-démocratie concurrentielle, dont les principes ont été fixés dans un rapport sur la performance économique du Québec en janvier dernier, s’articule autour de la nécessité de laisser au gouvernement la responsabilité de déterminer les besoins prioritaires en biens et services publics ainsi que de recourir aux mécanismes de concurrence pour satisfaire ceux-ci.
En soi, la publication d’un livre sur la « social-démocratie concurrentielle » est un événement. Il y a à peine quelques mois, il aurait été impensable de questionner aussi ouvertement les dogmes dans lesquels la société québécoise se conforte depuis longtemps. En 1998, Jean Charest n’a-t-il pas dû reculer précipitamment après avoir oé prétendre que le modèle québécois vieillissait mal? De plus en plus de personnalités du monde politique, universitaire et artistique s’élèvent pour réclamer du changement sur le fond plutôt que dans la forme. Il était temps! La multiplication des groupes de réflexion et des essais à teneur politique sont autant de témoignages de l’effervescence qui entoure la mutation politique que vit présentement le Québec.
Faire tomber les mythes
Le rôle de ces « empêcheurs de tourner en rond » est précisément de faire œuvre de pédagogie pour expliquer en quoi il est possible d’aspirer à mieux et ainsi déboulonner les carcans idéologiques dans lesquels s’enferment les Québécois. Le réflexe opposant constamment le secteur privé au secteur public en niant tout autre forme d’alternative est de ceux-là. On oublie trop souvent qu’un des plus grand succès financier du Québec, le Mouvement Desjardins, est né d’une coopérative qui s’est taillée une place enviable à l’échelle Nord-Américaine. On néglige également le grand nombre de CPE, de logements locatif et de librairies collégiales et universitaires qui sont gérés par des coopératives de service. Bref, on omet de mentionner que, dans bien des cas, des organisations, ni gouvernementales, ni privées, ont décidé de jouer le jeu de la concurrence et ont remporté leur pari au point de supplanter les firmes privées.
Immanquablement, cette nouvelle façon d’aborder les questions économiques et sociales viendra confronter la méfiance viscérale des Québécois envers la compétition. Et c’est tant mieux! Car disons les choses comme elle sont : si les industries québécoises sont si performantes qu’on le claironne, pourquoi avoir peur de les laisser se frotter aux géants internationaux? L’entente de gré à gré pour confier la construction des wagons du métro de Montréal à Bombardier est le dernier exemple en lice de décision publique douteuse dictée par cette insécurité déraisonnable.
À n’en pas douter, l’œuvre de Marcel Boyer, et les autres initiatives semblables qui la suivront certainement, remettront en question la conception actuelle qu’on se fait du modèle québécois. Force est également d’admettre qu’elles s’inscrivent dans un contexte plus large d’évolution politique vers l’acceptation d’une pluralité de points de vue au sein de la société. Et ça, c’est de très bon augure pour la qualité des débats publics! Le Québec ne peut qu’en sortir gagnant.
Faites-nous savoir votre opinion :
forum@lapresse.ca
Wednesday, May 17, 2006
Hypocrisie à Bonn | Hypocrisy in Bonn
Friday, May 12, 2006
Les limites du libre-échange | Free trade limits
Thursday, May 11, 2006
Prochaine station: Beaubien-Coke | Next station: Beaubien-Coke
Wednesday, May 10, 2006
La bonne cause | The good cause
Monday, May 08, 2006
L'air du temps | The forerunner
Encore une fois, il aura été un précurseur des autres politiciens en sentant le changement dans la population avant les autres. Il est indéniable que le Québec est en proie à un Harpermanie et le fédéralisme renouvelé n'y est pas étranger. Dumont a donc proposé de faire une nouvelle fois le beau risque. En juxtant à cette proposition un appel formel à Lucien Bouchard à joindre les rangs de l'ADQ, il a jumelé une idée populaire au politicien le plus populaire du Québec (malgré qu'il soit hors de la politique active depuis plusieurs années!).
Wednesday, May 03, 2006
Budget de la crédibilité | Credibility's budget
Tuesday, May 02, 2006
Nouveau sondage | New poll
Prenez également note que les messages seront moins fréquents pour les prochains jours... fin de session oblige! Éh oui! c'est exigeant pour les profs aussi!!
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Please, take a few seconds to answer our new house poll on the first conservative budget.
Take also note that the posts will be less frequent for a few days given the end of term. Yes, it is demanding for the teachers too!
Saturday, April 29, 2006
Seuil d’incompétence
Mathieu LABERGE
Professeur au Collège Gérald-Godin et détenteur d’une maîtrise en économie internationale de l’Université de Nottingham, en Angleterre.
Après des mois de cafouillage et plusieurs milliers de dollars en études, le gouvernement Charest réévalue pour la énième fois les coûts de la construction du CHUM. Mais nul besoin d’attendre le résultat de ces nouvelles expertises; le verdict tombera, aussi dur qu’implacable : le gouvernement s’est trompé. En rejetant le projet de pôle technologique sur le site d’Outremont, non seulement le gouvernement aura écarté cavalièrement le meilleur projet en lice, mais il l’aura fait pour les mauvaises raisons! Ce dossier constitue par ailleurs un exemple supplémentaire de l’incapacité des gouvernements récents à susciter des projets mobilisateurs.
Comme le révélait La Presse il y a quelques semaines, les coûts de construction du CHUM et du CUSM devraient dépasser les prévisions d’environ un milliard de dollars. L’équipe du Premier Ministre Charest, Philippe Couillard en tête, avait pourtant évoqué des raisons financières pour favoriser le site de l’hôpital Saint-Luc. Le projet de développer un pôle technologique d’envergure dans la cour de triage du CP à Outremont, englobant non seulement le CHUM, mais également la faculté de médecine de l’Université de Montréal et d’autres services connexes a donc été injustement boudé. C’était pourtant le projet le plus porteur et le plus prometteur parmi ceux proposés.
Cohabitation possible
Partant du principe que le CHUM n’est pas un hôpital comme les autres, mais une institution à vocation universitaire, son emplacement était de moindre importance. La priorité fondamentale devait être de favoriser l’essor d’un milieu propice à offrir et à développer des services médicaux de pointe qui seront utiles à l’ensemble des Québécois, pas seulement à la population montréalaise. Bien sûr, le CHUM offrira également des services de santé généraux à ses voisins immédiats, mais les deux missions ne sont pas irréconciliables; d’autres pays en ont fait l’expérience avec succès.
C’est particulièrement le cas en Angleterre où les hôpitaux universitaires, en plus d’offrir des soins généraux aux populations avoisinantes, développent chacun une spécialité offerte à une plus vaste clientèle, parfois même à l’échelle continentale. Ainsi, l’hôpital universitaire de Birmingham est un spécialiste national en traitement des dysfonctions rénales et en chirurgie plastique en plus de faire figure de leader européen en transplantation d’organes, alors que l’hôpital universitaire de Southampton est le spécialiste en pédiatrie dans le Sud de l’Angleterre. En plus de favoriser la recherche dans leur spécialité respective, les hôpitaux universitaires britanniques forment nombre d’étudiants en médecine. Bref, le ministre Couillard a erré là où plusieurs sont passés avant lui. Et c’est sans compter les multiples avantages de décontaminer et d’utiliser un terrain alors fortement pollué et pratiquement abandonné; ni même les avantages de construire des bâtiments neufs et adaptés à la vocation de recherche et aux équipements qu’elle nécessite que présentait le projet de l’Université de Montréal. En somme, malgré des coûts similaires, on aura troqué un pôle universitaire d’envergure continentale pour un centre hospitalier universitaire beaucoup plus commun.
Crise de la gouvernance
À écouter Philippe Couillard bafouiller et avoir recours aux derniers retranchements des tactiques politiciennes depuis quelques jours, on peut se demander s’il n’a pas frappé son Waterloo dans le dossier du CHUM. Reste à savoir si cette bévue suffira à faire pâlir son étoile dans le ciel politique du Québec. L’électorat a beau avoir la mémoire courte, on n’enterre impunément pas un projet qui aurait eu pour effet de propulser le Québec parmi les leaders nord-américains dans le domaine de la santé.
Plus fondamentalement, on peut se questionner sur cette incapacité chronique qu’ont eue les gouvernements récents à mettre en branle des projets innovateurs qui auraient pour effet d’insuffler fierté et espoir aux Québécois. On croirait que le manque de vision et l’étroitesse d’esprit sont devenus les marques de commerce des gouvernements québécois qui ont suivi l’ère Bouchard; comme si l’État québécois en entier avait atteint son seuil d’incompétence depuis quelques années. Dans son dernier livre, Alain Dubuc, met cette inertie sur le compte des craintes des Québécois face au domaine de la finance et de ses projets les plus ambitieux. Il y a tout lieu de se demander si, à la source de cette incapacité d’investir, il n’y a pas une véritable crise de la gouvernance au Québec qui encourage la médiocrité et l’insouciance de nos décideurs les plus doués.
Friday, April 28, 2006
Course au rectorat | Vice-Chancellor's leadership
Monday, April 24, 2006
interventionnite aigüe | Omnipresent interventionism
Saturday, April 22, 2006
Électoralisme primaire | Primitive electoralism
Effectivement, comment penser que les ministres issus du Parti Libéral du Québec seront désormais ouverts à collaborer avec une coalition qui s'est publiquement rangée du côté de l'opposition? On comprend que les organisateurs de la manifestation n'aient pas une grande expérience de la politique, mais une telle partisannerie ne leur ménage aucune porte ouverte pour collaborer à une solution avec le gouvernement actuel. Comme le faisait remarquer Claude Béchard, hier, cela ressemble fort à une dynamique de refus global. Cette approche est aussi inutile que puérile.
André Boisclair, pour sa part, a sauté sur l'occasion d'essayer d'accroître son capital politique passablement bas par les temps qui courrent. Il a déclaré que: "La solution est aussi politique et qu'elle pourrait bien passer par les prochaines élections." Cette déclaration fait preuve d'électoralisme primaire et démontre bien la technique "gros sabots" qu'adopte le nouveau chef du PQ et son équipe. Clairement, ils devraient essayer de rafiner leur stratégie, car à terme, l'électorat puni souvent ceux qui essaient de le séduire de façon trop insistante...
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During a demonstration organized by SOS Mont Orford coalition, today in Montreal, the new Parti Quebecois leader said that the solution to the partiel privatisation of Mount Orford might be the next general election, implicitly suggesting to elect a PQ's government year. That declaration proves the lack of strategics by the organisators of the demonstration and the electoralism André Boisclair is up to.
In fact, how to think that the ministers from the Quebec's Liberal Party will be willing to collaborate with a coalition clearly influenced, if not managed, by the opposition parties? It is understandable that the leaders of the coalition do not have an exentsive experience of politics, but such a bias in favour of one side do not leave them with a load of possibilities in terms of cooperation with the actual government. As the Minister Claude Béchard told journalists yesterday, it looks like a global denying strategy. This is inefficient and small town politics.
André Boisclair, however, couldn't let go such an opportunity to raise its political capital, which is quite low at the moment. He said that the solution of this problem might be the election of his party to the Affairs, next year. That declaration shows how rough and unfinished are the strategies adopted by André Boisclair and his team. Clearly, they should be polish it, since the electorate often turns its back to the parties trying to seduce him with too much insistance...
Friday, April 21, 2006
La 3e fédération | The 3rd federation
Thursday, April 20, 2006
Marissal et les garderies | Marissal and kindergarden
Wednesday, April 19, 2006
À suivre demain | Tomorrow's events
Thursday, April 13, 2006
La belle-mère | Mother-in-law
Menaçant de ne plus aller voir les oeuvres de Tremblay (il a de toute façon confié les avoir toutes vues!), Landry a dénoncé la remise en question de l'idéal souverainiste par le prolifique auteur québécois. Du haut de sa Chaire, notre belle-mère Landry a réclamé des explications... comme s'il avait encore quelque pouvoir coercitif que ce soit!
Jacques Parizeau, Bernard Landry, Yves Michaud, définitivement nos anciens politiciens ont de la difficulté à se faire à leur nouveau rôle de citoyens comme les autres. Au rythme où le PQ brûle ses chefs, on devrait craindre de bientôt se retrouver avec plus de belles-mères que d'électeurs! Ils devraient comprendre que, si le rôle d'éminence grise leur revient de droit, ce rôle implique également une certaine retenu, tant dans le nombre d'interventions que dans les propos. Le seul qui ait vraiment compris cela est Lucien Bouchard, et c'est tout à son honneur. Vivement que nos anciens politiciens prennent la place qui leur revient: celle de conseiller avisé qui prêche par sa retenu et la pertinence de ses propos!
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A few months ago, some people have compared former Parti Québécois' leader Jacques Parizeau to a mother-in-law for its repetitive and ancrimonious interventions in Quebec's public debates. When I was reading Bernard Landry's reaction to the author Michel Tremblay's declarations on Quebec separatist movement, I couldn't afford thinking that the Quebec's Mother-in-Law Council has gained a new member!
Denouncing Tremblay's question about the sovereignist movement and threatening to avoid all his shows, Landry made a fool of himself. From its highness (sic!) the former PM claimed Tremblay has to explain his political position... whitout having any coercitive power!